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La Cedeao s’apprête à lever les sanctions à l’encontre du Niger

Dimanche 18 Février 2024

Selon les informations de Jeune Afrique, l’organisation sous-régionale lèvera « prochainement » les sanctions économiques décidées après le putsch mené le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani contre le président élu Mohamed Bazoum. S’avance-t-on vers une sortie de crise entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ?

Depuis le putsch de juillet 2023 au Niger, les négociations entre les transitions militaires sahéliennes et les médiateurs de l’organisation sous-régionale semblaient au point mort. À la fin de janvier dernier, la tension est même montée d’un cran entre les juntes de l’AES, menées par le Malien Assimi Goïta, le Burkinabè Ibrahim Traoré et le Nigérien Abdourahamane Tiani, et les régimes civils ouest-africains, lorsque les premières ont annoncé leur départ de la Cedeao.

Des sanctions perçues comme un échec
Cette décision fracassante, « dangereuse » pour certains, « irréfléchie » pour d’autres, aura en tout cas bousculé les positions de la Cedeao. Pour sortir de l’impasse, les chefs d’État de l’organisation sous-régionale ont en effet décidé de faire le premier pas à l’égard de l’AES. Selon plusieurs ministres ouest-africains sollicités par Jeune Afrique, la Cedeao s’apprête à lever les lourdes sanctions économiques imposées au Niger, au lendemain du coup d’État mené par le général Abdourahamane Tiani. Il s’agit du seul pays de l’AES qui subissait encore de telles mesures.


L’annonce devrait être faite avant le Ramadan, lequel doit commencer le 10 mars. « Il reste encore deux ou trois pays récalcitrants et qu’il faut rassurer, mais il ne devrait pas y avoir de blocages », fait savoir un ministre de la sous-région, qui espère que ce geste sera perçu comme « une main tendue » et pourra empêcher « le départ de l’AES de la Cedeao ». Selon nos informations, les États encore frileux craignent que cette décision n’apparaisse comme une manière de « céder au chantage. »

« Les sanctions n’ont pas été imposées dans le but de durer. Elles devaient permettre d’enrayer rapidement la vague de coups d’État, et au Niger, de rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Or, cela n’a pas fonctionné, et en tant que responsables politiques, il est donc de notre devoir de remettre en cause cette décision », affirme un autre ministre ouest-africain afin de justifier la levée prochaine des sanctions.

Un « gendarme de la démocratie » très contesté
À la suite de l’annonce du retrait des pays de l’AES, les présidents de l’organisation se sont penchés sur la question des sanctions à l’occasion de différents entretiens bilatéraux. Ils ont également chargé leurs ministres des Affaires étrangères d’étudier cette question, notamment lors de la session extraordinaire de la Cedeao, qui s’est tenue le 8 février à Abuja.


Plongée dans une crise politique sans précédent, la Cedeao a également inscrit à son agenda une réflexion autour de son avenir. Initialement pensée comme un organe d’intégration économique, elle a revêtu un aspect plus politique à partir des années 1990. D’abord saluée, son action en tant que « gendarme de la démocratie » est plus que jamais contesté dans la région. De quoi la remettre en cause totalement ? « Il faudra ouvrir le débat », concède un ministre de la région.

 
media net

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