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L’armée soudanaise accusée d’avoir gazé ses ennemis : Washington prépare des sanctions

Samedi 24 Mai 2025

Après avoir accusé les rebelles des Forces de soutien rapide (FSR) de génocide au Soudan début 2025, les autorités américaines pointent désormais du doigt les crimes de guerre imputés à l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane. Le département d’État américain a annoncé, jeudi 22 mai dans un communiqué, avoir découvert que les troupes soudanaises avaient utilisé des armes chimiques en 2024 contre les paramilitaires, et comptent imposer des sanctions.

« Les États-Unis ont établi que le gouvernement soudanais a utilisé des armes chimiques en 2024, violant ainsi ses obligations au titre de la Convention sur les armes chimiques », a écrit la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, sur son compte X. Le traité de désarmement en question, qui date de 1993, interdit la production, le stockage, le transfert et l’utilisation d’armes chimiques.

Conséquence : des sanctions seront prises, notamment « la restriction des exportations américaines vers le Soudan et de l’accès du gouvernement soudanais aux lignes de crédit américaines ». Elles entreront en vigueur aux alentours du 6 juin, d’après le communiqué.

Khartoum dément
Le gouvernement soudanais a réagi ce vendredi 23 mai à la décision américaine, niant catégoriquement avoir utilisé ce type d’armes. Évoquant des accusations « totalement infondées », le porte-parole du gouvernement, Khalid Ali Aleisir, a affirmé dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux que « depuis de nombreuses années, les États-Unis mènent systématiquement des politiques qui entravent les aspirations du peuple soudanais à la stabilité, à la paix et à la prospérité », arguant que les accusations n’étaient donc pas « surprenantes ».

Khalid Ali Aleisir a aussi déclaré que les autorités américaines avaient déjà formulé de « fausses allégations » concernant la présence d’armes chimiques au Soudan, évoquant l’attaque d’Al-Shifa en 1998, lors de laquelle elles avaient bombardé une usine pharmaceutique soudanaise. Les preuves ont plus tard été reconnues comme insuffisantes.


« Le récit actuellement promu par l’administration américaine n’est rien d’autre qu’une nouvelle tentative de tromper l’opinion publique internationale », a-t-il ajouté, affirmant que cette stratégie coïncidait avec « les récentes victoires sur le terrain qui ont modifié la dynamique du conflit » et « la nomination d’un Premier ministre, étape importante dans le rétablissement des institutions nationales ».


D’après la BBC, si aucun détail n’a été fourni sur les armes chimiques que les États-Unis assurent avoir découvertes, le New York Times a rapporté en janvier que le Soudan avait utilisé du chlore gazeux à deux reprises. Aucune preuve visuelle de leur utilisation n’a été fournie à ce jour, et la localisation précise où elles auraient été utilisées n’est pas non plus connue.

En janvier, des sanctions américaines avaient déjà été émises dans le cadre du conflit soudanais contre les deux parties. L’annonce de jeudi intervient alors que le Soudan a rompu ses relations diplomatiques avec les Émirats arabes unis, que le pays accuse de soutenir les FSR en leur fournissant des armes, ce qu’Abou Dhabi dément.

En tournée dans les pays du Golfe la semaine dernière, le président américain, Donald Trump, a été accueilli chaleureusement aux Émirats arabes unis où il a signé des accords de près de 200 milliards d’euros sur l’intelligence artificielle. Dans le même temps, les démocrates du Congrès ont cherché à bloquer la vente d’armes américaines à Abou Dhabi, en partie en raison de leur implication présumée dans le conflit.
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