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L’après Mambaye-Sonko : La paix à tout prix (Mamadou Thierno TALLA)

Vendredi 31 Mars 2023

Ouf ! Les effluves du Ramadan vont adoucir la tension politico-sociale. Ousmane Sonko, condamné à une peine de deux mois avec sursis pour diffamation, devra également, payer une amende de 200 millions en guise de dommages et intérêts. Néanmoins, le leader de Pastef garde intacts ses droits civiques et politiques. Aussi, pourra-t-il se présenter à la présidentielle de février 2024. A condition bien entendu que cette condamnation soit définitive car rien n’exclut qu’elle soit corsée en cas d’appel du Parquet ou du ministre Mbaye Niang.


Seulement, avec tous les dégâts collatéraux notés (pertes en vies humaines, blessés graves, commerces et bus saccagés, économie à l’arrêt), on peut oser espérer que l’affaire sera bientôt «classée.» Laver l’honneur d’un homme, fut-il ministre, si ce n’est déjà fait d’ailleurs, vaut-il la peine de remuer encore le couteau dans la plaie ? Assurément non. Le Ramadan, par excellence mois du pardon, devrait pousser les uns et les autres à faire preuve de dépassement.


En attendant cette issue, le Sénégal va devoir reprendre son souffle pour quelques temps encore et respirer à pleins poumons. Les lacrymos avaient rendu l’air tellement irrespirable qu’un bémol était devenu nécessaire. Hier, Dakar, sans ses « cars rapides », ses « tatas », ses « dem dikk » ses « jakartas » ressemblait tout simplement à une ville morte.


Pendant un ou deux mois, il y aura moins d’arrestations, d’emprisonnements et de barricades. Le moins que l’on puisse dire c’est que, à travers le verdict rendu, la justice a sauvé la face et réussi à apaiser la tension qui régnait depuis un certain temps. On ne peut que s’en réjouir. Après tout, « le prix de la paix », dans un contexte sous-régional en ébullition, en vaut la chandelle.


Et si cela continuait ainsi jusqu’au 25 février 2024, ce serait tout à l’honneur de la démocratie sénégalaise. On respirerait mieux encore si le Président Macky Sall délivrait tout le monde le 3 avril sur sa non-candidature. En agissant ainsi, le leader de l’APR, à la trajectoire politique exceptionnelle, ramènerait définitivement la paix. Les Sénégalais dans leur majorité lui en seraient reconnaissants de tenir sa parole, une valeur morale si précieuse pour les croyants que nous sommes, surtout en ces moments de parfaite communion et de ferveur religieuse.


A dix mois de la présidentielle, il est encore possible pour l’APR de préparer un autre candidat pour aller à la conquête des suffrages des Sénégalais. Tout comme le parti au pouvoir, Pastef devrait également songer à un numéro deux. Nul ne sait de quoi demain sera fait.

Mamadou Thierno TALLA
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