L'administration du président américain Donald Trump a officiellement mis un terme au programme des États-Unis visant à accroître l'approvisionnement en électricité en Afrique, plus de dix ans après son lancement. Cette décision, rapportée par Bloomberg, marque la fin d’une initiative phare mise en place sous l’ère Obama.
Lancé en 2013 par l'ancien président américain Barack Obama, le programme "Power Africa" avait pour ambition de fournir de l'électricité à des dizaines de millions de foyers africains. Il était principalement géré par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), un organisme aujourd’hui en cours de démantèlement sous la présidence de Donald Trump.
Cette suppression s'inscrit dans le cadre d’une politique de réduction des dépenses du gouvernement fédéral, menée par le département de l'efficacité gouvernementale. L'USAID, qui dispose d'un budget annuel de 42,8 milliards de dollars, représente à elle seule près de 42 % de l'aide humanitaire mondiale. Avec cette restructuration, environ 1 600 employés ont été licenciés et une grande partie du personnel restant a été placée en congé administratif.
Des impacts considérables sur l’électrification en Afrique
Le programme "Power Africa" a joué un rôle clé dans la mise en relation d’investissements privés avec des projets énergétiques sur le continent. Grâce à ce programme, plusieurs projets d’infrastructure énergétique avaient vu le jour, contribuant à améliorer l'accès à l'électricité dans de nombreuses régions africaines. Son arrêt brutal risque de compromettre les avancées réalisées au cours des dix dernières années.
Cependant, certaines missions du programme pourraient être partiellement reprises par d'autres agences américaines, notamment celles axées sur la mise en relation des entreprises américaines avec des projets énergétiques africains.
Une décision aux répercussions mondiales
Le 20 janvier dernier, Donald Trump a signé un décret ordonnant un gel temporaire de l'aide étrangère des États-Unis pour une durée de 90 jours, le temps d'un réexamen complet. Ce gel a eu un impact immédiat sur de nombreuses ONG et programmes de développement dépendant des financements américains, suscitant une vive inquiétude au sein de la communauté internationale.
La suppression de "Power Africa" soulève également des questions sur l’avenir des relations entre les États-Unis et le continent africain. Alors que d’autres puissances, comme la Chine, renforcent leur influence à travers des investissements massifs en Afrique, la fin de ce programme pourrait affaiblir la présence américaine dans le secteur énergétique africain.
L’arrêt de "Power Africa" s'inscrit dans une politique plus large de retrait des engagements internationaux des États-Unis sous l’administration Trump. Reste à voir si cette décision sera maintenue ou revue par les futures administrations américaines.