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Kenya: un tribunal suspend le remplacement du vice-président destitué

Samedi 19 Octobre 2024

La Haute cour kényane a suspendu, vendredi 18 octobre, le remplacement de Rigathi Gachagua, vice-président destitué, par Kithure Kindiki, ministre de l'Intérieur.

Un nouveau rebondissement dans la saga politique entourant la destitution de Rigathi Gachagua. Alors que la nomination de Kithure Kindiki avait été validée à l'unanimité par l'Assemblée nationale, quelques heures après l'approbation de la destitution sans précédent de Gachagua par le Sénat, une ordonnance judiciaire est venue suspendre la procédure jusqu'au 24 octobre. Le juge Chacha Mwita a estimé que le recours déposé par Gachagua soulevait « des questions importantes d'ordre légal et d'intérêt public », rapporte Gaëlle Laleix, correspondante à Nairobi.

Hospitalisé quelques heures avant le vote des sénateurs jeudi soir, Rigathi Gachagua avait contesté son éviction en justice, qualifiant la procédure d'anticonstitutionnelle et précipitée.

Une semaine après l'adoption, par une large majorité, de la motion de destitution par l'Assemblée nationale, le Sénat a jugé Gachagua coupable de « violation grave » de la Constitution, d'intimidation envers les juges et de politiques divisant les communautés ethniques.

Rigathi Gachagua, 59 ans, devient ainsi le premier vice-président à être évincé dans le cadre de cette procédure prévue par la Constitution de 2010. Il a dénoncé la procédure comme étant un « complot politique visant à [le] faire tomber » et a réaffirmé sa détermination à se battre « jusqu'au bout ».

Quelques heures avant le vote de la chambre haute, alors qu'il devait présenter sa défense, Rigathi Gachagua a été hospitalisé en raison de « fortes douleurs thoraciques ». Selon un médecin, son état était stable jeudi soir, mais il restera sous observation pour 48 à 72 heures.

Ses avocats, qui avaient demandé un report du vote, considèrent sa destitution comme inconstitutionnelle et hâtive, estimant qu'il n'a pas eu l'occasion de se défendre. Vendredi matin, ils ont lancé une procédure judiciaire pour empêcher son remplacement. La Haute cour kényane a émis une ordonnance conservatoire, suspendant l'application de la résolution adoptée par le Sénat.

L'ancien vice-président Kalonzo Musyoka, aujourd'hui leader du parti d'opposition Wiper Democratic Movement, s'est félicité de la décision de justice, affirmant sur X que « le pouvoir législatif est soumis à l'exécutif » dirigé par William Ruto, dénonçant une « violation des principes fondamentaux de justice ». Le militant de la société civile Boniface Mwangi a également critiqué la rapidité de la destitution, estimant qu'elle visait davantage à satisfaire le président Ruto qu'à rendre justice.
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