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Idrissa SECK candidat, ses ministres vont-ils quitter le gouvernement ?

Samedi 15 Avril 2023

Au terme d’une conférence de presse interminable ponctuée d’anecdotes savoureuses, le chef de Rewmi a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Après trois tentatives infructueuses (en 2007, en 2012 puis en 2019), lors desquelles il n’est jamais parvenu à atteindre le second tour, Idrissa Seck fera donc cavalier seul le 25 février 2024 en tentant, à 64 ans, de décrocher enfin le Graal tant convoité. « Je réponds par l’affirmative, je dis oui, je serai candidat à la présidentielle de 2024 », a-t-il dit.

Cette déclaration va-t-elle sonner le glas du « mburu ak sow », en référence à son compagnonnage avec le Président Macky Sall ? La réponse ne devrait pas tarder. Toujours est-il qu’à une question sur son avis sur une éventuelle candidature du Président Sall, Idrissa Seck a renvoyé la balle aux spécialistes du Droit constitutionnel, révélant même avoir consulté l’un d’eux, en l’occurrence le Professeur Serigne Diop, qu’il considère comme l’un des meilleurs au monde et qui selon lui, a été catégorique sur le sujet : « Macky Sall n’a pas le droit à un troisième mandat, peu importe la pirouette par laquelle il voudra passer ».


Après avoir clairement affiché ses ambitions présidentielles, rejeté le scénario d’une troisième candidature de Macky Sall, et apporté un soutien explicite à Ousmane Sonko, l’ancien Premier ministre ira-t-il jusqu’à en tirer les conséquences en quittant de lui-même la présidence du Cese, en demandant à ses deux lieutenants d’abandonner leur portefeuille ministériel et en faisant ouvertement campagne contre un troisième mandat de Macky Sall ? Il a préféré éluder ces questions.


Si son positionnement à géométrie variable amoindrit les chances d’Idrissa Seck d’atteindre le second tour au soir du 25 février 2024, il conserve toutefois un atout, sous réserve qu’il réunisse en temps voulu les parrainages requis par la loi : chez les têtes d’affiche de l’opposition, les « casseroles » judiciaires ne manquent pas et pourraient venir contrarier les desseins de Karim Wade, Khalifa Sall ou d’Ousmane Sonko.

Ambition entravée
En 2019, Idrissa Seck en avait tiré profit. Considéré comme le mieux placé des quatre challengers rescapés pour espérer mettre Macky Sall en ballotage, il avait totalisé 20,51 % des suffrages lors du premier tour. Un score insuffisant toutefois pour empêcher la réélection du président sortant.

Trop versatile pour espérer capter l’électorat d’un Ousmane Sonko ou d’un Khalifa Sall, trop proche de Macky Sall au cours des dernières années pour devenir le recours de l’électorat du Parti démocratique sénégalais (PDS) en cas d’invalidation de son candidat, trop éloigné désormais du camp présidentiel pour espérer y confectionner son nid, Idrissa Seck saura-t-il compenser par l’éloquence et l’humour ce qui fut, de longue date, la principale entrave à son ambition : l’inconstance de sa trajectoire politique ?
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