Dolirhume, Actifed Rhume, Humex Rhume, Rhinadvil, Nurofen Rhume… Ces traitements anti-rhume très populaires, mais déjà déconseillés, ne seront plus disponibles en vente libre à partir de ce mercredi 11 décembre. Selon une décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), révélée ce lundi, une ordonnance médicale sera désormais obligatoire pour leur obtention. Cette mesure correspond à ce qu’on appelle « lister » un produit.
Pourquoi une telle décision ?
L’ANSM justifie cette restriction par : Les nombreuses contre-indications, précautions d’emploi et effets indésirables associés à ces médicaments, notamment en raison de la présence de pseudoéphédrine. Le caractère bénin du rhume, qui ne justifie pas des traitements présentant de tels risques. Selon l’ANSM, « la possibilité d’obtenir ces médicaments sans avis médical fait courir un risque trop important aux patients ».
Un débat de longue date
Depuis plusieurs années, ces médicaments sont dans le collimateur des autorités sanitaires. En octobre 2023, l’ANSM avait déjà appelé à les éviter, dénonçant leur dangerosité. Dès 2017, le magazine 60 Millions de consommateurs recommandait leur proscription, après une enquête de pharmacovigilance révélant que « les substances qu’ils contiennent présentent des risques non justifiés face à des pathologies mineures comme le rhume ».
Un appel à la vigilance des médecins
Face à cette nouvelle réglementation, l’ANSM invite désormais les professionnels de santé à évaluer attentivement la balance bénéfice/risque avant de prescrire ces médicaments. Les patients, quant à eux, sont encouragés à privilégier des traitements simples et moins risqués pour soulager les symptômes bénins du rhume. Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre l’automédication risquée, en mettant la santé et la sécurité des patients au premier plan.