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Guinée Bissau : "C’est à cause de Macky que le président Vaz a été destitué par l’Assemblée Nationale "

Samedi 29 Juin 2019

José Mário Vaz, le président de la République de Guinée Bissau dont ses pouvoirs ont été retirés par l’Assemblée populaire de son pays, est « victime des conseils de son homologue sénégalais, Macky Sall »,  selon un officier du service des renseignements généraux de ce pays.


Si l’on se fie à notre source policière, les députés de la majorité parlementaire ont précipité le départ de José Mário Va du pouvoir pour « couper la main du Sénégal ». Ils ont été informés, selon toujours notre source policière, que Macky Sall a conseillé José Mário Vaz  de tout faire pour « mettre en place un régime présidentiel fort en Guinée Bissau comme c’est le cas au Sénégal ». Ce sont des éléments des renseignements généraux et des collaborateurs proches de José Mário Vaz qui ont dévoilé ce secret à la société civile et aux partis qui constituent la majorité parlementaire. 


« Dès la réception de cette information, les partis constituant la majorité parlementaire (PAIGC-47 sièges, Assemblée du Peuple uni - 5sièges,  Parti démocratique de Guinée-Bissau -1 siège et parti pour l’Union pour le changement et la nouvelle démocratie -1 siège) se sont réunis pour éviter de tomber dans la même situation que la Gambie. Ainsi, ils ont décidé de le destituer le plus rapidement possible », a déclaré un cadre de la société civile joint par le journal Exclusif. Il n’est pas question, poursuit-il, que le Sénégal s’ingère dans la gestion des affaires de la Guinée Bissau.   



« La Guinée Bissau n’est pas la Gambie »

D’après un diplomate Bissau guinéen qui soutient l’initiative de la majorité parlementaire, la Guinée Bissau « refuse d’être colonisée et dominée par le Sénégal ». Il estime que « le peuple de Guinée Bissau n’est pas la Gambie » qui a « accepté la domination sénégalaise ». En Gambie, explique-t-il, c’est le Sénégal qui « contrôle » tout: « la présidence, le port, aéroport, télévision, radios, l’économie, la police, l’armée et tous les secteurs et points stratégiques de ce pays ». 


« La Guinée Bissau est un État indépendant comme son voisin, le Sénégal. Son peuple s’est sacrifié en se soulevant contre le Portugal. Nous avons pris les armes pour obtenir notre indépendance. Et ce n’est pas le Sénégal qui va venir arracher la souveraineté et l’indépendance de notre pays », a dit un  juge  contacté par le journal Exclusif. 



« Casamance »

Le président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) avait accusé la  le chef de l’État Bissau guinéen de tenter de réaliser un coup d’État, soutenu par le Sénégal, en vue de nommer un gouvernement une initiative présidentielle. 

Durant les jours qui ont suivi cette  annonce faite par le leader du PAIG, des radios locales ont organisé des débats, « appel à l’auteur », autour du « coup d’état soutenu par Macky Sall » . La quasi totalité des intervenants ont estimé que si c’est à cause du « conflit de Casamance que le président Macky Sall cherche à contrôler Bissau » pour  « priver les combattants du MFDC de sa base arrière ».



« Mettre le pays en otage pour des intérêts »

L’Angola qui soutient ouvertement la majorité parlementaire s’est prononcé sur cette affaire par l’intermédiaire de son ministre des affaires étrangères. Depuis Lisbonne, Manuel Domingos Augusto a déclaré mercredi dernier que la Guinée-Bissau « ne peut être tenue en otage par des caprices personnels » du président José Mário Vaz. 



« Le peuple de Guinée Bissau ne peut être pris en otage par des caprices personnels. La communauté internationale est attentive et augmentera la pression », a déclaré Manuel Augusto,  le chef de la diplomatie angolaise, en marge de la réunion annuelle du Conseil européen des affaires étrangères à Lisbonne. Manuel Augusto a également critiqué le manque de cohésion de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) face à la crise en Guinée-Bissau.



« Malheureusement, nous pensons que la communauté économique régionale, la CEDEAO, est divisée et c’est l’une des raisons pour lesquelles certains acteurs politiques en Guinée-Bissau tentent de profiter de la situation », a-t-il estimé.



Le ministre angolais a fait savoir que la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP)  va pencher sur cette la crise qui secoue la Guinée Bissau. Il annonce également qu’une « position plus forte » sera prise lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des communautés prévue le 19 juillet au Cap Vert.

« Nous sommes optimistes que ceux qui tentent d’arrêter le processus [démocratique] en Guinée-Bissau finiront par abandonner et se rendent compte qu’il n’y a pas de climat pour continuer à garder un pays et un peuple pris en otage par une personne », a-t-il conclu.

Depuis que Domingos Simões Pereira, le chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), a accusé Josée Mario Vaz de « tenter un coup d’Etat » avec le « soutien de Macky Sall », président de la République du Sénégal, n’a toujours pas réagi meme ses plus proches collaborateurs. 
Par Erick Salemon Bassène
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