Pour contester la décision de la Cour d’appel, proclamer son innocence, et dénoncer son maintien en détention en tant que complice présumé dans la tuerie de Boffa Bayotte, le journaliste René Capain Bassène a entamé une grève de la faim.
Suite à sa décision de ne plus s'alimenter depuis le 29 août 2024, après le verdict, le journaliste René Capain Bassène, très affaibli, a été évacué ce mardi vers 13h à l'hôpital régional de Ziguinchor, selon nos sources. Sa vie serait en danger. Il a été admis à l'infirmerie et continue de clamer son innocence.
Depuis l’éclatement de cette affaire, plus de 23 personnes ont été arrêtées et une seule condamnée. Cette décision a indigné certains Ziguinchorois, qui, depuis le début de cette affaire, ont perçu une ingérence politique derrière ces arrestations.
Le journaliste a toujours accusé certains "Messieurs Casamance" d'être à l'origine de son arrestation, dénonçant régulièrement leurs pratiques dans ce dossier. René Capain Bassène n'a cessé de critiquer les agissements de certaines autorités administratives et militaires, les accusant de se livrer à des activités illicites. Lors de sa dernière prise de parole, il a affirmé que ces autorités ont exploité la tuerie de Boffa pour orchestrer son arrestation et faire taire sa plume. René Capain Bassène a choisi d’entamer une « diète noire », qui consiste à se priver à la fois d’eau et de nourriture, et à refuser de se soumettre à l’examen médical du Major de la MAC.
Pour rappel, le 6 janvier 2018, un groupe de personnes parti chercher du bois dans la forêt de Boffa-Bayotte, au sud de Ziguinchor a été pris en embuscade par des assaillants armés, supposés appartenir au Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). La gendarmerie nationale avait dressé un bilan lourd : 14 morts, 7 blessés, et trois survivants qui ont réussi à s’échapper indemnes. Les victimes avaient été rassemblées, forcées de se coucher au sol, puis exécutées de manière brutale, selon les rapports de la gendarmerie.
Une semaine après le drame, 30 personnes furent arrêtées. Suite aux auditions menées par la gendarmerie, 23 d’entre elles furent placées sous mandat de dépôt. Elles étaient poursuivies pour 14 chefs d’inculpation, notamment pour association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel, et détention illégale d’armes à feu. En première instance, le tribunal de Ziguinchor avait condamné trois des quinze accusés à la réclusion criminelle à perpétuité : César Atoute Badiate, chef de guerre du MFDC, jugé par contumace, René Capain Bassène, et Oumar Ampoye Bodian.
Suite à sa décision de ne plus s'alimenter depuis le 29 août 2024, après le verdict, le journaliste René Capain Bassène, très affaibli, a été évacué ce mardi vers 13h à l'hôpital régional de Ziguinchor, selon nos sources. Sa vie serait en danger. Il a été admis à l'infirmerie et continue de clamer son innocence.
Depuis l’éclatement de cette affaire, plus de 23 personnes ont été arrêtées et une seule condamnée. Cette décision a indigné certains Ziguinchorois, qui, depuis le début de cette affaire, ont perçu une ingérence politique derrière ces arrestations.
Le journaliste a toujours accusé certains "Messieurs Casamance" d'être à l'origine de son arrestation, dénonçant régulièrement leurs pratiques dans ce dossier. René Capain Bassène n'a cessé de critiquer les agissements de certaines autorités administratives et militaires, les accusant de se livrer à des activités illicites. Lors de sa dernière prise de parole, il a affirmé que ces autorités ont exploité la tuerie de Boffa pour orchestrer son arrestation et faire taire sa plume. René Capain Bassène a choisi d’entamer une « diète noire », qui consiste à se priver à la fois d’eau et de nourriture, et à refuser de se soumettre à l’examen médical du Major de la MAC.
Pour rappel, le 6 janvier 2018, un groupe de personnes parti chercher du bois dans la forêt de Boffa-Bayotte, au sud de Ziguinchor a été pris en embuscade par des assaillants armés, supposés appartenir au Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). La gendarmerie nationale avait dressé un bilan lourd : 14 morts, 7 blessés, et trois survivants qui ont réussi à s’échapper indemnes. Les victimes avaient été rassemblées, forcées de se coucher au sol, puis exécutées de manière brutale, selon les rapports de la gendarmerie.
Une semaine après le drame, 30 personnes furent arrêtées. Suite aux auditions menées par la gendarmerie, 23 d’entre elles furent placées sous mandat de dépôt. Elles étaient poursuivies pour 14 chefs d’inculpation, notamment pour association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel, et détention illégale d’armes à feu. En première instance, le tribunal de Ziguinchor avait condamné trois des quinze accusés à la réclusion criminelle à perpétuité : César Atoute Badiate, chef de guerre du MFDC, jugé par contumace, René Capain Bassène, et Oumar Ampoye Bodian.