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Gambie-La Cedeao entretient le flou sur la composition de sa troupe

Jeudi 22 Décembre 2016

Le président de la Commission de la Cédéao, Marcel de Souza a été l'invité de Christophe Boisbouvier sur RFI pour parler de la situation en Gambie. Il est alors revenu sur le message porté à Banjul par les présidents du Nigeria, de la Sierra Leone et du Liberia au président gambien sortant Yahya Jammeh, qui, c'est connu, refuse d'accepter sa défaite à l'élection présidentielle face à l'opposant Adama Barrow.
Marcel de Souza a rappelé que, pour la Cédéao, la diplomatie est privilégiée, mais qu'une intervention militaire pour faire respecter le verdict des urnes est "envisageable". Seulement, jusqu'ici, nul ne peut dire avec exactitude la composition de la force d'intervention de la CEDEAO. Et pour cause?


Depuis les premières heures du spectaculaire revirement du président sortant Yaya Jammeh suivi des menaces à peine voilées du ministre sénégalais des Affaires Étrangères et plus tard de la visite d'une délégation de chefs d'état de la CEDEAO ,sans parvenir à faire revenir l'homme fort de la Gambie sur sa volonté d'organiser de nouvelles élections ou à défaut recompter les voix par la Cour Suprême, l'option militaire semble de plus en plus inéluctable. 

La grande question est de savoir quelles sont les troupes qui vont composer cette force chargée d'installer de force le président élu Adama Barrow. Surtout que les principaux bailleurs de la CEDEAO sont empêtrés dans des difficultés sécuritaires au plan interne. 
Le Nigeria principal pourvoyeur de troupes est engagé dans une guerre sans merci depuis plus d'une dizaine d'années contre l'hydre terroriste Boko Haram qui empêche ce pays et ses voisins de dormir du sommeil du juste. 
Pour la Côte d'ivoire, même scénario car Alassane Ouatara aidé par la France pour éjecter Laurent Gbagbo du pouvoir fait face à des milices proches de l'ancien régime et certains combattants de son propre camp oubliés lors du partage, la récente attaque terroriste de Port Bouet est encore fraîche dans la mémoire des ivoiriens qui verront d'un mauvais oeil une quelconque intervention de leurs soldats sur un autre théâtre d'opérations. 

Le Liberia, la Sierra Leone subissent les contrecoups d'une longue guerre et sont en train de renouveler leurs effectifs militaires, de même que le Ghana qui a mis toutes ces troupes en alerte face à un quelconque transfert des hostilités de Boko Haram sur son territoire. 

Les pays francophones de la zone commerciale le Togo, le Bénin, la Guinée font face à une crise en interne et leur opinion publique verrait d'un mauvais oeil un envoi de soldats. 

Seul le Sénégal qui cherche à asseoir un leadership régional semble prêt à prendre le risque d'envoyer des troupes en Gambie même si c'est l'occasion rêvée pour les autorités Sénégalaises de se séparer d'un empêcheur de tourner en rond comme Yaya Jammeh. 

Interpelé par dakarposte.com, un spécialiste de la question militaire renseigne: " dans ce genre de conflits, aucun pays n'envoie de troupes au combat. Ce sont des mercenaires chèrement payés qui feront le sale boulot avant que les vrais militaires viennent pour le maintien et "nettoyer" le reste". Et pour étayer son argumentaire, notre source renchérit : " durant la crise ivoirienne et l'intervention qui a suivi pour prendre Laurent Gbagbo, c'est le même schéma qui avait été utilisé et cela a permis aux forces d'intervention notamment françaises de ne déplorer aucune perte en vie humaine".
 
À ce niveau, cela risque d'être une guerre entre mercenaires si l'on croit certains médias qui ont avancé que le président Jammeh s'est entouré d'une véritable armée de mercenaires. 
 
Espérons simplement que cette escalade se limitera aux joutes verbales car trouver une solution pacifique est plus indiquée pour assurer davantage la sécurité et la sûreté des biens et des personnes dans notre sous région qui depuis la crise malienne sombre petit à petit vers un terrorisme à multiples facettes. 

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