L'ex-président gambien Yahya Jammeh vient de perdre l'un de ses compagnons d'armes. Il s'agit du général de brigade Bora Colley. Selon la presse gambienne, le général, qui était en détention depuis le 10 août 2024, est décédé ce lundi dans un camp militaire, sans que davantage de précisions ne soient fournies.
Bora Colley serait un ancien membre des « Junglers », une unité paramilitaire secrète accusée d'avoir perpétré des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture et d'autres violations des droits de l'homme sous le régime de Jammeh. L'homme souffrait, avant son arrestation, de plusieurs pathologies, selon des informations obtenues par exclusif.net.
Retour sur les faits
Le général Bora Colley a été interpellé le 25 janvier 2017 à Mpack (Ziguinchor) par l'armée sénégalaise, qui n'agissait pas dans le cadre du mandat de la CEDEAO, mais comme force militaire sur le territoire national. Toujours selon les témoins et proches, il a été contraint de suivre l'escorte des forces armées qui l’ont amené au camp militaire de Ziguinchor, où il a été enfermé sans savoir pourquoi, bien qu’il disposait de tous les documents médicaux relatifs aux soins intensifs reçus à l’hôpital général Souleyman Junkunj de Buian (Gambie) pendant la semaine précédant son départ pour la Guinée-Bissau via le territoire sénégalais, écrit l'avocate Hélène Cissé dans sa missive.
Selon l'avocate, « le général Bora Colley avait été autorisé à quitter l’hôpital le 18 janvier 2017, où il était en arrêt maladie (ses autorités hiérarchiques savaient qu'il devait se soigner) et où il avait été en soins intensifs pendant une semaine, pour se rendre temporairement en Guinée-Bissau. Il est passé normalement par le territoire sénégalais (Casamance), où il a passé la journée paisiblement chez un ami de longue date depuis le 19 janvier 2017, avant de repartir pour la Guinée-Bissau pour compléter des soins par le biais d’un guérisseur local sur place. »
Sa famille et ses amis expliquent que « cette recherche de soins complémentaires faisait suite à la détérioration persistante de son état de santé depuis 2012, ayant entraîné un affaiblissement et un amaigrissement physique inquiétants, nécessitant des soins constants et l’empêchant pratiquement d’exercer normalement son activité professionnelle depuis 2014, puisqu’il n’avait plus de poste officiel depuis cette date. »
Me Hélène Cissé indique que, après son enfermement dans le camp militaire de Ziguinchor, ni ses proches, ni sa famille (épouses, enfants, sœurs et frères) n’ont pu avoir de ses nouvelles. Ce n’est que par l'avocat du général qu’ils ont appris, après plusieurs jours d’angoisse, qu’il avait été transporté et détenu à la Division des Investigations Criminelles (DIC) de Dakar.
Retour du général Bora Colley
Le 11 août dernier, l'armée gambienne a annoncé, par la voix du Chef d'état-major des armées, le lieutenant-général Mamat Cham, l'arrestation d'un ancien général Colley. En réalité, selon les informations de exclusif.net, c'est le général Bora Colley qui s'est rendu après avoir obtenu certaines garanties concernant ses futures conditions de détention. Par contre, le patron de l'armée gambienne soutenait à l'époque que le général Colley « a été forcé de se rendre dès qu’il a réalisé que le piège se refermait sur lui. »
Le général reste sous détention militaire depuis son arrestation il y a plus d'une semaine et n’a pas été inculpé ni présenté devant un tribunal. Le gouvernement a mis en place un panel conjoint composé de l’armée, de la police, des services de renseignement et du ministère de la Justice pour l'enquêter.
Amnesty International Afrique de l'Ouest et Centrale a publié une déclaration saluant son arrestation et exhortant les autorités gambiennes à respecter son droit à un procès équitable.
Détention et préoccupations
En réponse aux préoccupations concernant la détention indéfinie du général au-delà de la disposition constitutionnelle de 72 heures, le CDS Cham a déclaré lors de l'émission Mansa Kunda vendredi : « En tant que soldat, vous êtes soumis aux lois nationales et à la loi militaire. Bora est un déserteur des forces armées, donc il est toujours responsable devant le commandement pour ce qu'il a fait. »
Depuis 2021, plusieurs membres des forces de sécurité impliqués dans des crimes en série sont revenus dans le pays, y compris l'ancien puissant commandant de la Garde d'État, le général Saul Badjie. Mais plusieurs autres présumés jungleurs restent introuvables.
Le CDS Cham a lancé un appel en ces termes : « Nous voulons utiliser cette tribune pour appeler d’autres dissidents qui se cachent dans la nature et peut-être vivent dans des conditions très misérables à revenir et se soumettre à toutes les accusations ou allégations qui sont portées contre eux. La Gambie est un pays de l'État de droit, et la vie de personne ne sera mise en danger, mais vous avez des comptes à rendre à la loi. »
Bora Colley serait un ancien membre des « Junglers », une unité paramilitaire secrète accusée d'avoir perpétré des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture et d'autres violations des droits de l'homme sous le régime de Jammeh. L'homme souffrait, avant son arrestation, de plusieurs pathologies, selon des informations obtenues par exclusif.net.
Retour sur les faits
Le général Bora Colley a été interpellé le 25 janvier 2017 à Mpack (Ziguinchor) par l'armée sénégalaise, qui n'agissait pas dans le cadre du mandat de la CEDEAO, mais comme force militaire sur le territoire national. Toujours selon les témoins et proches, il a été contraint de suivre l'escorte des forces armées qui l’ont amené au camp militaire de Ziguinchor, où il a été enfermé sans savoir pourquoi, bien qu’il disposait de tous les documents médicaux relatifs aux soins intensifs reçus à l’hôpital général Souleyman Junkunj de Buian (Gambie) pendant la semaine précédant son départ pour la Guinée-Bissau via le territoire sénégalais, écrit l'avocate Hélène Cissé dans sa missive.
Selon l'avocate, « le général Bora Colley avait été autorisé à quitter l’hôpital le 18 janvier 2017, où il était en arrêt maladie (ses autorités hiérarchiques savaient qu'il devait se soigner) et où il avait été en soins intensifs pendant une semaine, pour se rendre temporairement en Guinée-Bissau. Il est passé normalement par le territoire sénégalais (Casamance), où il a passé la journée paisiblement chez un ami de longue date depuis le 19 janvier 2017, avant de repartir pour la Guinée-Bissau pour compléter des soins par le biais d’un guérisseur local sur place. »
Sa famille et ses amis expliquent que « cette recherche de soins complémentaires faisait suite à la détérioration persistante de son état de santé depuis 2012, ayant entraîné un affaiblissement et un amaigrissement physique inquiétants, nécessitant des soins constants et l’empêchant pratiquement d’exercer normalement son activité professionnelle depuis 2014, puisqu’il n’avait plus de poste officiel depuis cette date. »
Me Hélène Cissé indique que, après son enfermement dans le camp militaire de Ziguinchor, ni ses proches, ni sa famille (épouses, enfants, sœurs et frères) n’ont pu avoir de ses nouvelles. Ce n’est que par l'avocat du général qu’ils ont appris, après plusieurs jours d’angoisse, qu’il avait été transporté et détenu à la Division des Investigations Criminelles (DIC) de Dakar.
Retour du général Bora Colley
Le 11 août dernier, l'armée gambienne a annoncé, par la voix du Chef d'état-major des armées, le lieutenant-général Mamat Cham, l'arrestation d'un ancien général Colley. En réalité, selon les informations de exclusif.net, c'est le général Bora Colley qui s'est rendu après avoir obtenu certaines garanties concernant ses futures conditions de détention. Par contre, le patron de l'armée gambienne soutenait à l'époque que le général Colley « a été forcé de se rendre dès qu’il a réalisé que le piège se refermait sur lui. »
Le général reste sous détention militaire depuis son arrestation il y a plus d'une semaine et n’a pas été inculpé ni présenté devant un tribunal. Le gouvernement a mis en place un panel conjoint composé de l’armée, de la police, des services de renseignement et du ministère de la Justice pour l'enquêter.
Amnesty International Afrique de l'Ouest et Centrale a publié une déclaration saluant son arrestation et exhortant les autorités gambiennes à respecter son droit à un procès équitable.
Détention et préoccupations
En réponse aux préoccupations concernant la détention indéfinie du général au-delà de la disposition constitutionnelle de 72 heures, le CDS Cham a déclaré lors de l'émission Mansa Kunda vendredi : « En tant que soldat, vous êtes soumis aux lois nationales et à la loi militaire. Bora est un déserteur des forces armées, donc il est toujours responsable devant le commandement pour ce qu'il a fait. »
Depuis 2021, plusieurs membres des forces de sécurité impliqués dans des crimes en série sont revenus dans le pays, y compris l'ancien puissant commandant de la Garde d'État, le général Saul Badjie. Mais plusieurs autres présumés jungleurs restent introuvables.
Le CDS Cham a lancé un appel en ces termes : « Nous voulons utiliser cette tribune pour appeler d’autres dissidents qui se cachent dans la nature et peut-être vivent dans des conditions très misérables à revenir et se soumettre à toutes les accusations ou allégations qui sont portées contre eux. La Gambie est un pays de l'État de droit, et la vie de personne ne sera mise en danger, mais vous avez des comptes à rendre à la loi. »