Son nom, son visage, son aura… tout a été détourné pour servir une escroquerie numérique d’ampleur. Usurpé par une fausse institution baptisée Safeservice, Youssou Ndour riposte et saisit la cybercriminalité pour faire tomber le masque.
La mécanique est rodée : usurper une figure populaire, tisser un récit de bienveillance, puis piéger ceux qui, séduits par cette vitrine crédible, espèrent une aide providentielle. Derrière l’image de Youssou Ndour, c’est un vrai schéma bien conçu qui s’est déployé, à la frontière de la manipulation émotionnelle et du piège numérique.
Dans l’arnaque numérique de grande ampleur orchestrée par Safeservice, très bien ficelée, un faux profil se réclamant comme une institution humanitaire a utilisé l’image de Youssou Ndour, symbole de réussite et de générosité, pour attirer les internautes crédules. Au cœur de l’escroquerie, habilement maquillée, une promesse d’aide financière rapide, à travers des systèmes de crédits, remboursables sans intérêt, enveloppés dans un discours d’entraide et de générosité. Le nom de l’artiste planétaire, son visage, sa notoriété ont été exploités avec un aplomb glacial pour les utiliser à des fins malveillantes. Une image rassurante, celle de Youssou Ndour, figure emblématique de la culture et de la musique sénégalaise, a ainsi été manipulée pour légitimer ce prétendu programme d’assistance.
Seules, abusées par la confiance inspirée par l’image de Youssou Ndour, plusieurs victimes ont fini par alerter sur les réseaux sociaux, après avoir été flouées. Face à la multiplication des signalements, l’artiste, visiblement très vexé, a interpellé les responsables de la plateforme Meta, sans réponse satisfaisante. Mais déterminé à mettre fin à cette usurpation de son identité, Youssou Ndour a saisi le Commissaire de la Division spéciale de la cybersécurité (Dsc) d’une plainte contre X pour les faits d’usurpation d’identité et d’escroquerie numérique, en violation des articles 431-22 et suivants de la loi 2008-11 portant lutte contre la cybercriminalité et 379 du Code pénal.
Dans la lettre-plainte déposée à la Division spécialisée, l’inquiétante ingéniosité de la machination a été entièrement dévoilée. Selon les mots de Me Baboucar Cissé, conseil de l’artiste, la plateforme Safeservice, entièrement fallacieuse, est aidée dans ses manœuvres frauduleuses par quelques complices qui jouent le rôle de relais ou de commentateurs sous de faux comptes. Ils font des témoignages fictifs, des promesses d’aide, et incitent les internautes à adhérer au prétendu projet d’assistance financière.
Me Cissé y décrit un décor de confiance, patiemment installé au fil des réseaux sociaux, mais qui relève d’une grosse entreprise de duperie. D’où la convocation dans la requête de l’article 379 du Code pénal, véritable socle juridique de la plainte. Celui-ci dispose : « Quiconque, par des manœuvres frauduleuses ou trompeuses, a induit autrui en erreur dans le but de se faire délivrer, ou aura tenté de se faire remettre des fonds, valeurs ou obligations, dispose de billets, promesses, mandats, effets ou décharges, etc. »
En résumé, tout un arsenal de stratagèmes numériques, nourri par l’identité d’un tiers, et soutenu par des faux profils, a permis de tromper de nombreux citoyens, parfois pour des montants allant de 10 000 à 100 000 F CFA, voire plus. Aujourd’hui, Youssou Ndour entend aller jusqu’au bout pour que son image ne soit plus jamais utilisée dans des opérations aussi malsaines sur les réseaux sociaux.
L'Obs
La mécanique est rodée : usurper une figure populaire, tisser un récit de bienveillance, puis piéger ceux qui, séduits par cette vitrine crédible, espèrent une aide providentielle. Derrière l’image de Youssou Ndour, c’est un vrai schéma bien conçu qui s’est déployé, à la frontière de la manipulation émotionnelle et du piège numérique.
Dans l’arnaque numérique de grande ampleur orchestrée par Safeservice, très bien ficelée, un faux profil se réclamant comme une institution humanitaire a utilisé l’image de Youssou Ndour, symbole de réussite et de générosité, pour attirer les internautes crédules. Au cœur de l’escroquerie, habilement maquillée, une promesse d’aide financière rapide, à travers des systèmes de crédits, remboursables sans intérêt, enveloppés dans un discours d’entraide et de générosité. Le nom de l’artiste planétaire, son visage, sa notoriété ont été exploités avec un aplomb glacial pour les utiliser à des fins malveillantes. Une image rassurante, celle de Youssou Ndour, figure emblématique de la culture et de la musique sénégalaise, a ainsi été manipulée pour légitimer ce prétendu programme d’assistance.
Seules, abusées par la confiance inspirée par l’image de Youssou Ndour, plusieurs victimes ont fini par alerter sur les réseaux sociaux, après avoir été flouées. Face à la multiplication des signalements, l’artiste, visiblement très vexé, a interpellé les responsables de la plateforme Meta, sans réponse satisfaisante. Mais déterminé à mettre fin à cette usurpation de son identité, Youssou Ndour a saisi le Commissaire de la Division spéciale de la cybersécurité (Dsc) d’une plainte contre X pour les faits d’usurpation d’identité et d’escroquerie numérique, en violation des articles 431-22 et suivants de la loi 2008-11 portant lutte contre la cybercriminalité et 379 du Code pénal.
Dans la lettre-plainte déposée à la Division spécialisée, l’inquiétante ingéniosité de la machination a été entièrement dévoilée. Selon les mots de Me Baboucar Cissé, conseil de l’artiste, la plateforme Safeservice, entièrement fallacieuse, est aidée dans ses manœuvres frauduleuses par quelques complices qui jouent le rôle de relais ou de commentateurs sous de faux comptes. Ils font des témoignages fictifs, des promesses d’aide, et incitent les internautes à adhérer au prétendu projet d’assistance financière.
Me Cissé y décrit un décor de confiance, patiemment installé au fil des réseaux sociaux, mais qui relève d’une grosse entreprise de duperie. D’où la convocation dans la requête de l’article 379 du Code pénal, véritable socle juridique de la plainte. Celui-ci dispose : « Quiconque, par des manœuvres frauduleuses ou trompeuses, a induit autrui en erreur dans le but de se faire délivrer, ou aura tenté de se faire remettre des fonds, valeurs ou obligations, dispose de billets, promesses, mandats, effets ou décharges, etc. »
En résumé, tout un arsenal de stratagèmes numériques, nourri par l’identité d’un tiers, et soutenu par des faux profils, a permis de tromper de nombreux citoyens, parfois pour des montants allant de 10 000 à 100 000 F CFA, voire plus. Aujourd’hui, Youssou Ndour entend aller jusqu’au bout pour que son image ne soit plus jamais utilisée dans des opérations aussi malsaines sur les réseaux sociaux.
L'Obs