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El Hadj Tall NGOL NGOL ou quand les cancres parlent au nom de la République (El Hadji Diaga Diouf)

Samedi 19 Février 2022

Nous ne sommes pas des mendiants professionnels encore moins des pleurnichards de clientélistes encagoulés qui cherchent à essuyer leurs larmes par des billets de banque au parfum mal acquis. Nous sommes de purs patriotes, des soldats dévoués à notre cause et au service de la nation, des snipers du savoir sacs en bandoulière ou à la main, remplis de cartouches de craies de toutes les couleurs, des commandos qui sèment les bases de l’avenir de la nation, du peuple et de la jeunesse sénégalaise.



C’est par accident électronique, le hasard de la lecture automatique des vidéos sur Facebook que je suis tombé sur votre je ne sais comment le qualifier ; peut-être du bavardage télévisé. Mon sieur El hadji Tall Ngol Ngol, ton surnom est hautement symbolique et reflète un pan hautement important de l’histoire de notre cher pays. Mais de Ngol Ngol, tu ne gardes que le nom. Certes tu peux relater avec aisance l’historique de la grande bataille qui a eu lieu sur cette Terre Ngol Ngoloise mais tu ne retiens rien des valeurs pour lesquelles nos aïeuls se battaient. Lorsque le 29 décembre 1863, Lat Dior Ngoné Latyr DIop se dresser contre Madiodio, ce n’était pas tout simplement une querelle pour le trône du Cayor mais au-delà, c’était un combat pour le refus de la domination (la domination des français collaborateurs de Madiodio), un combat pour la liberté et la restauration de la dignité de « l’homo senegalensis » ou « homo wolofensis » si vous voulez.


Mon non-cher ALADJI TALL, permet moi d’abord de déchiqueter ton discours chaotique, rétrograde et sans fondements intellectuels. Hélas, ce n’est pas trop surprenant car on ne peut s’attendre de l’âne que des âneries.



D’emblée tu t’attaques à la question de l’indemnité de logement des enseignants dans un speech de dénigrement et de médisance profonds. Oui les enseignants payent des miettes pour leur location ou bien même sont logés gratuitement dans les zones reculées du pays. Mais que dire de nos collègues qui vivent en ville, des villes dans lesquelles ces braves fonctionnaires n’osent même pas se renseigner sur les studios les plus accessibles des quartiers huppés de la ville ? Que dire de ces enseignants qui n’osent pas déplacer leurs familles dans leurs lieux de services car leur maigre salaire les empêchant de subvenir doublement au cas échéant aux besoins de cette petite famille et de ceux de la grande famille laisser au village originel ? Et pourtant tu ne t’abuses point à montrer également que des fonctionnaires de l’Etat avec des indemnités de logement égales aux salaires nets de certains enseignants sont soit logés par l’Etat soit en services dans des zones où le loyer reste très en dessous de la valeur globale de leur indemnités de logement. Pour moi le motif est clair ton contrat se limite au dénigrement des enseignant. 



Le summum de l’indécence, de l’ignorance, la preuve de ton idiotie, tu le montres dès l’entame de ta deuxième idée. « boye investir, da ngay investir ci louye diour dara » (si tu investis, tu dois investir dans quelques choses de rentable) dis-tu. Voilà ce qui arrive lorsque l’espace public est occupé par des va-nu-pieds, des larbins victimes d’un degré extrême de loyauté mal placée, bref  des moins que rien. Quoi de plus rentable sur Terre qu’investir dans l’éducation, la quête de la science et du savoir ? Le prophète de l’Islam, Mouhammed (PSL) ne nous demandait-il pas de marcher jusqu’en Chine pour s’instruire ?


Ngol Ngol, toi aussi « amal sunu kersa » (un peu de retenue quand même). Comment espérer avoir une jeunesse bien poli lorsque des vieux indisciplinés, des vieux ignorants comme toi  se muent en donneur de leçon à travers des médias dont leur partialité n’est plus à démontrer ? Si les enseignants d’aujourd’hui sont mal éduqués (yarou wou niou), la faute ne les incombent point car ils n’étaient guère responsable de leur propre éducation ? C’est donc dans votre génération que l’on doit chercher à situer les responsabilités. En réalité nous sommes bien disciplinés sauf qu’un ivrogne mal poli ne voit autour de lui que ses semblables et est incapable d’accepter le bien qui se trouve chez autrui.



Certes notre ambition première n’était pas de devenir des enseignants car nous ne sommes pas de ces espèces de nullards qui ont été recyclé par la magie de l’écran pour officier en tant que communicateurs traditionnels. L’enseignement n’était peut-être pas notre destination première mais il est tombé sur notre chemin, il nous a amadoué, il nous a charmé et nous avons fini par l’aimé. Quel parent sénégalais rêve aujourd’hui de voir son enfant devenir enseignant ? Peu à ma connaissance. Eh ! Pourquoi diable le métier le plus noble sur terre ne constitue plus un idéal pour les familles ? C’est juste parce que la fonction enseignante a été banalisée, marginalisée, les enseignants diabolisés, martyrisés, critiqués, rejetés, démotivés, découragés par tant d’injustices qui s’abattent sur leur corporation au moment  ou des fonctionnaires de même niveau sont gâtés, chouchoutés, enviés, favorisés à travers un système injuste et injustifié. Ces dignes citoyens que tu traites de personnes ayant échoué dans leur vie pour finir par atterrir dans l’enseignement, sont des docteurs dans leurs domaines, des maitrisards, des titulaires de licences, des bacheliers en plus de leurs diplômes professionnels. Si tu considères qu’ils ont échoué c’est peut être parce qu’ils ont choisi la dignité pour gagner décemment leur pain en servant l’école et non la facilité qui consiste à baliverner à la télé pour plaire à un quelconque prince. Quelle formation as-tu subi pour avoir l’audace de parler de notre « PENCC » (cf. à ton émission).



Quatre cent mille francs (400 000 F CFA), tu nous demande si cela ne suffit pas pour une vie descente d’un enseignant ? Je ne m’attarderai point sur cette question sinon je te demande simplement de soumettre ton train de vie à un tel salaire et je te demande aussi de comparer ce que tu gagnes dans ton travail inutile pour le bien du peuple, en comparaison avec la haute mission qui incombe à l’enseignant.
Aladji quand tu t’attaques à des lions qui ne dorment pas par devers leurs gueules, tu ne peux t’attendre qu’à être déchiqueté même si en réalité tu n’es qu’une proie dénuée de chair.


Au peuple sénégalais, sachez-le. Nous ne demandons pas une augmentation de nos salaires. Non, plus que ça. Ce n’est pas seulement une question d’argent même si son parfum n’est pas  loin. Nous réclamons justice. Qui d’entre vous n’est pas friand de justice ? Personne allez-vous me répondre, je m’en doutais bien.


Nous réclamons la mise en application d’accords signés par le gouvernement sénégalais avec les syndicats d’enseignants depuis 2018. Par amour de la patrie nous avions suspendus toutes revendications pour répondre à l’appel du président dans la guerre contre un « ennemi invisible » (la Covid-19). Mais depuis la baisse des « hostilités », le gouvernement à repris son « mboumbaay » chronique, rangeant les revendications enseignantes dans les placards ou faisant dans le dilatoire à travers un saupoudrage et une campagne médiatique diffamatoire pour vous induire en erreur, vous les sénégalais dotés d’une raison, je ne m’adresse pas, bien sûr, des gens de l’espèce de ce « CON-minucateur» traditionnel. Ce que nous réclamons en réalité, c’est la correction des iniquités dans le système de rémunération des fonctionnaires de l’Etat du Sénégal, revendications que le président lui-même, Monsieur Macky Sall, avait trouvé « réalistes et réalisables ».


Comment expliquer à un esprit cartésien que le salaire d’un fonctionnaire de hiérarchie B d’un autre secteur soit supérieur à celui d’un enseignant de hiérarchie A ? Ce que nous enseignant demandons à l’Etat, c’est le respect des lois et règlements en vigueur dans ce pays à travers un traitement équitable des agents de l’Etat. Peut-on espérer une résolution de ce problème à travers un nivellement par le bas c’est-à-dire en baissant les salaires des autres fonctionnaires ? Cette option me semble très improbable à la limite utopique et illusoire  même. Alors je considère que la correction des iniquités dans le système de rémunération de la fonction publique devra nécessairement passer par une revalorisation salariale en faveur des nobles enseignants. Et voilà pourquoi le parfum de l’argent n’était pas si loin.



Je termine par interpeler nos honorables et respectables secrétaires généraux. Très chers, lorsque nous nous sommes engagés dans cette lutte avec vous, ce n’était point pour sauver une année scolaire mais plutôt pour sauver l’école sénégalaise pour sauver cette jeunesse. Ne vous fiez point à ceux qui vous disent que vous êtes entrain de sacrifier l’avenir des enfants car ce ne sont pas les leurs, l’école publique est celle des couches défavorisées et des classes moyennes parmi lesquelles, les enseignants. En plus d’être responsables des enseignements-apprentissages, nous sommes aussi les parents d’élèves. Cette grève ne devra donc pas se terminer par de nouveaux accords face auxquels nous serons appelés à nouveau à aller en grève dans cinq ans pour revendiquer leur application comme c’est le cas aujourd’hui. Elle devra se terminer par une résolution volontariste et concrète qui permettra de bannir pour au moins deux générations le fléau des grèves cycliques dans notre système éducatif.
Le travail bien fait, la lutte acharnée tel doit rester notre ligne de conduite.


El Hadji Diaga Diouf, professeur d’histoire et de géographie au Lycée de Toucar, académie de Fatick, Membre du CUSEMS.
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