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Dr Daouda BADJI: « ne vous en déplaise, Sédhiou est à construire et à réhabiliter »

Mercredi 15 Mars 2017

Dr Daouda BADJI: « ne vous en déplaise, Sédhiou est à construire et à réhabiliter »
          
Ne vous en déplaise , Sédhiou est à construire et à réhabiliter(culturellement :  le répertoire musical  de  Lalo Kéba Dramé ; virtuose de la Kora ; UCAS  Band , un bien précieux à l’agonie qui n’est ni soutenu ni promu par les autorités de la ville ; les jeunes rappeurs de la région sont sans soutien  et Sédhiou ne dispose d’aucune structure d’encadrement – studios d’enregistrement ) , par une nouvelle équipe d’hommes , de femmes , de jeunes engagés et mus que par  l’intérêt  collectif en lieu et place de ces dirigeants  « étrangers d’un week end » 
Sédhiou est meurtri  et abandonnée par ceux que les populations de Sédhiou ont choisi, préférant les salons marocains de leurs bureaux et services à Dakar ; Sédhiou ne merite pas un tel traitement et cela est à dénoncer.
Ce qui se passe à Sédhiou n’annonce rien de bon pour les populations en termes économique, politique et social. La responsabilité de cette situation endémique de notre ville est collective mais les véritables responsables sont à chercher du côté de l’équipe dirigeante qui non seulement manque de vision mais aussi se signale dans la méconnaissance et la non maitrise des questions de développement social : des états généraux de Sédhiou s’imposent pour décider ensemble du devenir de notre région jadis un carrefour commercial et économique  ( Ford Pinet Laprade ,avantages frontaliers avec la Guinée Bissau et la Gambie) , un laboratoire de la musique et culture mandingues.
Sédhiou, cette ville –région –département belle par la nature géographique avec un climat tropical favorable à toute type d’activité économique souffre de son désenclavement certes mais elle souffre d’une gestion calamiteuse aux antipodes des véritables besoins et préoccupations de sa population en sursis .Cette ville que nous mettons au-dessus de tout auquel nous devons tout. Sédhiou que nous n’imaginons que grande et forte, lorsqu’elle ne l’est pas, et c’est le cas actuellement, nous souffrons.
Refuser, c’est résister et résister c’est dénoncer, notamment une attitude, un comportement répréhensible, des décisions absurdes et iniques. Donc nous dénonçons la gestion actuelle de notre ville Sédhiou.  Face  à cette situation, nous ne saurions nous taire, pour ne pas réagir. D’autant, qu’il y a « beaucoup plus de sureté  et plus d’honneur en la résistance qu’en la fuite»[[1]]url:#_ftn1 (René DESCARTES). Ne rien dire, ne rien faire non seulement c’est cautionner, mais encore c’est être moralement complice, de la situation désastreuse  que connait Sédhiou.  L’équipe en place n’a toujours pas sorti un seul projet structurant depuis leur prise de fonction en 2014. Pourquoi ! Et la coopération décentralisée !
Lorsque l’intérêt général est en cause, patriote que nous sommes n’avons pas le droit et, le devoir de s’abstenir de manifester, de quelque manière son dégoût, sa désapprobation, sa condamnation ou son refus pour laisser à des captieux notre patrimoine commun.
Gérée par ces « diplodocus »  de la politique sénégalaise, au sens péjoratif, et obnubilés par la richesse de soi et l’appauvrissement des administrés (sinistrés et sevrés), l’équipe dirigeante excelle dans les basses œuvres d’étouffement de citoyens valeureux et compétents sédhiois présents partout , des fois dans de grosses entreprises sénégalaises et internationales. Cette politique de promotion des incapables et de la médiocrité ne peut plus prospérer car les populations de Sédhiou en sont de plus en plus conscientes et l’ont démontré lors des élections référendaires et vont sans aucun doute transformer cet essai (drope pour parler en langage de rugby) à l’occasion des prochaines échéances parlementaires. Sédhiou ne peut et ne sera pas émergent avec cette équipe et leurs pratiques d’ostracisme.
La nature ayant horreur du vide, ces politiciens de week end doivent quitter et laisser la place à de nouveaux acteurs plus dynamiques et capables de sortir Sédhiou de la pauvreté endémique dans laquelle ils l’ont plongé. Sédhiou manque de tout (aucune industrie, aucune usine,) ; aucune infrastructure digne de son statut de région administrative.
Même la politique  volontariste et salutaire de l’Etat de « l’autosuffisance en riz » ne profite pas à la région pourtant elle dispose non seulement d’une pluviométrie( hydrologie et géoscience au service du développement) abondante , d’un climat tropical et d’espaces agricoles propices à la riziculture et au développement de l’agro-industrie( maîtrise de l’espace agraire et exploitations agricoles : multiplier les domaines agricoles en zones rurales et villageoises , véritables vecteur de promotion sociale et de création de richesses et d’emplois pour les jeunes de la région : Organiser le territoire de Sédhiou  pour un projet urbain[[2]]url:#_ftn2 ?( Gisèle Vianey  Géographe, Chercheur indépendant, Collaborations avec l’INRA et l’IAMM)
Sédhiou regorge énormément de potentialités non et mal exploitées, quels gâchis…..Le citoyen de Sédhiou que nous sommes, doit prendre conscience de son rôle déterminant pour le développement de sa localité et le jouer correctement à travers des initiatives porteuses et sa participation à la prise de décision.
Nous devons tout à la fois adapter les systèmes productifs, réorganiser les marchés, renforcer l’action publique et changer nos modes de vie. Finalement, il en va de nos valeurs et de notre vision de société davantage que des solutions techniques.
L’économiste américain Herman Daly l’avait déjà remarqué il y a fort longtemps, au sujet du concept de développement durable : « Si le paradigme sous-jacent et les valeurs qui le sous-tendent ne changent pas, aucune habileté technique ni intelligence manipulatrice ne pourra résoudre nos problèmes ; en réalité, elles vont encore les aggraver ». Or un changement des valeurs ou une autre conception de la prospérité ne se décrètent pas. Ils ne pourront venir que des nombreuses expériences concrètes, que ce soit dans le domaine de la production, de l’habitat ou de la consommation.
Qu’il s’agisse des biens de propriété privée, il paraît difficile de trouver une issue à la « cage de fer du consumérisme »[[3]]url:#_ftn3 avec pour seuls guides le vieux couple politicien-politique. Il faut non seulement des politiques publiques très volontaristes, mais qui encouragent également des expérimentations locales, des nouvelles formes de participation à la démocratie, des modèles économiques alternatifs et des modes de vie nouveaux et refuser les propositions de la « politique du ventre »[[4]]url:#_ftn4 que l’équipe en place ne cesse de proposer aux populations de Sédhiou.
Sédhiou ne sera plus comme avant parce que ses fils sont résolument engagés dans la voie de  la faire émerger  avec des projets de grande envergure et durables.
Par Dr. Daouda BADJI
Enseignant-chercheur à l'Institut Africain de Managemen en Bachelor, Business & Administration
 Dakar -Sénégal ,   Téléphone : 784654814
 
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1.Posté par YOUSE le 16/03/2017 19:07
Si le paradigme sous-jacent et les valeurs qui le sous-tendent ne changent pas, aucune habileté technique ni intelligence manipulatrice ne pourra résoudre nos problèmes ; en réalité, elles vont encore les aggraver

JE TIENS A CONFIRMER CE QUE LE DOCTEUR SOCIO-POLITOLOGUE A EU A DÉNONCER QUE C'EST UNE RÉALITÉ.
LA RÉGION DE SEDHIOU EST PARFAITEMENT MEURTRIE PAR LES DIRIGEANTS DÉFAILLANTS ET PILLEURS DE BIENS DE LA POPULATION SEDHIOISE

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