Après ses sorties musclées contre le patronat et les syndicats, le Premier ministre sénégalais semble avoir adopté un ton plus conciliant. Sous l’impulsion de la présidence ?, le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi indique qu’il a pris «bonne note des directives du chef de l’Etat», exhortant le ministre des Finances et du Budget à lui soumettre rapidement une stratégie d’apurement des engagements financiers de l’Etat envers les entreprises.
Cette inflexion intervient après plusieurs appels à la résilience adressés aux partenaires de l’Etat, malgré une situation financière nationale particulièrement tendue. Confronté à une économie en panne, le chef du gouvernement réalise sans doute qu’aucune dynamique de relance n’est possible sans régler les arriérés de paiement dus aux entreprises.
Les chiffres de la dette intérieure confirment l’urgence de la situation : à la fin de 2024, celle-ci dépassait les 3 000 milliards de francs CFA, dont plus de 2 500 milliards dus aux banques locales. Ce fardeau menace l’équilibre déjà fragile de l’économie sénégalaise.
L’objectif affiché est de parvenir à des «décisions équilibrées» qui prennent en compte à la fois les revendications sociales et la situation économique et financière du pays. Une situation que l'exécutif ne manque jamais de rappeler comme un lourd héritage du précédent régime, ainsi que le souligne le récent rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances sous Macky Sall.
Le Quotidien
Cette inflexion intervient après plusieurs appels à la résilience adressés aux partenaires de l’Etat, malgré une situation financière nationale particulièrement tendue. Confronté à une économie en panne, le chef du gouvernement réalise sans doute qu’aucune dynamique de relance n’est possible sans régler les arriérés de paiement dus aux entreprises.
L’impact de la dette intérieure sur l’économie nationale
Le discours du président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne, lors de la récente rencontre tripartite au Grand Théâtre, a sans doute pesé dans la balance. Appelant les partenaires techniques et financiers à maintenir leurs engagements, M. Agne avait mis en lumière la précarité financière de nombreuses entreprises sénégalaises, soulignant l’importance de la visibilité sur les échéances de paiement pour préserver les emplois et soutenir l’investissement.Les chiffres de la dette intérieure confirment l’urgence de la situation : à la fin de 2024, celle-ci dépassait les 3 000 milliards de francs CFA, dont plus de 2 500 milliards dus aux banques locales. Ce fardeau menace l’équilibre déjà fragile de l’économie sénégalaise.
Un soutien aux entreprises du BTP pour relancer les infrastructures
Le gouvernement envisage désormais de s’appuyer sur les entreprises du secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) pour relancer les chantiers d’infrastructures prioritaires, notamment les écoles, universités et hôpitaux, tout en ouvrant de nouveaux projets. Cette mesure pourrait redonner confiance aux entreprises locales, en particulier celles touchées de plein fouet par les retards de paiement.Vers un «Pacte national de stabilité sociale» d’ici le 1er mai 2025
À l’approche de la fête du Travail, le gouvernement cherche également à apaiser le climat social. Après les revendications exprimées lors de la Rencontre tripartite et les mouvements de grève dans la santé et l’enseignement supérieur, le Premier ministre appelle à un dialogue social «inclusif et sincère» pour conclure un «Pacte national de stabilité sociale» au plus tard le 1er mai 2025.L’objectif affiché est de parvenir à des «décisions équilibrées» qui prennent en compte à la fois les revendications sociales et la situation économique et financière du pays. Une situation que l'exécutif ne manque jamais de rappeler comme un lourd héritage du précédent régime, ainsi que le souligne le récent rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances sous Macky Sall.
Le Quotidien