Dans sa mission de vérification des informations fournies par les images satellitaires à très haute résolution (THR), deux experts du Centre de suivi écologique (CSE), agissant dans le cadre du projet WEFE-Sénégal, ont sillonné plus d’une cinquantaine de villages de la région de Saint-Louis et de Louga pour constater l’état de dégradation des sols. Le constat est alarmant.
Les terres de la zone du Delta sont envahies par le sel et les facteurs favorisants de ces dégâts sont multiples. Cette mission de vérification a démarré le 07 septembre dernier pour prendre fin le 13 du même mois dernier dans la région de Saint-Louis, plus précisément dans les départements du même nom et de Dagana. Nous avons suivi Aïssatou Sène, cartographe par ailleurs chargée de projet au CSE et Ameth Fall, agronome et consultant au CSE. A travers une visite des 5 sites que sont Bokhol, Gandiole, Djoudj, Ndiael et Ngnith, ils sont arrivés à la conclusion que les terres ont été durement touchées par le Sel.
Cette mission a aussi permis de rencontrer et d’échanger avec des acteurs sur ces phénomènes qui appauvrissent les sols. Il est ressorti de ces échangent entre experts et acteurs locaux qu’ils sont pour la plupart du temps, naturels. On pourrait citer, entre autres, la sécheresse, les agents érosifs tels que l’eau et le vent, les remontées de la langue salée ainsi que la nature du sol. Mais aussi anthropiques comme le poids démographique, le défrichement, la surexploitation des produits forestiers ligneux et non ligneux, mauvais système de drainage des eaux d’irrigation, pollution chimique, surpâturage, feux de brousse.
Les terres de la zone du Delta sont envahies par le sel et les facteurs favorisants de ces dégâts sont multiples. Cette mission de vérification a démarré le 07 septembre dernier pour prendre fin le 13 du même mois dernier dans la région de Saint-Louis, plus précisément dans les départements du même nom et de Dagana. Nous avons suivi Aïssatou Sène, cartographe par ailleurs chargée de projet au CSE et Ameth Fall, agronome et consultant au CSE. A travers une visite des 5 sites que sont Bokhol, Gandiole, Djoudj, Ndiael et Ngnith, ils sont arrivés à la conclusion que les terres ont été durement touchées par le Sel.
Cette mission a aussi permis de rencontrer et d’échanger avec des acteurs sur ces phénomènes qui appauvrissent les sols. Il est ressorti de ces échangent entre experts et acteurs locaux qu’ils sont pour la plupart du temps, naturels. On pourrait citer, entre autres, la sécheresse, les agents érosifs tels que l’eau et le vent, les remontées de la langue salée ainsi que la nature du sol. Mais aussi anthropiques comme le poids démographique, le défrichement, la surexploitation des produits forestiers ligneux et non ligneux, mauvais système de drainage des eaux d’irrigation, pollution chimique, surpâturage, feux de brousse.
A Ngnith, par exemple, un agriculteur rencontré sur place qui déplore l’utilisation à outrance de l’engrais par certains promoteurs véreux, qui contribuent, selon lui, à l’intensification de la salinisation de leurs terres. « Dans leur logique de gagner davantage d’argent, ils utilisent de l’engrais sans respecter les normes. Cette utilisation anarchique appauvrie les terres », souligne notre interlocuteur.
Dans le Gandiol, certes la présence du sel n’est pas aussi importante qu’à Bokhol et Djoudj, mais les cultivateurs impuissants déplorent la présence de certaines digues qui empêcheraient l’eau douce d’envahir leurs terres. « Sans concertation, des gros bonnets viennent nous imposer des digues, qui empêchent en réalité l’eau douce d’envahir nos terres. Depuis 2001 nous vivons cette situation. Conséquence nos cultures manquent d’eau », déplore Malick Samb.
Dans la vallée du fleuve Sénégal, la dégradation des terres entraine la diminution de la productivité biologique ou économique des terres cultivées, des parcours de bétail, des surfaces boisées, etc. La mission de vérification des informations fournies par images satellitaires dans le Delta a pris fin le 13 septembre 2021. En réalité, cette partie du nord du pays est dangereusement envahie par le sel et si rien n’est fait, même les habitations sont menacées. A préciser que certains pères de famille ont dû abandonner leurs habitats à cause de l’avancée rapide du sel.
Dans le Gandiol, certes la présence du sel n’est pas aussi importante qu’à Bokhol et Djoudj, mais les cultivateurs impuissants déplorent la présence de certaines digues qui empêcheraient l’eau douce d’envahir leurs terres. « Sans concertation, des gros bonnets viennent nous imposer des digues, qui empêchent en réalité l’eau douce d’envahir nos terres. Depuis 2001 nous vivons cette situation. Conséquence nos cultures manquent d’eau », déplore Malick Samb.
Dans la vallée du fleuve Sénégal, la dégradation des terres entraine la diminution de la productivité biologique ou économique des terres cultivées, des parcours de bétail, des surfaces boisées, etc. La mission de vérification des informations fournies par images satellitaires dans le Delta a pris fin le 13 septembre 2021. En réalité, cette partie du nord du pays est dangereusement envahie par le sel et si rien n’est fait, même les habitations sont menacées. A préciser que certains pères de famille ont dû abandonner leurs habitats à cause de l’avancée rapide du sel.
C’est le constat que nous avons fait dans toute la commune de Rosso. Les photos et les images prises démontrent également que le danger est bel et bien réel. Ce phénomène est aussi favorisé par la rareté de la pluie.
«Sur l’ensemble des résultats obtenus, notre premier constat est que la salinisation domine sur l’ensemble des dégradations bien qu’il y ait d’autres sous types de dégradations telle que l’érosion hydrique comme le ravinement », révèle Ahmed Fall, jeune Agronome. Revenant sur les conséquences de la salinisation des terres, sur les conséquences de ces dégradations, l’agronome dira que «toute chose qui peut réduire la productivité de la communauté, est alarmante. Parce que le niveau de salinisation dans les sites qu’on a visité est trop élevé. Les parcelles rizicoles sont les plus touchées. »
Pour rappel le Delta du fleuve Sénégal fait partie des zones du bassin les plus affectées par la dégradation des terres, notamment l’érosion. Ce phénomène y est signalé sous diverses formes qui menacent même l’existence du fleuve : érosion des berges, déflation éolienne, ensablement (OMVS, 2017).
Khalil DIÉMÉ (Envoyé spécial)
«Sur l’ensemble des résultats obtenus, notre premier constat est que la salinisation domine sur l’ensemble des dégradations bien qu’il y ait d’autres sous types de dégradations telle que l’érosion hydrique comme le ravinement », révèle Ahmed Fall, jeune Agronome. Revenant sur les conséquences de la salinisation des terres, sur les conséquences de ces dégradations, l’agronome dira que «toute chose qui peut réduire la productivité de la communauté, est alarmante. Parce que le niveau de salinisation dans les sites qu’on a visité est trop élevé. Les parcelles rizicoles sont les plus touchées. »
Pour rappel le Delta du fleuve Sénégal fait partie des zones du bassin les plus affectées par la dégradation des terres, notamment l’érosion. Ce phénomène y est signalé sous diverses formes qui menacent même l’existence du fleuve : érosion des berges, déflation éolienne, ensablement (OMVS, 2017).
Khalil DIÉMÉ (Envoyé spécial)