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Crimes de guerre en Libye : La CPI cible six responsables de la milice Al Khaniyat

Samedi 5 Octobre 2024

La Cour pénale internationale (CPI) a rendu publics, le vendredi 4 octobre, des mandats d’arrêt visant six Libyens, accusés d’appartenir à une bande meurtrière ayant semé la terreur dans la ville de Tarhouna, située à 80 km au sud-est de Tripoli, entre 2015 et 2020. Tarhouna est devenue tristement célèbre pour les atrocités commises par des groupes armés qui ont pris le contrôle de vastes régions de la Libye.

Parmi les six individus visés par ces mandats d’arrêt, trois sont des responsables de la milice Al Khaniyat. À leur tête se trouve Abdulrahem Al Kani, connu pour ses démonstrations de force dans la ville, se promenant avec deux lions en laisse pour intimider la population. Son bras droit, Maklouf Douma, figure également parmi les suspects. Les autres hommes recherchés sont Nasser Al Lahsa, Mohamed Salheen, Ramadam Al Shaqaqi et Fathi Al Zinkal. Ces trois derniers ont été associés à la milice durant les cinq années où elle a régné sur Tarhouna.

En juin 2020, après la fuite des miliciens vers l'Est de la Libye, sous la protection de leur allié le maréchal Khalifa Haftar, des centaines de corps ont été découverts dans des fosses communes. « Lors de ma visite à Tarhouna en 2022, j'ai recueilli des témoignages effroyables de personnes détenues dans des conditions inhumaines. J’ai vu des fermes et des décharges transformées en charniers », a déclaré Karim Khan, procureur en chef de la CPI.



Les mandats d’arrêt délivrés par la CPI accusent les six hommes de meurtres, traitements cruels, torture, outrages à la dignité humaine et violences sexuelles. Human Rights Watch (HRW) estime que pas moins de 338 personnes ont été enlevées ou portées disparues sous le règne de la milice Al Khaniyat à Tarhouna.

Karim Khan a précisé que les mandats d’arrêt, émis en 2023, avaient été tenus confidentiels jusqu’à présent afin d’augmenter les chances de capturer les suspects et de ne pas compromettre l’enquête en cours. Cependant, leur arrestation reste extrêmement complexe, d’autant que la Libye n’est pas membre de la CPI. C'est le Conseil de sécurité de l'ONU qui a saisi la Cour en 2011, quelques mois avant la chute de Mouammar Kadhafi.

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