À quatre reprises, la souche NB.1.8.1 du Covid-19 a été identifiée en France, alors qu'elle n’y avait jamais été observée avant le mois de mai. Après une résurgence des cas en Asie, le variant est étroitement suivi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Pour autant, les spécialistes appellent à ne pas s’inquiéter.
C’est une souche encore nouvelle, mais scrupuleusement surveillée. De son nom « NB.1.8.1 », ce variant du Covid-19 a fait son apparition en France début mai, touchant quatre personnes. L’information a été révélée par la chaîne d’information BFMTV vendredi 23 mai, qui l’a apprise auprès du Centre national de référence de Lyon en charge des variants émergents.
Raison de sa surveillance : « il présente trois mutations assez importantes par rapport au variant dont il est issu », explique le professeur Yves Buisson, membre de l'Académie nationale de médecine.
Un suivi qui s’explique aussi par la flambée des cas en Asie. À Hong Kong, les autorités ont observé le taux le plus élevé de circulation du virus depuis au moins un an. Depuis avril, quelques cas ont été relevés en Europe, comme en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Espagne et en Suède.
Les recherches se poursuivent pour tenter de mieux comprendre comment fonctionne ce variant. « On ne sait pas encore si le pic [observé en Asie] est associé à une capacité du variant à échapper à l'immunité présente dans la population », détaille Olivier Terrier, chercheur au centre international de recherche en infectiologie de Lyon.
Pas de raison de s’inquiéter
« Avec les données dont on dispose, il n'y a pas un risque supplémentaire pour la santé publique avec ce variant, indique Olivier Terrier. Aujourd'hui, rien n’indique que ce variant puisse être la cause d'hospitalisations pour des formes plus graves », rassure-t-il.
Pour l’instant, « les chercheurs analysent le génome de ce nouveau variant », décrit Yves Buisson. Objectif : observer où se situent les mutations, afin de déterminer la dangerosité de ce variant. S’il semble montrer une certaine « aptitude à être plus infectant » in vitro, « on ne peut pas prévoir pour l’instant s’il le sera in vivo, dans la vraie vie ». Les résultats devraient tomber dans les jours, voire les semaines à venir.
Mais la résurgence des cas en Asie n’est pas alarmante. « Les informations qui viennent d'Asie peuvent être inquiétantes, mais il faut savoir que le SARS-CoV-2 circule sur toute la planète, explique Olivier Terrier. Cela se traduit par des pics épidémiques réguliers. »
Taux de vaccination contre la Covid-19 en chute en France
Aucune corrélation à faire, donc, entre les cas observés en Asie, et en Europe. D’autant que le pic d’hospitalisations en Asie peut être lié à « la baisse de l'immunité contre le SARS-CoV-2, entre deux passages de variants », selon Olivier Terrier.
En Chine, la population a aussi été « massivement vaccinée avec des vaccins chinois traditionnels, qui ne sont pas des vaccins à ARN messager [comme en France], complète Yves Buisson. Or, il semble que ces vaccins traditionnels neutralisent beaucoup moins bien le virus. »
En France, c’est le taux de vaccination contre la Covid-19 qui soulève une question. En 2023, la couverture vaccinale contre la Covid-19 est estimée à 30,2 % chez les 65 ans et plus. « Si par malheur, ce variant NB.1.8.1 venait à se propager dans notre population, il pourrait faire des dégâts, notamment chez les plus fragiles qui ne sont pas bien vaccinés », déplore Yves Buisson. Et le taux de vaccination est en baisse : en décembre 2024, 2 millions de personnes avaient été vaccinées depuis le début de la campagne mi-octobre, deux fois moins qu’en 2023 à la même période.
RFI
C’est une souche encore nouvelle, mais scrupuleusement surveillée. De son nom « NB.1.8.1 », ce variant du Covid-19 a fait son apparition en France début mai, touchant quatre personnes. L’information a été révélée par la chaîne d’information BFMTV vendredi 23 mai, qui l’a apprise auprès du Centre national de référence de Lyon en charge des variants émergents.
Raison de sa surveillance : « il présente trois mutations assez importantes par rapport au variant dont il est issu », explique le professeur Yves Buisson, membre de l'Académie nationale de médecine.
Un suivi qui s’explique aussi par la flambée des cas en Asie. À Hong Kong, les autorités ont observé le taux le plus élevé de circulation du virus depuis au moins un an. Depuis avril, quelques cas ont été relevés en Europe, comme en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Espagne et en Suède.
Les recherches se poursuivent pour tenter de mieux comprendre comment fonctionne ce variant. « On ne sait pas encore si le pic [observé en Asie] est associé à une capacité du variant à échapper à l'immunité présente dans la population », détaille Olivier Terrier, chercheur au centre international de recherche en infectiologie de Lyon.
Pas de raison de s’inquiéter
« Avec les données dont on dispose, il n'y a pas un risque supplémentaire pour la santé publique avec ce variant, indique Olivier Terrier. Aujourd'hui, rien n’indique que ce variant puisse être la cause d'hospitalisations pour des formes plus graves », rassure-t-il.
Pour l’instant, « les chercheurs analysent le génome de ce nouveau variant », décrit Yves Buisson. Objectif : observer où se situent les mutations, afin de déterminer la dangerosité de ce variant. S’il semble montrer une certaine « aptitude à être plus infectant » in vitro, « on ne peut pas prévoir pour l’instant s’il le sera in vivo, dans la vraie vie ». Les résultats devraient tomber dans les jours, voire les semaines à venir.
Mais la résurgence des cas en Asie n’est pas alarmante. « Les informations qui viennent d'Asie peuvent être inquiétantes, mais il faut savoir que le SARS-CoV-2 circule sur toute la planète, explique Olivier Terrier. Cela se traduit par des pics épidémiques réguliers. »
Taux de vaccination contre la Covid-19 en chute en France
Aucune corrélation à faire, donc, entre les cas observés en Asie, et en Europe. D’autant que le pic d’hospitalisations en Asie peut être lié à « la baisse de l'immunité contre le SARS-CoV-2, entre deux passages de variants », selon Olivier Terrier.
En Chine, la population a aussi été « massivement vaccinée avec des vaccins chinois traditionnels, qui ne sont pas des vaccins à ARN messager [comme en France], complète Yves Buisson. Or, il semble que ces vaccins traditionnels neutralisent beaucoup moins bien le virus. »
En France, c’est le taux de vaccination contre la Covid-19 qui soulève une question. En 2023, la couverture vaccinale contre la Covid-19 est estimée à 30,2 % chez les 65 ans et plus. « Si par malheur, ce variant NB.1.8.1 venait à se propager dans notre population, il pourrait faire des dégâts, notamment chez les plus fragiles qui ne sont pas bien vaccinés », déplore Yves Buisson. Et le taux de vaccination est en baisse : en décembre 2024, 2 millions de personnes avaient été vaccinées depuis le début de la campagne mi-octobre, deux fois moins qu’en 2023 à la même période.
RFI
