M. Ndao, bientôt le 6 octobre 2016... Je fais allusion à votre procès avec le sieur Abdoulaye Sylla ex patron de AHS qui vous a envoyé une citation directe. Voulez-vous revenir sur votre différend?
Notre différend découle d’une enquête exhaustive que j’ai réalisée sur AHS et qui m’a permis de débusquer toute une chaine de collusion d’intérêt et de violations des lois et règlements, à commencer par l’usurpation par Abdoulaye Sylla du poste d’Administrateur provisoire qu’il occupait illégalement, car il n’a pas été désigné à ce poste. C’est à la société de son épouse, dont la mère est une des amies proches de Maréme Faye Sall, que l’administration provisoire d’AHS a été confiée. Il s’st substitué à elle pour prendre illégalement le contrôle de cette société.
De fil en aiguille M. Sylla aurait pris de l’envergure au sein de l’appareil d’Etat, au point qu’un article publié par le site Dakarmidi et repris par la majorité de vos confrères prêtait à Macky Sall, par l’entregent de Maréme Faye Sall, la velléité de le promouvoir à des niveaux insoupçonnés au cœur du pouvoir.
Cette information avait inspiré une de mes chroniques intitulée « Il faut arrêter Mareme Faye Sall » ; c’est sans doute le tollé qu’aura provoqué cette chronique qui a motivé la décision de M. Sylla d’adresser une citation directe à Daouda Mine dirpub de Seneweb, Mangoné Ka de Senego, le dirpub de Dakarmidi ainsi que le propriétaire du site Cheikh Alassane Sene, pour diffamation, en qualité d’auteurs principaux car ayant publié l’article incriminé, et moi-même en qualité de complice. Il ne réclame ni plus ni moins qu’1 milliard 500 millions pour laver son honneur, dit-il.
2. Des échos qui nous parviennent, d'aucuns croient savoir que vous vous acharnez gratuitement sur Abdoulaye Sylla compte tenu du nombre de contributions sur sa gestion de AHS, d'autres prétendent que c'est par simple jalousie parce que vous êtes tous les deux originaires de la même région (Diourbel)...Que répondez-vous?
Bientôt, AHS sera au centre des débats au sein de l’opinion. Si j’ai particulièrement insisté sur AHS, c’est bien parce qu’il est l’archétype de la violation de l’Etat de droit, et de la complicité au sommet entre les différents ordres de pouvoir sur fond de relations personnelles, pour arracher un bien à son légitime propriétaire, et le piller en règle en toute impunité.
Tous les actes juridiques pris par la CREI ayant abouti à la mise sous administration provisoire d’AHS sont illégaux : car, il siégeait au sein de cette commission un magistrat qui n’avait pas le grade pour en faire partie. Nous connaissons tous les relations privilégiés de ce magistrat avec M. Sylla et Maréme Faye Sall, ainsi que les relations de longue amitié entre Maréme Faye Sall et a mère de l’épouse de M. Sylla dont la société a été choisie comme administratrice provisoire. Nous savons que M. Sylla a occupé illégalement le poste, donc tous les actes de gestion qu’il a posés sont illégaux en conséquence.
Ne parlons même pas du scandale Cleaning cabine qui renvoie directement à la Fondation servir le Sénégal et à sa présidente Maréme Faye Sall.
Donc AHS est le condensé des scandales épars que nous dénonçons à longueur de temps, et la chaine de complicité est si traçable qu’il n’est point besoin d’un autre prétexte à notre sens, pour convier tout ce beau monde à la table de la reddition des comptes, qui arrivera très bientôt.
Je n’ai pas le temps d’être jaloux de quiconque. Et d’ailleurs pourquoi serai-je jaloux de lui ?« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.»
Je ne peux être jaloux de quelqu’un qui ne peut même pas se prévaloir d’un BFEM. Et dont nous savons bien dans quelles circonstances il est arrivé là où il est.
Le cas de Karim Wade et Aida Ndiongue devraient édifier beaucoup de gens de l’entourage de Macky, aujourd’hui protégés mais qui seront seuls demain, quand ils devront rendre compte au peuple sénégalais, devant sa justice, rendue en son nom.
3. Vous n'épargnez pas également la famille Présidentielle (le Président Macky Sall, sa dame et même leur fils Amadou) qui sont écharpés de contributions...
« Qui aime bien châtie bien ». J’aime profondément mon pays le Sénégal, et j’ose croire que je ne suis pas plus patriote que Macky Sall et ceux qui nous dirigent.
Je suis dans mon rôle d’opposant, de lanceurs d’alertes.
Et en ce sens, les trains qui arrivent à l’heure ne m’intéressent pas. Je dis tout haut à Macky Sall ce qui ne va pas, pour qu’il rectifie le tir, avant qu’il ne soit trop tard.
L’entourage de nos chefs d’Etat est infesté de flatteurs et de flagorneurs qui vivent de leur proximité avec le chef.
Maréme Faye Sall est une dame bien sénégalaise, avec les valeurs propres aux femmes sénégalaises, de téranga et j’en passe. Quelquefois, elle fait des actions sublimes que je salue avec bonheur.
D’autres fois, elle se mêle de ce qui ne la regarde pas.
Quand elle pose un acte politique, elle est dans le champ politique, cela appelle une réaction politique.
Je préfère demain pouvoir dire que j’avais attiré leur attention sur les travers qui auront causé leur disgrâce et leur descente aux enfers, plutôt que de me dire dans l’intimité de ma conscience que je le savais.
Macky Sall souhaite le meilleur pour notre pays que nous n’aimons certainement pas plus que lui qui en est le Président élu.
Notre devoir est de contribuer à la réussite de sa mission et sorte la tête haute, en attirant son attention à chaque fois que de besoin sur les déviances, abus injustices et autres actes répréhensibles qui l’écartent de son objectif.
En dehors de cela, au plan personnel, Macky Sall est un homme que j’estime au plus haut point, ne serait ce que par respect à la trajectoire qui a été la sienne, et qui en fait un homme exceptionnel.
A lui donc d’entrer dans l’Histoire, en choisissant la bonne porte, ce n’est pas trop tard, même si l’heure est grave.
4. Un pied en politique, l’autre dans les affaires… Aliou Sall est devenu la tête de Turc des opposants à son aîné, le chef de l’État, qui l’accusent de prévarication sur fond de népotisme. Votre lecture?
Aliou Sall est aujourd’hui au centre d’une polémique qu’il aura contribué à amplifier par ses hésitations et autres dénégations vite démenties par les preuves brandies de part et d’autres.
« L’enfer est pavé de bonnes intentions » dit-on. Il serait important maintenant qu’Aliou Sall dise ce qu’il sait. Cela mettrait tout le monde à l’aise. A commencer par son propre frère et son parti.
Et cela nous éviterait d’être la risée du monde. Au moins les autres pays ont attendu de commencer à produire leur pétrole pour basculer dans les disputes et autres conflits plus ou moins violents.
Nous, dès que le pétrole a été annoncé ça a commencé à partir dans tous les sens ! Le point de départ de toute cette chienlit étant Aliou Sall, il est temps qu’il tombe le masque, par respect envers son frère, et envers le peuple sénégalais.
5. Que vous inspire la trouvaille de l'opposition Sénégalaise, leur alliance intitulée "And Wattu Sénégal"?
Je salue l’idée. Et j’observe. Et je garde toute ma liberté de pensée et d’action.
Il est important certes de se réunir, mais je ne serai le faire valoir de personne, et je ne serai pas non plus une victime collatérale d’un jeu de dupes dont personne ne sortira grandi.
J’attends de voir sous peu dans quel sens leur action va s’orienter pour me déterminer.
Et je n’exclus aucune perspective. Car seul mon pays m’intéresse, et j’ai dit que la cause de mon pays ne servira de prétexte à personne pour mettre en œuvre son propre agenda. En tout cas, ce sera sans moi.
6. Vous avez un dernier mot?
Je demande à Macky Sall d’engager son gouvernement dans un débat contradictoire sincère pour vider définitivement la polémique futile sur le pétrole qui occulte les urgences de l’heure.
Je lui demande de privilégier la voie du dialogue inclusif par rapport à d’autres recours qui ne feront qu’ajouter de l’huile sur le feu.
Je lui demande de garder son calme, et de ne pas céder à la colère. Qu’il n’écoute pas ceux qui lui conseillent d’aller au clash avec son opposition. Nous sommes dans notre rôle.
Je lui demande solennellement de rapporter le décret de radiation d’Ousmane Sonko, pour terminer.
Que Dieu veille sur le peuple sénégalais.
Notre différend découle d’une enquête exhaustive que j’ai réalisée sur AHS et qui m’a permis de débusquer toute une chaine de collusion d’intérêt et de violations des lois et règlements, à commencer par l’usurpation par Abdoulaye Sylla du poste d’Administrateur provisoire qu’il occupait illégalement, car il n’a pas été désigné à ce poste. C’est à la société de son épouse, dont la mère est une des amies proches de Maréme Faye Sall, que l’administration provisoire d’AHS a été confiée. Il s’st substitué à elle pour prendre illégalement le contrôle de cette société.
De fil en aiguille M. Sylla aurait pris de l’envergure au sein de l’appareil d’Etat, au point qu’un article publié par le site Dakarmidi et repris par la majorité de vos confrères prêtait à Macky Sall, par l’entregent de Maréme Faye Sall, la velléité de le promouvoir à des niveaux insoupçonnés au cœur du pouvoir.
Cette information avait inspiré une de mes chroniques intitulée « Il faut arrêter Mareme Faye Sall » ; c’est sans doute le tollé qu’aura provoqué cette chronique qui a motivé la décision de M. Sylla d’adresser une citation directe à Daouda Mine dirpub de Seneweb, Mangoné Ka de Senego, le dirpub de Dakarmidi ainsi que le propriétaire du site Cheikh Alassane Sene, pour diffamation, en qualité d’auteurs principaux car ayant publié l’article incriminé, et moi-même en qualité de complice. Il ne réclame ni plus ni moins qu’1 milliard 500 millions pour laver son honneur, dit-il.
2. Des échos qui nous parviennent, d'aucuns croient savoir que vous vous acharnez gratuitement sur Abdoulaye Sylla compte tenu du nombre de contributions sur sa gestion de AHS, d'autres prétendent que c'est par simple jalousie parce que vous êtes tous les deux originaires de la même région (Diourbel)...Que répondez-vous?
Bientôt, AHS sera au centre des débats au sein de l’opinion. Si j’ai particulièrement insisté sur AHS, c’est bien parce qu’il est l’archétype de la violation de l’Etat de droit, et de la complicité au sommet entre les différents ordres de pouvoir sur fond de relations personnelles, pour arracher un bien à son légitime propriétaire, et le piller en règle en toute impunité.
Tous les actes juridiques pris par la CREI ayant abouti à la mise sous administration provisoire d’AHS sont illégaux : car, il siégeait au sein de cette commission un magistrat qui n’avait pas le grade pour en faire partie. Nous connaissons tous les relations privilégiés de ce magistrat avec M. Sylla et Maréme Faye Sall, ainsi que les relations de longue amitié entre Maréme Faye Sall et a mère de l’épouse de M. Sylla dont la société a été choisie comme administratrice provisoire. Nous savons que M. Sylla a occupé illégalement le poste, donc tous les actes de gestion qu’il a posés sont illégaux en conséquence.
Ne parlons même pas du scandale Cleaning cabine qui renvoie directement à la Fondation servir le Sénégal et à sa présidente Maréme Faye Sall.
Donc AHS est le condensé des scandales épars que nous dénonçons à longueur de temps, et la chaine de complicité est si traçable qu’il n’est point besoin d’un autre prétexte à notre sens, pour convier tout ce beau monde à la table de la reddition des comptes, qui arrivera très bientôt.
Je n’ai pas le temps d’être jaloux de quiconque. Et d’ailleurs pourquoi serai-je jaloux de lui ?« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.»
Je ne peux être jaloux de quelqu’un qui ne peut même pas se prévaloir d’un BFEM. Et dont nous savons bien dans quelles circonstances il est arrivé là où il est.
Le cas de Karim Wade et Aida Ndiongue devraient édifier beaucoup de gens de l’entourage de Macky, aujourd’hui protégés mais qui seront seuls demain, quand ils devront rendre compte au peuple sénégalais, devant sa justice, rendue en son nom.
3. Vous n'épargnez pas également la famille Présidentielle (le Président Macky Sall, sa dame et même leur fils Amadou) qui sont écharpés de contributions...
« Qui aime bien châtie bien ». J’aime profondément mon pays le Sénégal, et j’ose croire que je ne suis pas plus patriote que Macky Sall et ceux qui nous dirigent.
Je suis dans mon rôle d’opposant, de lanceurs d’alertes.
Et en ce sens, les trains qui arrivent à l’heure ne m’intéressent pas. Je dis tout haut à Macky Sall ce qui ne va pas, pour qu’il rectifie le tir, avant qu’il ne soit trop tard.
L’entourage de nos chefs d’Etat est infesté de flatteurs et de flagorneurs qui vivent de leur proximité avec le chef.
Maréme Faye Sall est une dame bien sénégalaise, avec les valeurs propres aux femmes sénégalaises, de téranga et j’en passe. Quelquefois, elle fait des actions sublimes que je salue avec bonheur.
D’autres fois, elle se mêle de ce qui ne la regarde pas.
Quand elle pose un acte politique, elle est dans le champ politique, cela appelle une réaction politique.
Je préfère demain pouvoir dire que j’avais attiré leur attention sur les travers qui auront causé leur disgrâce et leur descente aux enfers, plutôt que de me dire dans l’intimité de ma conscience que je le savais.
Macky Sall souhaite le meilleur pour notre pays que nous n’aimons certainement pas plus que lui qui en est le Président élu.
Notre devoir est de contribuer à la réussite de sa mission et sorte la tête haute, en attirant son attention à chaque fois que de besoin sur les déviances, abus injustices et autres actes répréhensibles qui l’écartent de son objectif.
En dehors de cela, au plan personnel, Macky Sall est un homme que j’estime au plus haut point, ne serait ce que par respect à la trajectoire qui a été la sienne, et qui en fait un homme exceptionnel.
A lui donc d’entrer dans l’Histoire, en choisissant la bonne porte, ce n’est pas trop tard, même si l’heure est grave.
4. Un pied en politique, l’autre dans les affaires… Aliou Sall est devenu la tête de Turc des opposants à son aîné, le chef de l’État, qui l’accusent de prévarication sur fond de népotisme. Votre lecture?
Aliou Sall est aujourd’hui au centre d’une polémique qu’il aura contribué à amplifier par ses hésitations et autres dénégations vite démenties par les preuves brandies de part et d’autres.
« L’enfer est pavé de bonnes intentions » dit-on. Il serait important maintenant qu’Aliou Sall dise ce qu’il sait. Cela mettrait tout le monde à l’aise. A commencer par son propre frère et son parti.
Et cela nous éviterait d’être la risée du monde. Au moins les autres pays ont attendu de commencer à produire leur pétrole pour basculer dans les disputes et autres conflits plus ou moins violents.
Nous, dès que le pétrole a été annoncé ça a commencé à partir dans tous les sens ! Le point de départ de toute cette chienlit étant Aliou Sall, il est temps qu’il tombe le masque, par respect envers son frère, et envers le peuple sénégalais.
5. Que vous inspire la trouvaille de l'opposition Sénégalaise, leur alliance intitulée "And Wattu Sénégal"?
Je salue l’idée. Et j’observe. Et je garde toute ma liberté de pensée et d’action.
Il est important certes de se réunir, mais je ne serai le faire valoir de personne, et je ne serai pas non plus une victime collatérale d’un jeu de dupes dont personne ne sortira grandi.
J’attends de voir sous peu dans quel sens leur action va s’orienter pour me déterminer.
Et je n’exclus aucune perspective. Car seul mon pays m’intéresse, et j’ai dit que la cause de mon pays ne servira de prétexte à personne pour mettre en œuvre son propre agenda. En tout cas, ce sera sans moi.
6. Vous avez un dernier mot?
Je demande à Macky Sall d’engager son gouvernement dans un débat contradictoire sincère pour vider définitivement la polémique futile sur le pétrole qui occulte les urgences de l’heure.
Je lui demande de privilégier la voie du dialogue inclusif par rapport à d’autres recours qui ne feront qu’ajouter de l’huile sur le feu.
Je lui demande de garder son calme, et de ne pas céder à la colère. Qu’il n’écoute pas ceux qui lui conseillent d’aller au clash avec son opposition. Nous sommes dans notre rôle.
Je lui demande solennellement de rapporter le décret de radiation d’Ousmane Sonko, pour terminer.
Que Dieu veille sur le peuple sénégalais.
