Dans le cadre du débat sur la reddition des comptes, le journaliste Pape Alé Niang revient sur le traitement du dossier Karim Wade sous l’ancien régime de Macky Sall, soulignant les limites de la traque des biens mal acquis et les erreurs à ne pas reproduire.
Dans son analyse, il rappelle que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) avait suscité de grands espoirs parmi les Sénégalais, mais que cette institution s’est révélée être une opération coûteuse et inefficace. « Combien de millions, pour ne pas dire de milliards, ont été dépensés dans le procès-traque de Karim Wade ? Nous avons même entendu un avocat péremptoire déclarer : ‘En une semaine, si l’État me donne les moyens, je vais retrouver les milliards planqués à l’étranger par Karim Wade’ », déclare-t-il.
Il souligne également l’inefficacité des efforts pour récupérer les fonds supposément détournés. « Monsieur Antoine Diome, à l’époque agent judiciaire de l’État, a fait le tour du monde avec ses commissions rogatoires. Les résultats ont été nuls. Un zéro pointé », déplore-t-il, rappelant que malgré une condamnation à six ans de prison et une amende de 138 milliards de francs CFA, aucun franc n’a été recouvré. « Karim Wade n’a pas versé un seul franc dans les caisses de l’État. Et rien n’a été recouvré. Que des miettes : un terrain sur la corniche, les appartements d’Eden Roc appartenant à Ibrahima Aboukhalil, alias Bibo Bourgy, que des pontes de la République se sont vite partagés… », précise-t-il.
Pape Alé Niang met également en lumière la condamnation de l’État du Sénégal par la cour d’appel de Paris, qui a dû verser 168,5 milliards de francs CFA à Bibo Bourgy en guise de dédommagement. « C’est dire qu’en matière de reddition des comptes, la CREI a été en réalité une véritable escroquerie », conclut-il.
Cette analyse relance la réflexion sur l’approche à adopter en matière de lutte contre l’enrichissement illicite. Faut-il privilégier l’emprisonnement des auteurs présumés ou se concentrer sur la récupération des fonds détournés ? Pour le journaliste, la réponse est claire : « On nous avait vendu la CREI. On connaît la suite de l’histoire. Aujourd’hui, cette même CREI a été transformée en pool judiciaire financier. Son efficacité sera jugée sur pièce. »
Dans son analyse, il rappelle que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) avait suscité de grands espoirs parmi les Sénégalais, mais que cette institution s’est révélée être une opération coûteuse et inefficace. « Combien de millions, pour ne pas dire de milliards, ont été dépensés dans le procès-traque de Karim Wade ? Nous avons même entendu un avocat péremptoire déclarer : ‘En une semaine, si l’État me donne les moyens, je vais retrouver les milliards planqués à l’étranger par Karim Wade’ », déclare-t-il.
Il souligne également l’inefficacité des efforts pour récupérer les fonds supposément détournés. « Monsieur Antoine Diome, à l’époque agent judiciaire de l’État, a fait le tour du monde avec ses commissions rogatoires. Les résultats ont été nuls. Un zéro pointé », déplore-t-il, rappelant que malgré une condamnation à six ans de prison et une amende de 138 milliards de francs CFA, aucun franc n’a été recouvré. « Karim Wade n’a pas versé un seul franc dans les caisses de l’État. Et rien n’a été recouvré. Que des miettes : un terrain sur la corniche, les appartements d’Eden Roc appartenant à Ibrahima Aboukhalil, alias Bibo Bourgy, que des pontes de la République se sont vite partagés… », précise-t-il.
Pape Alé Niang met également en lumière la condamnation de l’État du Sénégal par la cour d’appel de Paris, qui a dû verser 168,5 milliards de francs CFA à Bibo Bourgy en guise de dédommagement. « C’est dire qu’en matière de reddition des comptes, la CREI a été en réalité une véritable escroquerie », conclut-il.
Cette analyse relance la réflexion sur l’approche à adopter en matière de lutte contre l’enrichissement illicite. Faut-il privilégier l’emprisonnement des auteurs présumés ou se concentrer sur la récupération des fonds détournés ? Pour le journaliste, la réponse est claire : « On nous avait vendu la CREI. On connaît la suite de l’histoire. Aujourd’hui, cette même CREI a été transformée en pool judiciaire financier. Son efficacité sera jugée sur pièce. »