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Burkina : L'ancien premier ministre, Luc adolphe Tiao arrêté et inculpé d’assassinat

Lundi 19 Septembre 2016

Burkina : L'ancien premier ministre, Luc adolphe Tiao arrêté et inculpé d’assassinat
«Si tôt rentré, si tôt auditionné», écrivons-nous dans notre avant-dernière livraison. Une semaine après son retour au bercail et trois jours après son audition par la gendarmerie, l’ex-premier ministre burkinabè, Luc adolphe Tiao, a été inculpé d’assassinat et placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, dans la journée du vendredi 16 septembre 2016. Cette inculpation, que d’aucuns attendaient, intervient à quelques semaines de la
commémoration du deuxième anniversaire de l’insurrection qui a renverser le président Compaoré dont il a été le chef du gouvernement.

«C’est un acte courageux, j’admire le courage de l’ancien Premier ministre, Luc Adolphe», s’exprimait un citoyen sur une radio de la place, pour saluer le sens de responsabilité de l’ancien patron du gouvernement burkinabè, qui aurait décidé, en dépit de ce qui l’attendait, de retourner au pays pour faire face à son destin. C’est après plus d’une année d’exil, dont les principales étapes ont été l’Hexagone (France) et la Côte d’Ivoire, que l’ancien Premier ministre a regagné le Burkina Faso, pour se mettre à la disposition de la justice. Visé par une commission rogatoire de la Haute cour de justice, consécutive à la mise en accusation votée en juillet 2015, par le Conseil national de la transition, Luc Adolphe Tiao et une dizaine de ministres du gouvernement qu’il a dirigé de 2012 à 2014, avaient été auditionnés par la gendarmerie dans le cadre de l’enquête sur les évènements de fin octobre 2014. Selon une source judiciaire, Luc Adolphe Tiao est écroué depuis vendredi dernier, à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, pour sa responsabilité présumée dans la sanglante répression qui a précéder la chute du président Blaise Compaoré en octobre 2014 et qui a occasionner une trentaine de tués, près de 600 blessés. Il lui est reproché des faits de coups et blessures, de complicité de coups et blessures, d’assassinat et de complicité d’assassinat, commis lors de ce soulèvement sur plusieurs manifestants.

De la «réquisition spéciale»

Selon plusieurs sources, c’est la réquisition spéciale signée le 27 octobre 2014, par l’ex-Premier
ministre qui a prévalu à son inculpation et son incarcération. Par cet acte, dont la copie a fait
les choux gras de la presse nationale et le buzz sur les réseaux sociaux, Luc Adolphe Tiao est
accusé d’avoir ordonné la répression meurtrière de l’insurrection populaire des 30 et 31
octobre 2014, après son audition par la Haute cour de justice.

Selon une source sécuritaire proche du dossier, qui s’est confiée à nos confrères de Jeune Afrique, il est tenu pour responsable de la répression des manifestations anti-Compaoré, après avoir signé de sa main, une réquisition spéciale autorisant les forces de défense et de sécurité à faire usage de leurs armes pour maintenir l’ordre public. «Il porte la responsabilité de l’exécution de cette réquisition», explique cette source. Notons que pour les besoins de la procédure, tous les différents procès-verbaux d’audition des ministres du gouvernement Tiao entendus par la gendarmerie, le mardi 6 septembre dernier, ont été transmis à la Haute cour de justice. Il revient donc à cette juridiction supérieure de procéder à un examen de ces dossiers pour déterminer la suite à donner.

Dramane Kone

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