
Le général João Bernardo Vieira, surnommé « Nino Vieira », a été assassiné le 2 mars 2009 à Bissau, victime d’un attentat à son domicile. Quelques heures auparavant, le chef d’état-major des armées, le général Tagmé Na Waié, avait également trouvé la mort dans un attentat à la bombe.
Le président bissau-guinéen a été tué par des militaires en représailles à l'attentat ayant coûté la vie au général Na Waié. Selon le capitaine de frégate Zamora Induta, porte-parole de l’armée de l’époque, Vieira a été abattu alors qu’il tentait de fuir sa résidence attaquée par des militaires proches de Na Waié, vers 4 heures du matin (heure locale et GMT).
« C’était l’un des principaux responsables de la mort de Tagmé », a accusé Induta, précisant que le président avait été « fauché par des balles tirées par ces militaires ». Il a ajouté : « Le pays va enfin avancer. Cet homme a bloqué tous les élans dans ce petit pays. »
Pourtant, quelques heures auparavant, Induta avait écarté tout lien entre les deux assassinats. « La mort du chef d'état-major de nos forces armées (le général Tagmé Na Waié) n'a aucun lien avec celle du président João Bernardo Vieira », avait-il affirmé à la presse. Il avait également insisté : « Ce n'est pas un coup d’État, je le répète. »
En 2018, après avoir jugé recevable la requête, les juges ont rendu leur verdict qui épingle l’Etat bissau-guinéen. Sur le fond, ‘’la cour constate que l’Etat de Guinée-Bissau a violé le droit à la vie du défunt président Joao Bernado Vieira ainsi que le droit d’accès à la justice de ses ayants droit. Par conséquent, condamne la République de Guinée-Bissau, à titre de réparation, à payer la somme de 10 millions de francs Cfa à la dame Nazaré Gomez de Pina, et celle de 10 millions à chacun de ses trois enfants Eden Joao Gomez de Pina Vieira, Joao Bernado Veira Junior et Thirzah de Pina Bernardo Vieira’’, peut-on lire sur l’arrêt rendu.
Pour sa part l’Etat de Guinée-Bissau soutient que la requérante est dépourvue de qualité à agir, sachant qu’elle n’est pas ‘’l’épouse officielle du défunt président Joao Bernardo Vieira’’.
Âgé de 69 ans, João Bernardo Vieira avait dirigé la Guinée-Bissau pendant près de 23 ans. Réélu président en 2005, il avait repris les rênes du pays neuf ans après la guerre civile (1998-1999) qui l’avait contraint à quitter le pouvoir.
Quant au général Tagmé Na Waié, il avait été mortellement blessé dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l’armée, dimanche soir vers 20 heures, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.
En réaction à cet assassinat, des militaires avaient mené une attaque nocturne contre la résidence de Vieira, faisant deux morts parmi sa garde rapprochée.
Des témoins ont rapporté des scènes de pillage au domicile du président. « Nous avons vu des militaires retirer tout ce qu’ils pouvaient emporter : effets personnels, mobilier, tout », a confié l’un d’eux.
L’assassinat de Nino Vieira a plongé la Guinée-Bissau dans une profonde incertitude, illustrant une fois de plus l’instabilité chronique qui secoue ce petit pays d'Afrique de l'Ouest.
Le président bissau-guinéen a été tué par des militaires en représailles à l'attentat ayant coûté la vie au général Na Waié. Selon le capitaine de frégate Zamora Induta, porte-parole de l’armée de l’époque, Vieira a été abattu alors qu’il tentait de fuir sa résidence attaquée par des militaires proches de Na Waié, vers 4 heures du matin (heure locale et GMT).
« C’était l’un des principaux responsables de la mort de Tagmé », a accusé Induta, précisant que le président avait été « fauché par des balles tirées par ces militaires ». Il a ajouté : « Le pays va enfin avancer. Cet homme a bloqué tous les élans dans ce petit pays. »
Pourtant, quelques heures auparavant, Induta avait écarté tout lien entre les deux assassinats. « La mort du chef d'état-major de nos forces armées (le général Tagmé Na Waié) n'a aucun lien avec celle du président João Bernardo Vieira », avait-il affirmé à la presse. Il avait également insisté : « Ce n'est pas un coup d’État, je le répète. »
En 2018, après avoir jugé recevable la requête, les juges ont rendu leur verdict qui épingle l’Etat bissau-guinéen. Sur le fond, ‘’la cour constate que l’Etat de Guinée-Bissau a violé le droit à la vie du défunt président Joao Bernado Vieira ainsi que le droit d’accès à la justice de ses ayants droit. Par conséquent, condamne la République de Guinée-Bissau, à titre de réparation, à payer la somme de 10 millions de francs Cfa à la dame Nazaré Gomez de Pina, et celle de 10 millions à chacun de ses trois enfants Eden Joao Gomez de Pina Vieira, Joao Bernado Veira Junior et Thirzah de Pina Bernardo Vieira’’, peut-on lire sur l’arrêt rendu.
Pour sa part l’Etat de Guinée-Bissau soutient que la requérante est dépourvue de qualité à agir, sachant qu’elle n’est pas ‘’l’épouse officielle du défunt président Joao Bernardo Vieira’’.
Âgé de 69 ans, João Bernardo Vieira avait dirigé la Guinée-Bissau pendant près de 23 ans. Réélu président en 2005, il avait repris les rênes du pays neuf ans après la guerre civile (1998-1999) qui l’avait contraint à quitter le pouvoir.
Quant au général Tagmé Na Waié, il avait été mortellement blessé dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l’armée, dimanche soir vers 20 heures, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.
En réaction à cet assassinat, des militaires avaient mené une attaque nocturne contre la résidence de Vieira, faisant deux morts parmi sa garde rapprochée.
Des témoins ont rapporté des scènes de pillage au domicile du président. « Nous avons vu des militaires retirer tout ce qu’ils pouvaient emporter : effets personnels, mobilier, tout », a confié l’un d’eux.
L’assassinat de Nino Vieira a plongé la Guinée-Bissau dans une profonde incertitude, illustrant une fois de plus l’instabilité chronique qui secoue ce petit pays d'Afrique de l'Ouest.