
Les nouvelles autorités, dans leur volonté d'"assainir" le secteur de la presse, ont mis en place une plateforme dédiée : declarationmedias.sec.gouv.sn. Cependant, cette initiative a causé d'énormes préjudices. En effet, 90 % des groupes de presse ont rencontré d'importantes difficultés pour s’enregistrer, et certains ont même abandonné le processus.
Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, qui s’est posé en procureur de la République, avait menacé de fermer toutes les entreprises non reconnues par ses services, malgré les lacunes notées dans leur processus d’enregistrement. Il avait donné, dans la foulée, un délai de 72 heures pour se conformer.
Depuis la publication de la première liste, Alioune Sall et la commission en charge de l’enregistrement sont sous le feu des critiques. L’opération d’enregistrement des médias sénégalais a officiellement pris fin après l’expiration de ce délai imposé.
Lors de sa conférence de presse tenue le lundi 2 novembre, Alioune Sall, arborant le rôle de procureur, avait déclaré qu’il laisserait aux médias la possibilité de se conformer, mais que ceux qui ne le feraient pas seraient soumis à la loi. « Nous avons donné trois mois aux médias pour se régulariser. Maintenant, un délai de 72 heures devrait suffire pour que les retardataires se rattrapent », avait-il affirmé.
Soupçons de népotisme et critiques du processus
L'association sénégalaise des éditeurs de presse accuse le ministre de népotisme. « Le patronat met en garde le ministre de la Communication et rappelle aux nouvelles autorités que cette forfaiture et ce banditisme d'État ne passeront pas. Comment peut-on, sous prétexte d’assainir la presse, valider tous les médias propagandistes du régime tout en écartant ceux jugés hostiles au pouvoir ? », s’interrogent les membres de cette association.
De son côté, Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), a rappelé que ni le ministère de la Communication ni le gouvernement ne sont compétents pour valider l’existence légale des médias. Citant l’article 11 de la Constitution sénégalaise, il a souligné que cet article garantit la création de médias sans autorisation préalable. « L’enregistrement auprès du ministère ne doit pas être confondu avec la reconnaissance légale des entreprises de presse », a-t-il affirmé.
Appel à l’intervention du Premier ministre
Dans une série de dénonciations, le doyen des doyens, Babacar Justin Ndiaye, a pris la plume pour interpeller le Premier ministre Ousmane Sonko. Il a demandé à ce dernier de reprendre le dossier en main : « Le Premier ministre doit siffler la fin de la récréation, non pour capituler, mais pour rappeler que la discussion n’est jamais synonyme de faiblesse », a-t-il écrit. Pour Ndiaye, cette situation est une occasion pour Sonko de démontrer un leadership éclairé en privilégiant la concertation plutôt que l’affrontement. Pendant ce temps, la commission a envoyé à certains organes des notifications précisant les motifs de rejet de leur enregistrement. Toutefois, certains médias jugent ces motifs fallacieux. Dans ce climat d’incertitude et de confusion, le ministère a clôturé sa deuxième campagne d’enregistrement des médias.
Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, qui s’est posé en procureur de la République, avait menacé de fermer toutes les entreprises non reconnues par ses services, malgré les lacunes notées dans leur processus d’enregistrement. Il avait donné, dans la foulée, un délai de 72 heures pour se conformer.
Depuis la publication de la première liste, Alioune Sall et la commission en charge de l’enregistrement sont sous le feu des critiques. L’opération d’enregistrement des médias sénégalais a officiellement pris fin après l’expiration de ce délai imposé.
Lors de sa conférence de presse tenue le lundi 2 novembre, Alioune Sall, arborant le rôle de procureur, avait déclaré qu’il laisserait aux médias la possibilité de se conformer, mais que ceux qui ne le feraient pas seraient soumis à la loi. « Nous avons donné trois mois aux médias pour se régulariser. Maintenant, un délai de 72 heures devrait suffire pour que les retardataires se rattrapent », avait-il affirmé.
Soupçons de népotisme et critiques du processus
L'association sénégalaise des éditeurs de presse accuse le ministre de népotisme. « Le patronat met en garde le ministre de la Communication et rappelle aux nouvelles autorités que cette forfaiture et ce banditisme d'État ne passeront pas. Comment peut-on, sous prétexte d’assainir la presse, valider tous les médias propagandistes du régime tout en écartant ceux jugés hostiles au pouvoir ? », s’interrogent les membres de cette association.
De son côté, Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), a rappelé que ni le ministère de la Communication ni le gouvernement ne sont compétents pour valider l’existence légale des médias. Citant l’article 11 de la Constitution sénégalaise, il a souligné que cet article garantit la création de médias sans autorisation préalable. « L’enregistrement auprès du ministère ne doit pas être confondu avec la reconnaissance légale des entreprises de presse », a-t-il affirmé.
Appel à l’intervention du Premier ministre
Dans une série de dénonciations, le doyen des doyens, Babacar Justin Ndiaye, a pris la plume pour interpeller le Premier ministre Ousmane Sonko. Il a demandé à ce dernier de reprendre le dossier en main : « Le Premier ministre doit siffler la fin de la récréation, non pour capituler, mais pour rappeler que la discussion n’est jamais synonyme de faiblesse », a-t-il écrit. Pour Ndiaye, cette situation est une occasion pour Sonko de démontrer un leadership éclairé en privilégiant la concertation plutôt que l’affrontement. Pendant ce temps, la commission a envoyé à certains organes des notifications précisant les motifs de rejet de leur enregistrement. Toutefois, certains médias jugent ces motifs fallacieux. Dans ce climat d’incertitude et de confusion, le ministère a clôturé sa deuxième campagne d’enregistrement des médias.