Menu

Angola : Le président de la république donne six mois aux fraudeurs pour rapatrier leur argent

Mardi 20 Février 2018

Le gouvernement angolais compte faire revenir dans le pays plusieurs dizaines de milliards de dollars domiciliés illicitement à l'étranger. Pour cela, il a annoncé un moratoire de six mois pour les citoyens et entreprises locales concernés, qui seront à l'abri de poursuites judiciaires.

L’information révélée début décembre par JA selon laquelle le nouveau président angolais, João Lourenço, 63 ans, s’était mis à tracer les milliards de dollars placés hors du pays, a pris corps avec la proposition de loi adoptée le 7 février en conseil des ministres.

Ce texte prévoit d’accorder 180 jours de grâce aux citoyens, mais aussi aux entreprises ayant leur siège social en Angola, pour rapatrier les ressources financières domiciliées illicitement à l’étranger. Le président élu en août 2017 espère ainsi voir plusieurs dizaines de milliards de dollars retrouver le chemin des banques angolaises.

Ce « moratoire », comme l’a nommé le gouverneur de la Banque nationale d’Angola, José de Lima Massano, est inédit. Force est de croire que le président Lourenço ne le propose pas au hasard : probablement sait-il déjà où est une partie de cet argent détourné, et à qui il appartient.

C’est en tout cas l’une des missions qu’il aurait confieée au général Fernando Garcia Miala, tombé en disgrâce sous l’ancien président José Eduardo dos Santos – il avait écopé de quatre années de prison en 2006 – , et remis en selle par Lourenço.

Gigantesque lessiveuse
Le rapatriement sera totalement gratuit, à la condition que les capitaux soient investis dans l’économie angolaise. Les propriétaires ne seront ni interrogés sur la provenance de ces fonds, ni poursuivis.

« Une gigantesque lessiveuse en quelque sorte », ironise un diplomate en poste à Luanda, qui loue néanmoins cette initiative, si elle peut permettre de faire revenir cet argent alors que le pays traverse une période difficile économiquement, avec les prix bas du pétrole, matière première dont dépendent les trois-quarts des finances du pays.

Cette loi donne par ailleurs des instruments complémentaires à l’État pour enquêter et coopérer avec les organismes internationaux pour tracer les fonds détournés. Passé ce délai de 180 jours, « le gouvernement usera de tous les mécanismes mis à sa disposition pour rapatrier les capitaux », selon l’agence de presse officielle Angop.
Jeune Afrique 
Lisez encore

Nouveau commentaire :






AUTRES INFOS

Tivaouane Peul : un directeur d’école viole une élève mineure

La Revue de Presse de Fatou Thiam Ngom du 11 mai 2024 (wolof)

Sénégal : Le Collectif F4C se mobilise pour des tarifs Internet plus abordables

La Revue de Presse de Fatou Thiam Ngom du 10 mai 2024 (wolof)

Semaine Nationale de la Santé de la Mère et de l'Enfant à Velingara : Sensibilisation communautaire pour des soins maternels et néonatals de qualité

Thomas Tuchel : « Comment expliquer les retours du Real Madrid ?

Ligue des champions : Victoire décisive du Real Madrid contre le FC Bayern Munich

La fête de Tabaski finalement fixée le...

Tribunal de Dakar : Mauvaise nouvelle pour Cheikh Yérim Seck

Fin de parcours en Ligue des Champions : Le PSG battu par Dortmund, direction la finale pour les Allemands


Flux RSS

Inscription à la newsletter