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Ali Camara dit Séga Camara sur la situation alimentaire «Au Sénégal il n’y a pas de zones rouges appropriées»

Lundi 14 Mars 2016

Le Dr Ali Camara  dit Séga Camara, Président national du Mouvement pour le parti de la construction (MPC) et Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire au cabinet du Premier ministre a reçu la rédaction d’exclusif.net pour aborder des questions liées à l’actualité et à son agence.

 
Monsieur Ali Camara, vous êtes à la tête du Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire depuis 2013. Quel bilan faites-vous de votre gestion ?
Lorsque nous sommes arrivé à la tête de cette institution, nous avons fait l’état de la situation alimentaire. On s’est retrouvé avec, quasiment, une population de l’ordre de 800 mille personnes qui étaient affectées par l’insécurité alimentaire sévère mais il y avait des chroniques. La situation alimentaire chronique existe toujours au Sénégal depuis plus de 5 à 10 ans. En 2014, après une enquête nationale qu’on appelle ENSAN (enquête nationale sur la situation alimentaire et la nutrition), nous nous sommes rendu compte qu’il y avait 675 mille personnes qui sont victimes de l’insécurité alimentaire sévère. Mais à la même période, il y avait beaucoup de polémique autour de ces statistiques.

Qu’est qui est à l’origine de la polémique ?
Parce que, tout simplement, les partenaires pensaient qu’il y avait 350 mille personnes. C’est en ce moment, et ça c’est l’une des grandes innovations, nous avons dit et conseillé au Premier ministre et au Président de la République de la nécessité de prendre en charge les résultats de ENSAN qui affichaient 675 mille personnes au lieu de 350 mille que le cadre harmonisé avait pointées. La raison, c’était que le cadre harmonisé est un avis d’experts basé sur l’analyse de données secondaires alors qu’une enquête nationale avait beaucoup plus de fiabilité et nous nous sommes imposés sur la scène nationale comme quoi, le Sénégal a 675 mille personnes victimes d’insécurité alimentaire sévère plutôt que 350 mille personnes. Donc, cela veut dire qu’il y’en a plus et partir de ce moment le gouvernement a commencé à mettre de la transparence dans ses chiffres. Et c’est quand nous sommes arrivés que cela s’est produit.

Quelles sont les autres innovations réalisées ?
Nous avons pu faire l’élaboration d’un plan national de riposte contre l’insécurité alimentaire ou un plan de réponse à l’insécurité alimentaire. C’était une autre innovation qu’aucun régime n’a faite depuis l’indépendance du Sénégal. Nous avons pris le taureau par les cornes. Ce plan de réponse est accompagné d’un processus de ciblage pour déterminer ceux qui ont, en réalité, besoin de cette assistance alimentaire. Et naturellement, ce processus a été à la fois participatif, itératif et inclusif. Donc, ce caractère du ciblage a permis d’associer tout le monde. Tous ceux qui se trouent être intervenants au Sénégal sur les questions de sécurité alimentaire avaient été sollicités. Et c’est l’issue de cela que le ciblage a eu lieu et les premières distributions ont été faites.

En 2015 il a été fait de la même façon, même si quelque part, un certain nombre d’ONG ont cherché à chaparder un peu la cohésion qui avait guidé jusqu’ici la dynamique d’ensemble. Nous avons fini par recadrer la situation pour les amener à la raison. Aujourd’hui une commission nationale sur le ciblage a été mise en place pour intégrer l’ensemble des paramètres et avoir le consensus autour du ciblage. Je rappelle que dans tous les pays du monde il n’y a pas de consensus concernant le ciblage. Sauf que nous au Sénégal, nous l’avons tenté en 2014 et en 2015 et ça nus a réussi. Mais de nouvelles considérations sont arrivées et nous avons décidé de mettre en place une commission nationale chargée d’élaborer les normes de ciblage.

Sur le plan de la gestion du personnel qu’est-ce que vous avez initié pour faire la différence ?
De l’autre côté, nous avons trouvé un Conseil de sécurité qui ne se réunissait pas depuis 18 ans et nous avons tout fait pour le réunir autour de grands documents d’enjeux notamment la stratégie nationale de sécurité alimentaire et de résilience et le document d’opérationnalisation du système d’alerte précoce.
Nous avons donc recruté 104 contractuels que nous avons dans le dispositif national. C’est-à-dire autour des comités régionaux de sécurité alimentaire. Ils sont au nombre de 14, assurant le secrétariat pour les gouverneurs qui les présidents de ces comités. Et dans les départements, nous avons deux agents qui assistent les préfets. Nous avons ensuite renouvelé le bulletin d’information du système d’alerte précoce et qui est alimenté chaque mois pour informer les acteurs, les partenaires et l’autorité. Des notes mensuelles sont écrites pour, à la fois, le suivi des plans de riposte mais aussi de la situation de vulnérabilité alimentaire de notre pays.

Vous êtes dans une agence de sécurité alimentaire. Quelle sont zones les rouges ou celles qui sont menacée de crise alimentaire ?
Au Sénégal il n’y a pas de zones rouges appropriées, il y a des poches. C’est ça qui apparaît dans les enquêtes et dans les analyses du cadre harmonisé. Un département peut être mis en rouge alors qu’en réalité ce n’est pas tout le département. C’est surtout qu’il y a des poches des collectivités locales, des villages, des quartiers qui sont concernés mais quand ça s’accentue dans un département, la carte devient beaucoup plus rouge. Naturellement, on a eu pour le plan de riposte sortant, 8 600 villages et quartiers, 502 communes, 43 départements, donc 14 régions. Donc si vous avez une situation comme celle-là, cela veut dire qu’un travail méticuleux a été fait et pour localiser ces ménages et ça nous a permis d’aller les rencontrer directement à travers le ciblage. Cela témoigne qu’il n’y a pas de zone rouge proprement parlée comme une zone totalement en situation d’insécurité alimentaire. 
A suivre la suite demain
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1.Posté par Polie le 14/03/2016 17:33
Ce n'est pa vrai il ya la famine

2.Posté par sare le 14/03/2016 21:24
le Sénégal n'est pas clin

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