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Affaire Adja Sarr/SONKO : « Machination du pouvoir pour éliminer de façon définitive le potentiel prochain président du Sénégal en 2024 » ? (Ibrahima Sène )

Lundi 1 Mars 2021

A entendre ou lire  Sonko et ses partisans,  évoquer cette « machination » pour motiver leur mobilisation pour empêcher qu’il ne réponde devant la justice sur les accusations de « viol et de menaces de mort » portées à son encontre, l’on se demande, s’ils ne sont pas en plein délire, ou si tout simplement, ils n’ont aucun respect du peuple  pour tenter de lui vendre ainsi, leur projet politique caché au grand public !



En effet, comment Sonko,  peut –il, un seul instant,  croire fermement être   le « Président de la République du Sénégal en 2024 », lui , qui n’est devenu Député  que grâce à une coalition qui lui a fait bénéficier de la méthode du « plus fort reste » d’affectation des résultats des Législatives de 2017, et qui, grâce à une nouvelle coalition encore plus large lui, a permis d’engranger 16% du suffrage exprimé du peuple à la Présidentielle le mettant à la troisième place derrière  Idrissa Seck et Macky Sall ? 


Surtout, que la coalition  qui  l’a fait occuper la troisième place s’est disloquée après son élection, à cause de son comportement politique centré autour de sa personne et de son Parti, en marginalisant ses alliés ! 


Isolé dans son Parti qui peine à tenir son Premier Congrès pour élire des instances régulières,  et adopter les textes qui régissent sa gestion démocratique, il s’est accroché en vain à des activistes, qui ont préféré garder leur indépendance d’organisation tout en occupant ensemble,  avec lui,  les médias dans leurs luttes contre le pouvoir.


Ainsi, Pastef,  sans programme adopté par un Congrès, est un mouvement politique informel,  constitué  d’une «  multitude de nébuleuses » », autour de Sonko,   par d’anciens étudiants issus membres de  « l’Association des Etudiants Musulmans  dans les Universités » qui est  entre les mains d’une organisation religieuse le «  IBADU Rahmane »   qui exercent un contrôle exclusif sur la Mosquée de l’Université de Dakar.


Ces étudiants, devenus cadres,  se retrouvent dans l’Administration et dans le Privé, ou sont des Professeurs d’Université et d’établissements secondaires, et dans la diaspora,   pour l’aider à réaliser ses ambitions personnelles.  Le départ d’Idrissa Seck de l’opposition pour rejoindre  la majorité présidentielle, lui a fait croire, à tort, qu’il est devenu le «  Chef de l’opposition », même s’il avait reconnu  ce titre au PDS,  dans la dispute entre ce Parti et REWMI pour revendiquer ce statut. 


 Maintenant, avec l’aide de médias acquis à sa cause et qui le revendiquent publiquement, de « politologues autoproclamés » et de médias en quête d’audimats qui traquent les bzz,  pour gagner des places qui déterminent leur part dans le  marché privé de la publicité,  il s’auto proclame  «  Chef de l’opposition »,  comme si  le  PDS  qu’il soutenait et qui l’a toujours incarné, avait renoncé  à ce statut ! 


Et pour compenser sa perte de poids politique dans les 16% engrangés par la Coalition qui a  porté sa candidature à la présidentielle de 2019, ses partisans usent et abusent des réseaux sociaux pour donner du crédit à cette place usurpée, en présentant ses positions radicales,  comme étant la marque d’une » véritable opposition » au régime en place ,qui ferait de lui, « le seul candidat alternatif crédible » au régime du Président Macky Sall, en 2024, pour devenir le prochain «  Président de la République » du Sénégal ! 


Avec son ambition démesurée et son discours d’opposition radicale, il oublie que Karim Wade et Khalifa Sall sont en embuscade, en attendant d’être amnistiés,  pour rejoindre l’arène de la lutte pour la Présidentielle de 2024. A moins qu’il ne  prie  en son for intérieur jusqu’à croire,  qu’ils ne seront  pas amnistiés avant la Présidentielle de 2024, il ne peut pas prétendre  pouvoir leur ravir la première place  le cas échéant ! 


Et surtout,  il ne peut pas ignorer qu’une candidature issue de BBY réduit davantage ses chances d’être le prochain Président de la République du  Sénégal en 2024 !  Donc, l’on devrait se demander légitimement, devant un tel topo, comment peut – on penser un seul instant,  que Sonko constitue une menace pour le Président Macky Sall en perspective de la Présidentielle de 2024, au point d’ourdir un «  complot » pour l’écarter ? 


  Mais Sonko, qui n’est pas né de la dernière pluie, après avoir évalué tout cela en toute conscience, a compris qu’il ne  peut que  continuer à user de son discours d’opposant radical associé  aux divers groupes d’activistes aussi radicaux, pour tenter d’accéder au pouvoir par la rue.
 La culture de violence et d’insolence  qui prévaut dans les rangs de son Parti et de ses associés d’activistes, est utilisée pour créer des situations de confrontation avec les forces de l’ordre pour se donner l’image d’un « persécuté » par le pouvoir, à cause de ses critiques radicales, pour gagner la sympathie des simples gens. 


C’est dans ce cadre qu’il a politisé  « l’accusation de viol et de menaces de mort » portée à son endroit par une «  masseuse »,  pour à la fois, se prémunir de répondre de ces accusations devant la justice, et se présenter comme une « victime d’un complot » ourdi par le Président Macky Sall, pour l’empêcher d’être le prochain «  Président de la République » en 2024.


Ainsi,   considérant sa convocation, par la gendarmerie saisie d’une plainte par son accusatrice, est une  violation supposée de ces droits, il s’est réfugié derrière l’exigence de levée de son immunité parlementaire avant de répondre, pour se donner le temps  de préparer ses troupes à la « résistance », pour le soustraire des mains de la justice, qui,  en le trouvant «  coupable », allait briser ses rêves d’être le «  prochain Président du Sénégal en 2024  


Il murit ainsi un plan consciemment et bien planifié,   pour rassembler ses troupes et ses associés, avant de lancer une vaste offensive de préparation de la déstabilisation pays  devant lui permettre de se soustraire de la justice et d’accéder au pouvoir par la rue.  C’est dans ce cadre qu’il a entreprit  sa « visite » inopinée à l’Université de Dakar où une foule immense d’étudiants l’a accueilli, en suscitant une désapprobation générale de la Communauté estudiantine, qui  a publiquement dénoncé cette «  incursion politique »  dans leur «  campus social » qui aurait pu entraîner de graves incidents entre étudiants ! 


 Participe aussi à son plan de mobilisation, son refus ostentatoire et fortement médiatisé,  de répondre à la « Commission Ad Hoc » créée par l’Assemblée nationale en vue de l’entendre dans le processus de levée de son immunité parlementaire telle qu’il l’avait publiquement  souhaitée, et, conformément à la saisine du Bureau de l’Assemblée nationale, par le Ministère de la Justice, à la demande du Procureur Général à cet effet.


C’est dans ce cadre aussi  que  « 102 Universitaires »  signaient un «  Manifeste » où ils dénonçaient » « l’absence de l’Etat de Droit » au Sénégal, et la « violation des libertés démocratiques »  par l’Etat, rien que pour baliser  au Président Macky Sall, « la voie à un troisième mandat inconstitutionnel » ! 
Ainsi, Etudiants et Professeurs d’Université de son obédience mobilisés,  les troupes de choc pour la déstabilisation du pays  sont en état d’alerte maximale, en attendant le signal du Chef ! 


Le signal fut donné  en conférence de Presse publique, à la veille de la tenue de la Session plénière de l’Assemble nationale  pour se pencher sur le rapport de la «  Commission  Ad Hoc »,  en affirmant  qu’il ne reconnaîtra pas la levée de son immunité parlementaire, et  qu’il n’ira  pas répondre au juge, en réfugiant cette fois-ci  derrière  son «  droit constitutionnel à la résistance » avant de décréter   que «  l’heure de la Révolution a sonné »,tout en faisant appel du pied aux rebelles en prise avec l’ Armée en Casamance !  


C’est ainsi  qu’il n’ a même pas reculé devant la dangereuse instrumentalisation de la relance des hostilités entre l’ Armée Sénégalaise et une partie des rebelles indépendantistes de Casamance, pour dire publiquement, que cette intervention de l’Armée fait partie du complot ourdi par le Président Macky Sall pour lui barrer la route vers 2024 !  D’ailleurs, après cela,  l’on ne saurait même pas surpris qu’il  présente à l’opinion, l’amnistie que Karim et Khalifa attendent, le cas échéant, comme faisant partie du « complot pour l’empêcher d’être Président de la République du Sénégal en 2024 ! ! 


Cependant, il espère,  qu’à l’occasion de l’exécution d’un mandat d’amener  émis par le juge d’instruction, pouvoir faire déclencher les violences un peu partout  dans le cadre de la mise en œuvre de sa « Révolution ».  Mais jusque- là, s’est gardé de mentionner publiquement  l’objectif politique de cette «  Révolution » qui va au-delà d’une simple résistance à sa comparution devant le Juge ! 


 Celte précision est venue du  mouvement citoyen d’activistes,  regroupés dans » Y en a marre », qui ont tenu une conférence de presse pour s’engager  aussi dans la lutte pour la «  Défense de la Démocratie » en  décidant , tout en sachant que c’est interdit, d’organiser une « marche du Ministère de l’Intérieur  jusqu’ au Palais Présidentiel » le 5 mars 2021, avec l’objectif  politique déclaré de «  faire démissionner, par la rue, le Président Macky Sall,  à l’image du mouvement populaire du Mali qui a fait démissionner  le Président  Ibrahima Boubacar Keita !


Pourtant ce  faisant, le mouvement citoyen ne peut pas ne pas savoir,  que ceux qui ont mobilisé le peuple Malien  pour obtenir cette démission, ont créé les conditions de prise du pouvoir par l’armée qui les ont par la suite marginalisés  dans la gestion de la Transition.Donc, en  disant publiquement qu’il veut, par la mobilisation populaire,  faire partir le Président Macky Sall, il ne se rend même pas compte que ce ne sera pas au Profit de Sonko, mais certainement,  de l’Armée, mettant ainsi fin à l’exception sénégalaise qui n’a jamais connu de coup d’Etat depuis son indépendance en 1960. 



Ainsi, Sonko et ses associés comme « Y en a marre », se cachent derrière la «  Défense de la Démocratie » pour lui porter un coup fatal,  fragiliser le pays  en le transformant en un «  Etat failli » et le mettre à la portée des terroristes islamistes djihadistes, et des rebelles indépendantistes, pour  réaliser leurs objectifs ! Ils sont devenus  les fossoyeurs  emblématiques de la République démocratique et laïque  du Sénégal.



Face à un tel projet de violence et de destruction de nos acquis démocratiques, toutes les forces républicaines, démocratiques et citoyennes au pouvoir, dans l’opposition et dans les organisations  de la société civile, devraient se retrouver, pour ensemble, barrer la route à ces « aventuriers de type nouveau », au nom de la préservation de l’intégrité territoriale  de notre pays, de sa  stabilité , de sa cohésion légendaires , et de la Démocratie acquise de haute lutte par notre peuple. 


 Ibrahima SENE  PIT/SENEGAL
  Dakar le 01 mars 2021

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