Les fondateurs de startups et créateurs de plateformes numériques ont salué l’adoption, en conseil des ministres, du projet de décret portant application de la loi n°2020-01 du 06 janvier 2020, relative à la création et à la promotion des startups. Toutefois, des acteurs comme la responsable du service juridique de Mlouma et le fondateur de Bictorys n’ont pas manqué de formuler des recommandations et suggestions pour le bon fonctionnement du secteur.
L’adoption du décret portant application de la loi n°2020-01 du 06 janvier 2020 relative à la création et à la promotion des startups au Sénégal est accueillie par les fondateurs et responsables de startups comme une avancée majeure pour l’amélioration du fonctionnement des entreprises évoluant dans le numérique. Pour eux qui attendaient l’adoption de cette loi régissant le secteur depuis 2020, c’est un véritable soulagement.
« Le décret portant application de la loi de labélisation des startups est une excellente chose. Nous l’attendons depuis longtemps », s’est réjoui Birahim Fall, fondateur de Bictorys, un agrégateur de paiements. « Cette loi a été votée depuis 2020, mais jusqu’à présent, nous étions toujours confrontés à des difficultés. Nous comptons beaucoup sur cette loi qui est une bouffée d’oxygène pour nous », a-t-il ajouté.
« L’adoption de la loi n°2020-01 du 6 janvier 2020 constitue un souffle pour l’écosystème entrepreneurial sénégalais », a abondé Ndoumbé Thiam Ouelgo, responsable juridique de Mlouma, une plateforme qui connecte les acteurs du monde agricole. « Cette mesure représente un élan important pour la promotion de l’entrepreneuriat et le renforcement des petites et moyennes entreprises, souvent fragilisées par des charges lourdes. En somme, cette loi permettra aux startups de se développer sereinement sans être freinées par les contraintes du milieu entrepreneurial », a-t-elle fait savoir.
Depuis sa promulgation, a-t-elle poursuivi, les startups du pays attendaient avec impatience son application, afin de bénéficier des avantages juridiques, fiscaux, administratifs et financiers qu’elle offre. D’après la responsable juridique de ce centre virtuel qui publie des informations en temps réel sur le prix, l’emplacement et la disponibilité des produits agricoles, l’application de l’article 8 de ladite loi apportera aux entreprises « une plus grande stabilité et sécurité en réduisant leurs charges fiscales, administratives et sociales ». De plus, a-t-elle ajouté, l’accompagnement dans l’accès aux marchés publics ainsi qu’aux financements internationaux jouera un rôle clé dans le développement des startups.
Cependant, la responsable du service juridique de Mlouma et le fondateur de Bictorys ont formulé des recommandations et suggestions pour le bon fonctionnement des startups. « Au-delà des mesures fiscales et administratives, ces jeunes entreprises ont besoin d’un accompagnement en formation et en mentorat, ainsi que d’un accès facilité aux financements par les ONG, les banques et les organismes internationaux », a plaidé Ndoumbé Thiam Ouelgo. « Les structures étatiques et les grandes entreprises locales doivent également jouer un rôle clé en ouvrant leurs portes aux startups et en collaborant avec elles pour favoriser leur croissance », a-t-elle ajouté.
« Il n’y a aucune structure qui finance les startups à part quelques entreprises qu’on peut compter sur les doigts des deux mains », résume Birahim Fall en évoquant les difficultés liées à la pression fiscale, au financement et à l’accès aux marchés. Il a invité le gouvernement à prendre à bras le corps ces problématiques qui étranglent les startups. « Il faut vraiment prendre des mesures fortes et orienter des financements vers les startups qui restent des champions dans ce secteur au Sénégal », a recommandé M. Fall. Il pense que l’État, dans son accompagnement, peut agir sur le levier fiscal.
« Nous pensons que le gouvernement va prendre les choses en main et que la pression fiscale va diminuer. À quelle hauteur ? C’est surtout ça notre inquiétude. On attend les faits. Nous espérons vraiment qu’au moment de la mise en place de cette loi, on ne va pas se poser la question : combien ça nous coûte ? Mais plutôt, combien ça nous rapporte ? », dit-il.
Par ailleurs, il déplore le fait qu’au Sénégal, les banques ne soient pas enclines à financer les startups. D’après lui, les systèmes financiers existants au Sénégal ne conviennent pas aux startups. « Il n’y a aucune structure qui finance les startups à part quelques entreprises qu’on peut compter sur les doigts des deux mains », a déploré le fondateur de Bictorys.
Selon lui, ce manque de financement pour les locaux explique pourquoi, actuellement, les startups qui réussissent sont souvent celles détenues par des étrangers. Ainsi, face à l’absence de modèle de financement adapté aux spécificités des startups, il plaide pour que l’État sénégalais, les entreprises et les partenaires mettent de l’argent dans les entreprises fondées par des Sénégalais et qui contribuent à la résorption du chômage.
L'INFO Quotidien
L’adoption du décret portant application de la loi n°2020-01 du 06 janvier 2020 relative à la création et à la promotion des startups au Sénégal est accueillie par les fondateurs et responsables de startups comme une avancée majeure pour l’amélioration du fonctionnement des entreprises évoluant dans le numérique. Pour eux qui attendaient l’adoption de cette loi régissant le secteur depuis 2020, c’est un véritable soulagement.
« Le décret portant application de la loi de labélisation des startups est une excellente chose. Nous l’attendons depuis longtemps », s’est réjoui Birahim Fall, fondateur de Bictorys, un agrégateur de paiements. « Cette loi a été votée depuis 2020, mais jusqu’à présent, nous étions toujours confrontés à des difficultés. Nous comptons beaucoup sur cette loi qui est une bouffée d’oxygène pour nous », a-t-il ajouté.
« L’adoption de la loi n°2020-01 du 6 janvier 2020 constitue un souffle pour l’écosystème entrepreneurial sénégalais », a abondé Ndoumbé Thiam Ouelgo, responsable juridique de Mlouma, une plateforme qui connecte les acteurs du monde agricole. « Cette mesure représente un élan important pour la promotion de l’entrepreneuriat et le renforcement des petites et moyennes entreprises, souvent fragilisées par des charges lourdes. En somme, cette loi permettra aux startups de se développer sereinement sans être freinées par les contraintes du milieu entrepreneurial », a-t-elle fait savoir.
Depuis sa promulgation, a-t-elle poursuivi, les startups du pays attendaient avec impatience son application, afin de bénéficier des avantages juridiques, fiscaux, administratifs et financiers qu’elle offre. D’après la responsable juridique de ce centre virtuel qui publie des informations en temps réel sur le prix, l’emplacement et la disponibilité des produits agricoles, l’application de l’article 8 de ladite loi apportera aux entreprises « une plus grande stabilité et sécurité en réduisant leurs charges fiscales, administratives et sociales ». De plus, a-t-elle ajouté, l’accompagnement dans l’accès aux marchés publics ainsi qu’aux financements internationaux jouera un rôle clé dans le développement des startups.
Cependant, la responsable du service juridique de Mlouma et le fondateur de Bictorys ont formulé des recommandations et suggestions pour le bon fonctionnement des startups. « Au-delà des mesures fiscales et administratives, ces jeunes entreprises ont besoin d’un accompagnement en formation et en mentorat, ainsi que d’un accès facilité aux financements par les ONG, les banques et les organismes internationaux », a plaidé Ndoumbé Thiam Ouelgo. « Les structures étatiques et les grandes entreprises locales doivent également jouer un rôle clé en ouvrant leurs portes aux startups et en collaborant avec elles pour favoriser leur croissance », a-t-elle ajouté.
« Il n’y a aucune structure qui finance les startups à part quelques entreprises qu’on peut compter sur les doigts des deux mains », résume Birahim Fall en évoquant les difficultés liées à la pression fiscale, au financement et à l’accès aux marchés. Il a invité le gouvernement à prendre à bras le corps ces problématiques qui étranglent les startups. « Il faut vraiment prendre des mesures fortes et orienter des financements vers les startups qui restent des champions dans ce secteur au Sénégal », a recommandé M. Fall. Il pense que l’État, dans son accompagnement, peut agir sur le levier fiscal.
« Nous pensons que le gouvernement va prendre les choses en main et que la pression fiscale va diminuer. À quelle hauteur ? C’est surtout ça notre inquiétude. On attend les faits. Nous espérons vraiment qu’au moment de la mise en place de cette loi, on ne va pas se poser la question : combien ça nous coûte ? Mais plutôt, combien ça nous rapporte ? », dit-il.
Par ailleurs, il déplore le fait qu’au Sénégal, les banques ne soient pas enclines à financer les startups. D’après lui, les systèmes financiers existants au Sénégal ne conviennent pas aux startups. « Il n’y a aucune structure qui finance les startups à part quelques entreprises qu’on peut compter sur les doigts des deux mains », a déploré le fondateur de Bictorys.
Selon lui, ce manque de financement pour les locaux explique pourquoi, actuellement, les startups qui réussissent sont souvent celles détenues par des étrangers. Ainsi, face à l’absence de modèle de financement adapté aux spécificités des startups, il plaide pour que l’État sénégalais, les entreprises et les partenaires mettent de l’argent dans les entreprises fondées par des Sénégalais et qui contribuent à la résorption du chômage.
L'INFO Quotidien