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Abdoulaye DIATTA : " Sonko défierait-il la République qu'il souhaite diriger ?"

Lundi 23 Janvier 2023


« …C’est moi qui bois  et c’est toi qui t’enivres… » Omar Khayyam
Les faits sont les outils les plus précieux pour les scientifiques, les juristes, les journalistes. 
 N’est ce pas Ousmane Sonko, ‘mou sel mi’ lui même qui a affirmé s’être rendu nuitamment et sous couvre feu, urgence médicale oblige, à un lieu pas très indiqué? De plus c’est en ces lieux, loin de ses épouses, de son chauffeur, de ses gardes du corps qu'il va être accusé d’actes répréhensibles (viols et menaces de mort) par une dame qui lui procurait à sweat beauty des séances habituelles de massage. 

Que serait-il arrivé, s’il avait été victime d’une agression physique dans ce lieu ou en cours de route, puisqu’au delà du complot politique , les questions éthiques sont convoquées sans pudeur ? Le prétendant à la prestigieuse station présidentielle, nous explique alors, que c'était pour redresser une colonne vertébrale douloureuse et réfractaire depuis sa tendre enfance et qui nécessitait des soins fréquents, devant spécialiste avec à l'appui, l'onguent  graisseux d'un reptile mystérieux de sa connaissance. 


Les hommes de l’art attitrés, trop chers et peu compétents, PROS s'était donc résolu à passer et repasser dans le salon bien nommé sweat , pour des prestations à faible prix. Il pouvait d'autant plus le faire, qu'un homme de religion, son marabout, l'avait assuré qu'il pouvait s'abandonner entre les doigts d'une femme lorsque c'était uniquement celle-ci qui pouvait le soulager. 
Une accusation, un cri d'innocence, et on se retrouve devant dame justice, comme il se doit. 
L’homme crie alors au complot contre son auguste personne, contre certainement,  unfutur président de la République, en espérant que sa déclaration de candidature sera déposée sur la table des magistrats qu’il vitupère à longueur de journée. 


C'est que l'homme, pourfendeur d'un système et des institutions, dit ne pas  croire en la justice de son pays, même s'il lui arrive parfois, de porter plainte contre un quelconque diffamateur ou adversaire politique en poste. Evident qu'il n'en est pas à une contradiction près. Ainsi,  demander le respect de ses droits et clamer qu'il est prêt à se présenter devant le juge au moment où la procédure le permettrait, il se braque au moment où l'affaire doit aller en jugement et appelle à l'insurrection. Caché derrière son petit doigt, il tente d’embarquer les jeunes pousses , espoirs de la nation à donner leur vie pour prendre sa défense. 

Pardi, il l'avait déjà fait et si ça avait abouti à des morts, des blessés et des pillages, tant pis puisque ça lui avait permis de continuer à humer l'air de la liberté tout en construisant " un destin national ".

Quand le sens des responsabilités n’est pas suffisamment aiguisé, pourquoi se gêner d'autant que parmi les blessés et les décédés il n'y avait ni fils, ni neveu ? Pourquoi ne pas réutiliser un bouclier qui a déjà si bien servi? Ce qui est gênant, est qu’au moment où les faits salaces qui lui sont reprochés se déroulaient, ces jeunes appelés en renfort, étaient chez eux, disciplinés à observer strictement les restrictions imposées par le couvre-feu. N'est il pas plus simple, avant de crier au complot et d’appeler au mortal kombat, de nous édifier sur cette question d’un autre Omar :  «  …..lo fa wutiwone ba mu def la nii ?… »

La rue, les voitures calcinées, les commerces vandalisés, la soldatesque des réseaux sociaux ne seront jamais assez efficaces pour effacer cette vilaine tâche que Adji Sarr a imprimée sur son intégrité, sa moralité disais-je ! Les libertins et les doctrinaires manipulateurs qui, veulent installer la chienlit dans le pays, en incitant les jeunes à s’interposer par la rue, pour ne défendre in fine que leurs sordides intérêts, pendant que les leurs sont bien au chaud, devraient relire les dernières pages de l’histoire politique sénégalaise.

En 1988-89 le Président  de la République Maitre Abdoulaye Wade, à l’époque farouche opposant, entouré de grands stratèges de la gauche, cible privilégié du  pouvoir social, a su s’élever au dessus de la mêlée. Ce démocrate dans l’âme au  sens élevé de la Nation, a refusé d’utiliser la disponibilité de la jeunesse ardente, militante et déterminée que son adversaire avait qualifié de « pseudo jeunesse malsaine et traitée de chair à canon ». Maître Wade disait sans ambages … je ne marcherai pas sur des cadavres pour accéder au Pouvoir…

Accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat, il fut jeté en prison avec ses partisans et ses alliés en 1988 et en 1993 à Rebeuss, et sa liberté ne sera recouvrée qu’après de fortes pressions nationales , internationales et une longue grève de faim. À l’heure où le Sénégal caresse l’émergence économique avec l’exploitation d’énormes ressources gazières et pétrolières dans un contexte d’insécurité sous régional exceptionnel, la consolidation de nos institutions , de la paix civile pour un Senegal stable, uni et prospère devraient être mis au dessus de tout.
Aurait-on besoin de rappeler que « Nul ne peut se faire prévaloir de sa propre turpitude. »

 Abdoulaye DIATTA, Maire de Keur-Madiabel
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