Il y'a comme un parfum de mensonges qui flotte sur les eaux puantes de l'aigreur ou une sauce de couardise sur un couscous de la vengeance. Assurément, Monsieur Abdoul Mbaye, car c'est de lui qu'il s'agit, n'a pas tiré les leçons de sa débâcle électorale des législatives ou cette débâcle lui est restée à travers la gorge comme un arrêt de poisson.
C'est vrai l'homme a eu une chance inouïe car il n'est pas donné à quiconque sous les tropiques d'avoir un pater magistrat au sommet de son art et respecté de tous. Comme on le dit le plus souvent, il est né une cuillère d'argent dans la bouche. Ignorant les réalités de ce pays, il a goûté à l'élixir du pouvoir. Transporté par l'ivresse, il joue aux apprentis sorciers. Il apprit à goûter pour les besoins d'une campagne aux quotidiens des goorgolou. Billahi, n'est pas goorgolou qui veut. Il fréquenta leurs restaurations rapides et emprunta leurs moyens de transports, de vrais cercueils ambulants.
Le peuple surpris, sentit une provocation et un kokli qui ne dit pas son nom. Dans l'intimité de l'isoloir scella son sort. Même pas admis au plus fort reste. Lui-même, il lui arrivait de se poser la question, que diable vient-il faire dans cette galère? De sources informées la famille l'en avait dissuadé. Il a voulu croire à son étoile, il en a le droit. Tout le monde peut espérer jouer au messie mais Dieu n'en a pas fait descendre beaucoup. Mohamed (SAW) est le sceau des prophètes.
Il n'a pas trouvé de réponses et continue de cracher son venin sur le peuple ingrat, qui n'a pas reconnu en lui, le fils de son père. Et pourtant, il est retourné aux sources, au Saloum. Là-bas ni vu ni connu, on se rappelle vaguement de ces petits enfants, fils de...
Honnêtement, il pouvait se limiter à se morfondre de sa défaite, car le peuple sénégalais sait pardonner. Pourquoi ne peut-il pas lui pardonner de sa défenestration de la primature pour défaut de résultats en ce mois béni de septembre en plein hivernage, quand le ciel déçu et en tout en larmes a plu des cordes pour laver ses péchés, ses erreurs et errements? Habré purge sa peine, est-il le seul coupable? Bocar Samba Dieye ne digère toujours pas ses déconvenues. L'épouse trahie, s'en remet à Dieu!
Monsieur Mbaye, voudrait bien désacraliser nos institutions, il ne s'y prendrait pas autrement. Peut-il nous faire croire, qu'il a signé les contrats pétroliers un magnum sur la tempe? Comble de l'irresponsabilité. On nous tue mais on ne nous déshonore pas! Hymne de notre vaillante armée, n'a-t-il pas cette fibre de patriotisme? A t-il préféré garder sa gruyère et fermer les yeux sur l’innommable? Il faut rester tranquille pour digérer les engloutis. Personne ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes.
Trois ans! Trois ans pour comprendre, trois ans de sa défenestration pour se rendre compte qu'il a été roulé dans la farine malgré toutes les informations et sources d'informations à sa disposition, lente compréhension? Une missive pour laver l'affront? Ah! L’effronté! Le peuple ne peut-il ou ne devrait-il pas porter des brassards rouges et crier à tue-tête : Remboursez! Un ordre de recette vite envoyé. Mbégnou rit sous cap, le pauvre Abdoul n'a pas su saisir sa chance, ébloui par les lumières. Comble de paradoxes.
Chapeau aux frères Sall! Macky le Président, Aliou le Maire, que la bénédiction d'Allah soit avec vous! Amen...
Ousmane N’diadé Responsable politique Afp/Ziguinchor.
