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Faure Gnassingbé : « Le pouvoir ne se prend pas par la rue mais par les urnes »

Mercredi 20 Décembre 2017

Le président togolais n’est pas homme à s’épancher et c’est à JA qu’il a choisi de donner sa première interview depuis le début de la crise. Contesté par une opposition qui réclame son départ immédiat, il appelle au dialogue.

Dimanche 10 décembre : un épais voile de brume poussiéreuse recouvre Lomé. Dans ce Sud très chrétien, les fidèles sont à l’église, au temple ou dans les assemblées de prière. En son palais présidentiel désert où il s’est lui aussi aménagé un lieu de culte, c’est un Faure Essozimna Gnassingbé d’allure déliée et d’apparence sereine qui reçoit JA pour sa première interview depuis le début de la crise politique qui secoue son pays. Les contours en sont connus : face à ce « fils de » de 51 ans, au pouvoir depuis 2005, trois fois élu et réélu et qui contrôle l’essentiel des leviers du pays – sécuritaire, économique, législatif, judiciaire –, une coalition de quatorze partis d’opposition organise depuis près de cinq mois des manifestations quasi hebdomadaires, avec des revendications à la fois réalistes (composition de la commission électorale, vote des Togolais de l’étranger, malaise social) et irréalistes (le départ immédiat du chef de l’État) – un cocktail qui lui permet de ratisser large.

Si la période de violence qui a accompagné l’irruption de l’ovni Tikpi Atchadam sur la scène revendicative et qui s’est soldée par un nombre encore indéterminé de victimes (seize selon l’opposition, la moitié selon les autorités) semble surmontée, la tension demeure palpable.

Après avoir montré des signes de fébrilité face à ce qu’il a ressenti comme les prémices d’un scénario à la burkinabè, le pouvoir s’est ressaisi, décrétant début décembre des mesures de confiance et d’apaisement – négociées avec l’aide du facilitateur guinéen Tibou Kamara, dépêché par le président Alpha Condé –, lesquelles devraient déboucher sur l’ouverture prochaine d’un dialogue national. Certes, le Togo n’en est ni à sa première crise ni à son premier dialogue. Mais rarement, alors que ce pays semblait de l’avis général réussir son redécollage économique, l’arbre à palabres n’avait paru aussi indispensable.
Jeune Afrique 
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