La "bromance" entre Donald Trump et Elon Musk n’aura duré que quelques mois. Jeudi 5 juin, le président américain et le patron de Tesla et SpaceX ont lavé leur linge sale en public, à coups de posts rageurs sur les réseaux sociaux et de piques lancées devant les caméras. Le divorce est consommé.
Jeudi matin, la tension entre Donald Trump et Elon Musk a franchi un point de non-retour. Le président américain a officiellement mis fin à la mission budgétaire du milliardaire, en le qualifiant sur Truth Social d’"homme devenu fou". Musk, qui avait pourtant soutenu financièrement la campagne présidentielle républicaine en 2024, a immédiatement contre-attaqué sur X (anciennement Twitter), affirmant que "Trump aurait perdu l’élection sans [lui]", dénonçant une "ingratitude" notoire.
"Le plus simple pour économiser des milliards et des milliards de dollars dans notre budget serait d'annuler les subventions et contrats gouvernementaux de Musk", a même menacé Donald Trump dans un autre message sur son réseau.
Elon Musk a répondu par une mesure choc : SpaceX commencera "immédiatement à mettre hors service son vaisseau spatial Dragon", pourtant crucial pour la NASA et ses envois vers la Station spatiale internationale.
Une querelle d’ego… et de budget
Ce clash de titans intervient quelques jours après que Musk a violemment critiqué un projet de loi budgétaire massif porté par Trump, qualifié par le président de "grande et belle loi", mais qualifié d’"abomination" par le patron de SpaceX. La dispute, d’abord feutrée, a pris un tour spectaculaire après cette divergence majeure, révélant les lignes de fracture entre deux personnalités autrefois perçues comme parfaitement alignées.
Dans une mise en scène saisissante, Trump a enterré leur relation dans le Bureau ovale, en présence du chancelier allemand Friedrich Merz, devenu simple spectateur d’une scène surréaliste. "Elon et moi avions une bonne relation. Je ne sais pas si c’est encore le cas", a lancé le président, visiblement amer.
Une lune de miel express
Tout avait pourtant commencé sur des chapeaux de roue. Musk avait été nommé "conseiller spécial" à la Maison Blanche, chargé d’un programme de réduction des dépenses baptisé Doge, salué par Trump. Le président n’avait pas hésité à défendre bec et ongles le milliardaire, condamnant même comme du "terrorisme" les dégradations contre des voitures Tesla.
En retour, Musk s’était montré dithyrambique, qualifiant Trump de "roi" le jour de son investiture, et arborant une casquette "Trump avait raison sur tout" au conseil des ministres.
Chute en Bourse et attaques personnelles
La dispute n’a pas seulement secoué Washington : l’action Tesla a perdu plus de 14 % en une journée, soit environ 150 milliards de dollars de valorisation boursière envolés. Sur le plan personnel, Elon Musk est allé très loin dans ses attaques, insinuant, sans preuve, que le nom de Donald Trump pourrait figurer dans le dossier Epstein, du nom du financier accusé d’abus sexuels.
"Les gens quittent notre gouvernement, ils nous aiment, et à un certain moment cela leur manque tellement… Et certains d’entre eux deviennent hostiles", a lancé Trump, en évoquant Musk comme un amoureux éconduit.
Pour de nombreux analystes, la rupture était inévitable. Deux personnalités imprévisibles, puissantes, en quête permanente de contrôle et de lumière médiatique : la cohabitation ne pouvait durer. La défaite d’un juge conservateur soutenu par Musk dans une élection à la Cour suprême du Wisconsin a sans doute accéléré les tensions : Trump, obsédé par les victoires, n’aurait pas digéré ce revers imputable à son ex-allié.
Loin de se retirer, Elon Musk semble prêt à se lancer dans une nouvelle aventure politique. "N’est-il pas temps de créer un nouveau parti politique ?", a-t-il écrit jeudi sur X, laissant présager une recomposition potentielle de la droite américaine.
Une rupture spectaculaire, aux conséquences économiques, politiques et symboliques majeures. L’homme le plus riche du monde et l’homme le plus puissant des États-Unis ont rompu. Brutalement. Publiquement. Définitivement ?
Jeudi matin, la tension entre Donald Trump et Elon Musk a franchi un point de non-retour. Le président américain a officiellement mis fin à la mission budgétaire du milliardaire, en le qualifiant sur Truth Social d’"homme devenu fou". Musk, qui avait pourtant soutenu financièrement la campagne présidentielle républicaine en 2024, a immédiatement contre-attaqué sur X (anciennement Twitter), affirmant que "Trump aurait perdu l’élection sans [lui]", dénonçant une "ingratitude" notoire.
"Le plus simple pour économiser des milliards et des milliards de dollars dans notre budget serait d'annuler les subventions et contrats gouvernementaux de Musk", a même menacé Donald Trump dans un autre message sur son réseau.
Elon Musk a répondu par une mesure choc : SpaceX commencera "immédiatement à mettre hors service son vaisseau spatial Dragon", pourtant crucial pour la NASA et ses envois vers la Station spatiale internationale.
Une querelle d’ego… et de budget
Ce clash de titans intervient quelques jours après que Musk a violemment critiqué un projet de loi budgétaire massif porté par Trump, qualifié par le président de "grande et belle loi", mais qualifié d’"abomination" par le patron de SpaceX. La dispute, d’abord feutrée, a pris un tour spectaculaire après cette divergence majeure, révélant les lignes de fracture entre deux personnalités autrefois perçues comme parfaitement alignées.
Dans une mise en scène saisissante, Trump a enterré leur relation dans le Bureau ovale, en présence du chancelier allemand Friedrich Merz, devenu simple spectateur d’une scène surréaliste. "Elon et moi avions une bonne relation. Je ne sais pas si c’est encore le cas", a lancé le président, visiblement amer.
Une lune de miel express
Tout avait pourtant commencé sur des chapeaux de roue. Musk avait été nommé "conseiller spécial" à la Maison Blanche, chargé d’un programme de réduction des dépenses baptisé Doge, salué par Trump. Le président n’avait pas hésité à défendre bec et ongles le milliardaire, condamnant même comme du "terrorisme" les dégradations contre des voitures Tesla.
En retour, Musk s’était montré dithyrambique, qualifiant Trump de "roi" le jour de son investiture, et arborant une casquette "Trump avait raison sur tout" au conseil des ministres.
Chute en Bourse et attaques personnelles
La dispute n’a pas seulement secoué Washington : l’action Tesla a perdu plus de 14 % en une journée, soit environ 150 milliards de dollars de valorisation boursière envolés. Sur le plan personnel, Elon Musk est allé très loin dans ses attaques, insinuant, sans preuve, que le nom de Donald Trump pourrait figurer dans le dossier Epstein, du nom du financier accusé d’abus sexuels.
"Les gens quittent notre gouvernement, ils nous aiment, et à un certain moment cela leur manque tellement… Et certains d’entre eux deviennent hostiles", a lancé Trump, en évoquant Musk comme un amoureux éconduit.
Pour de nombreux analystes, la rupture était inévitable. Deux personnalités imprévisibles, puissantes, en quête permanente de contrôle et de lumière médiatique : la cohabitation ne pouvait durer. La défaite d’un juge conservateur soutenu par Musk dans une élection à la Cour suprême du Wisconsin a sans doute accéléré les tensions : Trump, obsédé par les victoires, n’aurait pas digéré ce revers imputable à son ex-allié.
Loin de se retirer, Elon Musk semble prêt à se lancer dans une nouvelle aventure politique. "N’est-il pas temps de créer un nouveau parti politique ?", a-t-il écrit jeudi sur X, laissant présager une recomposition potentielle de la droite américaine.
Une rupture spectaculaire, aux conséquences économiques, politiques et symboliques majeures. L’homme le plus riche du monde et l’homme le plus puissant des États-Unis ont rompu. Brutalement. Publiquement. Définitivement ?
