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Taxes sur le mobile money : Le gouvernement vise 220 milliards FCFA

Lundi 15 Septembre 2025

Le gouvernement sénégalais prépare une nouvelle mesure fiscale qui ne laisse pas indifférents les usagers des services financiers digitaux. Dans le cadre du Plan de redressement économique et social (PRES) 2025-2028, les autorités envisagent d’appliquer une taxe sur les transactions effectuées via le mobile money, un moyen de paiement aujourd’hui incontournable pour des millions de Sénégalais.


Le mobile money, porté par des opérateurs comme Wave ou Orange Money, est devenu l’un des principaux canaux de transfert et de paiement au Sénégal. Sa large adoption en a fait un levier de bancarisation et d’inclusion financière. Mais désormais, chaque transaction pourrait coûter un peu plus cher aux usagers.

Selon les propositions du gouvernement, les transferts d’argent de personne à personne seront taxés à hauteur de 0,5 % du montant, tandis que les paiements marchands effectués via mobile money supporteront une taxe de 1,5 %, qui pourrait être partagée entre l’utilisateur et le commerçant. Dans certains cas, les commerçants se verraient également appliquer une retenue de 2 % sur les montants encaissés. L’État espère mobiliser environ 220 milliards de FCFA grâce à cette réforme au cours de la période 2025-2028.

Concrètement, un transfert de 10 000 FCFA à un proche coûtera désormais 50 FCFA de plus en raison de la taxe. Pour un paiement marchand, le surcoût sera encore plus élevé, et les commerçants risquent de répercuter cette charge supplémentaire sur leurs prix. Ce qui peut sembler minime pour certains devient rapidement significatif pour les usagers à faibles revenus, qui effectuent de nombreux petits transferts chaque mois. Pour eux, ces frais additionnels grignotent directement leur pouvoir d’achat.

L’introduction d’une taxe sur le mobile money soulève plusieurs inquiétudes. Elle pourrait d’abord freiner l’élan d’inclusion financière observé ces dernières années, en poussant une partie de la population à revenir vers l’argent liquide pour éviter les frais supplémentaires. Elle pourrait ensuite alimenter l’économie informelle, au détriment de la traçabilité et de la sécurité des transactions. Les commerçants, eux aussi, risquent d’être affectés. Entre une baisse de marge et la tentation d’augmenter les prix pour compenser, la mesure pourrait participer à la hausse du coût de la vie.


Pour l’État, le mobile money apparaît comme une nouvelle manne fiscale, capable de contribuer au financement des politiques publiques. Mais cette réforme, présentée comme une nécessité budgétaire, pourrait avoir un effet pervers : réduire l’usage de ces services digitaux et priver, à terme, le pays d’une dynamique essentielle pour la modernisation de son économie. La question reste donc ouverte : cette taxe apportera-t-elle réellement des ressources significatives sans décourager les usagers, ou risque-t-elle d’alourdir encore un quotidien déjà marqué par la “cherté de la vie” ?


senenews.com
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