Menu





Sénégal: ouverture du procès en appel de l’ex-président tchadien Hissène Habré

Lundi 9 Janvier 2017

Le procès en appel du président tchadien déchu, Hissène Habré, s'ouvre ce lundi 9 janvier à Dakar, au Sénégal. En mai dernier, en première instance, celui qui a régné sur le Tchad entre 1982 et 1990 a été condamné à la prison à perpétuité pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, tortures et viols. Ce second procès sera aussi le dernier. Aucun recours ne sera possible par la suite. A l'image d'une Cour de cassation, la Chambre d'appel va juger le droit.

Pour les avocats commis d'office qui défendent Hissène Habré, il y a un argument « imparable » qui doit entraîner l'annulation de la condamnation à perpétuité. L'un des quatre juges, le Sénégalais Amady Diouf, n'avait pas les dix ans d'ancienneté exigés et n'était donc pas en mesure de juger l'ex-président. « La Chambre d’assises d’appel devra prendre ses responsabilités relativement à cet argument, j’allais dire, choc, à cet argument imparable que nous avions soulevé à l’époque. Le fait que ce juge titulaire ait siégé a clairement et manifestement invalidé la décision qui a été rendue par la Chambre d’assises d’instance », a déclaré Mounir Balal.

Un argument « malhonnête », estiment les avocats des victimes, car il aurait dû être soulevé bien avant. « Pour la simple raison que la nomination de ce juge était sur le site des Chambres africaines extraordinaires pendant des mois, les avocats ont eu le loisir de pouvoir le soulever d’entrée de jeu. Je dirais simplement que ce n’est pas honnête », a déclaré pour sa part Jacqueline Moudeina, l’une des avocates des victimes.

Les avocats d'Habré chercheront à prouver une autre erreur de procédure : ils estiment que certains témoins - notamment Khadija Hassane Zidane qui a accusé Hissène Habré de viol - ont menti à la barre et ont été poussés par les juges à parler alors que leurs auditions étaient terminées.

Enfin, les avocats de la défense qui estiment que l'ex-président tchadien Hissène Habré a été jugé à charge, évoqueront sans doute le refus de la Cour d'appel de faire venir à la barre de nouveaux témoins, notamment Saleh Younous - qui était directeur de la DDS, l'organe de la répression - mais aussi celui qui était son conseiller sécurité à l'époque et qui est aujourd'hui président du Tchad, Idriss Déby.

Ce procès est en tout cas l'acte final d'une procédure judiciaire engagée au début des années 2000, car il n'y aura plus aucun recours pour Hissène Habré comme pour les victimes.

On va juger le droit. Autrement dit, la Chambre africaine extraordinaire d'assises d'appel agira comme une Cour de cassation. Elle ne revient pas sur les faits qui ont déjà été traités lors de la première instance.

Nouveau commentaire :



AUTRES INFOS

Pape Thiaw sur le duel face à la France : « Pour aller loin, il faut battre les grands »

L’enseignante accusée d’une relation inappropriée avec un élève se défend : « Ce qui s’est passé était un accident » (Vidéo)

Vidéo compromettante : une enseignante au cœur d’une enquête pour relation présumée avec un mineur en Afrique du Sud

« Ma lionne s’en est allée » : les mots forts d’Ariel Sheney à son épouse disparue

Zimbabwe : la vidéo d’une prof de 33 ans et de son élève de 16 ans secoue la toile

Jennifer Lopez excite ses fans : « Préparez-vous, le show arrive dans 26 jours

Résonance : l’album où Josey transforme ses épreuves en force musicale

Abidjan : Nadiya Sabeh, actrice et animatrice, est décédée

Crise à la Fecafoot, Brys exige ses droits : « Qu’on me paie ce qu’on me doit »

VIH/Sida : 4 656 personnes ignorent leur statut à Ziguinchor, selon les autorités sanitaires