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SILENCE, ON TORTURE !

Lundi 9 Septembre 2019

Disons-le tout de suite : au Sénégal, la prison a pour fonction et finalité de briser des vies. Le principe est simple : torturer physiquement, moralement et psychologiquement…


Atteindre les “rebus’’ de la société dans leur humanité en partant du fait qu’il faut d’abord la leur nier. La prison devrait être un espace de repentir, de réflexion et de méditation sur l’acte commis. Nos autorités en ont fait un capharnaüm, un débarras, un lieu-purge.

Tant pis si vous n’avez chipé qu’un hot dog pour assouvir votre faim : vous n’êtes qu’une racaille de plus à éliminer, et vous allez croupir dans une cellule à peine plus large qu’une cabine téléphonique avec une cinquantaine de “déchets sociaux’’. Tant pis pour vous parce que vous n’êtes pas fils de ministre, de député ou de quelque Dg influent.

La prison est sélective, les pauvres et les faibles l’apprennent tous les jours à leurs dépens. Les choses vont-elles changer un jour ? Vivement ! En attendant, des marches et manifestations ont été initiées, des grèves de la faim ont été organisées, et des témoignages à la fois pathétiques et dramatiques ont été entendus, afin de rendre les autorités plus sensibles à la question carcérale. Les activistes n’ont eu droit qu’à des indignations de circonstance et à des émotions feintes. Le Président Macky Sall ? Il lui arrive de s’émouvoir de la situation mais… juste le temps d’une parenthèse médiatique. Pour rapidement replier dans son rôle de spectateur indifférent. Depuis quand parle-ton de délocaliser la prison de Reubeuss ?

Depuis quand parle-ton de reconstruire des prisons à l’esprit et aux contours plus humains ? Depuis quand a-t-on agité l’idée de la vélocité dans le traitement des dossiers des incarcérés ? On attend sans doute le jour où, las de pourrir dans ce trou à rats, les détenus se donneront collectivement la mort. A ce moment, oui, on pourra entreprendre les chantiers.

Pour l’instant, tout le monde conçoit le drame de Reubeuss (une vilaine plaie béante et puante en plein milieu du corps social dakarois) comme normal. Combien sont-ils quotidiennement à passer devant les portes de ce mouroir dans l’indifférence totale du drame qui se joue à l’intérieur ? Triste pays où la solidarité n’est finalement qu’un vain mot !
PAR FÉLIX NZALE
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