Le Parti socialiste (PS) peine à s’imposer sur l’échiquier politique sénégalais depuis sa perte du pouvoir en 2000, n’arrivant même plus à remporter un département. Cette fragilité rappelle l’appel lancé en 2017 par feu Djibo Leyti KA, ancien membre du PS devenu fondateur de l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD), qui plaidait alors pour une réunification de la famille socialiste.
Avant de quitter le PS à la veille des législatives de 1997, Djibo Leyti KA avait déjà montré son indépendance politique. Vingt ans plus tard, en 2017, il exhortait toutes les forces issues du socialisme (PS, URD, AFP, RSD/TDS, PSD/Jantibi, etc.) à « travailler ensemble pour l’unité » afin de revenir au pouvoir.
Dans une vidéo inédite que nous détenons, l’ancien ministre d’État lançait cet appel : « Travaillons ensemble pour l’unité de notre famille socialiste. Mon rêve et mon grand espoir est que ce pays soit dirigé par un socialiste, sinon le pays-là dina doy warou torop. »
Avant de quitter le PS à la veille des législatives de 1997, Djibo Leyti KA avait déjà montré son indépendance politique. Vingt ans plus tard, en 2017, il exhortait toutes les forces issues du socialisme (PS, URD, AFP, RSD/TDS, PSD/Jantibi, etc.) à « travailler ensemble pour l’unité » afin de revenir au pouvoir.
Dans une vidéo inédite que nous détenons, l’ancien ministre d’État lançait cet appel : « Travaillons ensemble pour l’unité de notre famille socialiste. Mon rêve et mon grand espoir est que ce pays soit dirigé par un socialiste, sinon le pays-là dina doy warou torop. »
Déterminé à voir renaître une force socialiste capable de faire face aux libéraux, Djibo Leyti KA avertissait ses camarades : « Cinquante ans de libéralisme, c’est mortel pour le pays, et le président Wade aurait raison de le dire. On a tout fait et donné à ce pays. Le monde se bat pour la paix et la sécurité collective et notre pays a un rôle fondamental à jouer. C’est pour cela qu’on a besoin d’un parti fort et uni. »
Il n’écartait pas, déjà à l’époque, l’idée d’une candidature socialiste à la présidentielle de 2019 : « Pourquoi pas, sinon où va le pays ? » Un appel pourtant passé inaperçu, puisque le PS et l’AFP, à l’époque, étaient solidement alliés à Macky Sall.
Aujourd’hui, six ans plus tard, cet avertissement résonne avec plus de force. Le Parti socialiste peine désormais à conserver même une commune, révélant la fragilité de son ancrage électoral.
Ce dimanche 14 septembre 2025, jour anniversaire de son décès en 2019, Abdoulaye Vilane, porte-parole du PS, a tenu à saluer la mémoire de Djibo Leyti KA. Dans un texte publié, il écrit :
« Djibo Leyti KA fut un homme d’État rigoureux, un militant infatigable, et un bâtisseur de consensus. Il a suscité des vocations. Son parcours au sein du Parti socialiste, son sens du devoir et sa fidélité aux idéaux de justice sociale et de progrès pour tous resteront gravés dans nos mémoires. Son départ nous avait attristés, mais son héritage nous inspire. »
Dans le même esprit, les « Sages » du Parti socialiste se sont réunis vendredi 12 septembre 2025, au siège de Colobane, sous la présidence d’Elhadj Babacar Youm, doyen d’âge. À l’issue de la rencontre, le Conseil consultatif des sages a diffusé un communiqué appelant les militants à renouer avec « l’esprit de concertation, l’union et la camaraderie » afin de repositionner le parti dans un paysage politique en pleine recomposition.

