L’année 2026 s’annonce décisive pour les finances publiques du Sénégal. Selon le rapport économique et financier annexé au projet de loi de finances, l’application du Plan de redressement économique et social (PRES) devrait générer des recettes additionnelles substantielles, portant les recettes internes à 7 407 milliards de francs CFA, soit une hausse de 3,7 % par rapport à la LFR 2025. Selon libération, au cœur de cette stratégie, deux acteurs majeurs du secteur des télécommunications sont particulièrement ciblés : Sonatel et Expresso.
Si les recettes fiscales sont projetées à 6 838,8 milliards, l’État mise également sur une amélioration significative des recettes non fiscales, attendues à 44,8 milliards grâce aux dividendes des sociétés publiques, contre 24,7 milliards en 2025. Parallèlement, les revenus issus de la participation de l’État dans les entreprises publiques devraient atteindre 269,6 milliards.
Dans ce contexte, le gouvernement entend renforcer le cadre réglementaire des grands opérateurs économiques, dont les télécoms, considérés comme des pourvoyeurs structurels de revenus.
Révision des conventions : Sonatel dans la ligne de mire
Le rapport budgétaire mentionne explicitement la volonté de l’État de réexaminer les conventions de concession de Sonatel. Signée initialement le 15 juillet 1997 pour une durée de 20 ans, la convention a été renouvelée le 8 août 2017 pour 17 ans. Or, cette prorogation soulève des interrogations juridiques : une clause de la convention initiale stipulerait qu’en cas de renouvellement, une telle durée ne serait pas conforme.
Derrière ce débat juridique, l’État cherche clairement à renégocier les termes financiers de cette concession afin de mieux capter la contribution d’un opérateur qui demeure la première capitalisation de la BRVM et l’un des principaux contributeurs fiscaux du pays.
Expresso également ciblée pour anticipation de renouvellement
Le cas d’Expresso est tout aussi sensible. Sa convention a été renouvelée jusqu’en 2028, alors même que la convention initiale n’était pas encore arrivée à expiration. Cette renégociation anticipée est jugée irrégulière par l’État, qui entend revoir les conditions financières et réglementaires de cet accord.
Au-delà de la conformité juridique, l’objectif est clair : optimiser les flux financiers issus du secteur des télécommunications, secteur dont les marges et les bénéfices restent élevés, malgré l’érosion des recettes fiscales traditionnelles.
Une modernisation des finances publiques
La démarche s’inscrit dans une transformation plus large. Le PRES prévoit : une hausse de la pression fiscale à 19,01 % (contre 18,5 % en 2025) ; une réduction des dépenses fiscales estimée à 100 milliards ;
la réforme des taxes sectorielles et des contributions forfaitaires. L’État cherche à combiner rigueur fiscale et mobilisation de nouvelles ressources stratégiques, notamment auprès des acteurs structurants comme Sonatel et Expresso.
Un signal fort aux grands opérateurs
En ciblant les télécoms, le gouvernement adresse un signal politique et économique : les concessions publiques devront désormais refléter les intérêts budgétaires de l’État et les exigences de transparence. La renégociation des conventions pourrait ouvrir la voie à de nouvelles modalités de redevances ou de taxation sectorielle.
En définitive, Sonatel et Expresso se retrouvent à la croisée des priorités budgétaires. Dans un contexte de pression sur les finances publiques et d’augmentation attendue de 762,6 milliards de recettes additionnelles, l’État entend s’assurer que les opérateurs télécoms contribuent pleinement à l’effort national.
Si les recettes fiscales sont projetées à 6 838,8 milliards, l’État mise également sur une amélioration significative des recettes non fiscales, attendues à 44,8 milliards grâce aux dividendes des sociétés publiques, contre 24,7 milliards en 2025. Parallèlement, les revenus issus de la participation de l’État dans les entreprises publiques devraient atteindre 269,6 milliards.
Dans ce contexte, le gouvernement entend renforcer le cadre réglementaire des grands opérateurs économiques, dont les télécoms, considérés comme des pourvoyeurs structurels de revenus.
Révision des conventions : Sonatel dans la ligne de mire
Le rapport budgétaire mentionne explicitement la volonté de l’État de réexaminer les conventions de concession de Sonatel. Signée initialement le 15 juillet 1997 pour une durée de 20 ans, la convention a été renouvelée le 8 août 2017 pour 17 ans. Or, cette prorogation soulève des interrogations juridiques : une clause de la convention initiale stipulerait qu’en cas de renouvellement, une telle durée ne serait pas conforme.
Derrière ce débat juridique, l’État cherche clairement à renégocier les termes financiers de cette concession afin de mieux capter la contribution d’un opérateur qui demeure la première capitalisation de la BRVM et l’un des principaux contributeurs fiscaux du pays.
Expresso également ciblée pour anticipation de renouvellement
Le cas d’Expresso est tout aussi sensible. Sa convention a été renouvelée jusqu’en 2028, alors même que la convention initiale n’était pas encore arrivée à expiration. Cette renégociation anticipée est jugée irrégulière par l’État, qui entend revoir les conditions financières et réglementaires de cet accord.
Au-delà de la conformité juridique, l’objectif est clair : optimiser les flux financiers issus du secteur des télécommunications, secteur dont les marges et les bénéfices restent élevés, malgré l’érosion des recettes fiscales traditionnelles.
Une modernisation des finances publiques
La démarche s’inscrit dans une transformation plus large. Le PRES prévoit : une hausse de la pression fiscale à 19,01 % (contre 18,5 % en 2025) ; une réduction des dépenses fiscales estimée à 100 milliards ;
la réforme des taxes sectorielles et des contributions forfaitaires. L’État cherche à combiner rigueur fiscale et mobilisation de nouvelles ressources stratégiques, notamment auprès des acteurs structurants comme Sonatel et Expresso.
Un signal fort aux grands opérateurs
En ciblant les télécoms, le gouvernement adresse un signal politique et économique : les concessions publiques devront désormais refléter les intérêts budgétaires de l’État et les exigences de transparence. La renégociation des conventions pourrait ouvrir la voie à de nouvelles modalités de redevances ou de taxation sectorielle.
En définitive, Sonatel et Expresso se retrouvent à la croisée des priorités budgétaires. Dans un contexte de pression sur les finances publiques et d’augmentation attendue de 762,6 milliards de recettes additionnelles, l’État entend s’assurer que les opérateurs télécoms contribuent pleinement à l’effort national.

