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Quand l'Affaire de la Pouponnière 'Keur Yeurmandé' Révèle les Lacunes de la Rigueur (Par Ansoumana DASYLVA)

Samedi 23 Décembre 2023

Dans l'enceinte de la pouponnière 'Keur Yeurmandé', la tragédie aurait pu être évitée si un état sérieux et rigoureux avait prévalu. Au Sénégal du 21e siècle, il est ahurissant de constater que des nourrissons, confiés à une pouponnière, se retrouvent victimes de la dénutrition. La vidéo poignante de BB Mohamed, où les pleurs des tout-petits peinent à s'échapper, témoigne de manière frappante de la calamité de cette affaire qui secoue les fondements mêmes de la société.

Le Sénégal, autrefois reconnu pour sa sérieux et ses leçons de vie prodiguées au reste du monde, est aujourd'hui le théâtre d'une calamité sans précédent. Ce pays qui a déjà révélé de faux médecins, de faux membres des forces de sécurité, de fausses robes noires, de faux journalistes, semble être plongé dans une spirale de faux à tous les niveaux. Une malédiction qui continue de hanter notre nation.

Ce nouveau scandale met en lumière le manque de rigueur dans la gestion de telles institutions. Comment une pouponnière peut-elle fonctionner sans agrément ? Cela va à l'encontre de nos textes qui précisent clairement les démarches nécessaires pour obtenir le droit d'ouvrir une telle structure. Autorisation du ministère de la justice, enquête approfondie de la direction de la protection judiciaire et sociale, agrément accordé, arrêté préfectoral sous l'égide du ministère de l'intérieur – toutes ces étapes sont censées garantir la sécurité et le bien-être des enfants.

Les pouponnières à caractère social, selon nos lois, doivent faire l'objet de visites régulières d'un médecin qualifié en pédiatrie, agréé par le président du conseil général. Ce médecin doit confirmer l'admission des enfants après examen, surveiller leur santé, et prendre des mesures, y compris l'exclusion des malades si nécessaire. La question qui se pose est donc de savoir si tous ces protocoles ont été respectés dans le cas de 'Keur Yeurmandé'.

Le Sénégal dispose d'un cadre légal solide, mais la triste réalité est que son efficacité laisse à désirer, et nous en subissons maintenant les conséquences. Ce drame devient le symbole de la légèreté sociale et politique qui semble prévaloir dans notre cher pays. Il est temps de transcender la gestion émotionnelle pour adopter une approche sérieuse et rigoureuse, afin de bâtir un Sénégal plus solide et plus responsable.


1.Posté par Hane le 24/12/2023 11:30
Il faut être de bonne foi et procéder à une analyse froide de la situation. Il n'y a aucun état au monde qui puisse éradiquer complètement la situation de gens qui sont à l'état de clandestinité. C'est une lutte perpétuelle et sans relâche qu'il faut mener. Combien de fois vous avez entendu qu'une personne a été arrêtée pour exercice illégal de la médecine? Est-ce que vous savez le nombre ahurissant d'écoles clandestines au Sénégal? sans compter les officines de pharmacie fonctionnant dans une l'illégalité totale? Sans compter les cabinets médicaux sans le moindre agrément. C'est dire donc que c'est un phénomène qui interpelle tout le monde et la lutte contre ce fléau n'est pas seulement une affaire étatique mais elle nous interpelle tous.

2.Posté par Malang le 24/12/2023 21:35
Ton texte est long. C'est simple, dans ce pays,il faut étre un détracteur de Sonko pour bénéficier d'une amnistie générale

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