La promotrice de la tontine dénommée « Tontine iPhone », Khady Thiam, fondatrice de la plateforme « Dabish Pro », a été placée sous mandat de dépôt le mercredi 8 mai 2025. Elle comparaîtra devant le tribunal des flagrants délits de Dakar ce lundi. En cause, la publication sur les réseaux sociaux de photos, vidéos et numéros de téléphone de souscriptrices supposément en défaut de paiement.
C’est le journal Libération qui a révélé l’affaire, précisant que l’arrestation fait suite à un signalement émis par la Commission de protection des données à caractère personnel (CDP). Selon la même source, la mise en cause a reconnu être à l’origine des publications controversées, tout en soutenant que les personnes concernées auraient donné leur accord.
Mais ses explications peinent à convaincre. Libération rapporte notamment que Khady Thiam s’est appuyée sur l’article 5 du contrat de souscription à la tontine, qui stipulerait que « les parties peuvent aussi se permettre de ternir l’image de l’autre sur les réseaux sociaux afin d’obtenir gain de cause ». Une clause pour le moins choquante, qui pourrait être au cœur du débat juridique lors de son procès.
Deux des victimes présumées, identifiées sous les initiales C. Pouye et M. Badji, ont contredit cette version des faits. Interrogées par les enquêteurs, elles ont affirmé avoir été photographiées au moment de leur adhésion à la tontine, mais sans jamais être informées que ces images pourraient être utilisées contre elles publiquement en cas d’impayé.
M. Badji a particulièrement témoigné de la violence des conséquences de cette exposition numérique. « Je ne savais pas que la prise de photo impliquerait sa publication dans les réseaux sociaux », a-t-elle déclaré. Elle ajoute : « Des pervers ont pris mon numéro pour me proposer de payer la dette en échange de faveurs sexuelles. Mon mari ne m’adresse plus la parole. »
Cette affaire met en lumière les dérives inquiétantes des systèmes de tontine non encadrés juridiquement et soulève une fois de plus la nécessité de protéger les données personnelles des citoyens, en particulier sur les plateformes numériques.
Khady Thiam risque désormais une lourde peine pour violation de la vie privée, diffamation et exposition illégale de données à caractère personnel. Le verdict du tribunal des flagrants délits de Dakar sera très attendu.
C’est le journal Libération qui a révélé l’affaire, précisant que l’arrestation fait suite à un signalement émis par la Commission de protection des données à caractère personnel (CDP). Selon la même source, la mise en cause a reconnu être à l’origine des publications controversées, tout en soutenant que les personnes concernées auraient donné leur accord.
Mais ses explications peinent à convaincre. Libération rapporte notamment que Khady Thiam s’est appuyée sur l’article 5 du contrat de souscription à la tontine, qui stipulerait que « les parties peuvent aussi se permettre de ternir l’image de l’autre sur les réseaux sociaux afin d’obtenir gain de cause ». Une clause pour le moins choquante, qui pourrait être au cœur du débat juridique lors de son procès.
Deux des victimes présumées, identifiées sous les initiales C. Pouye et M. Badji, ont contredit cette version des faits. Interrogées par les enquêteurs, elles ont affirmé avoir été photographiées au moment de leur adhésion à la tontine, mais sans jamais être informées que ces images pourraient être utilisées contre elles publiquement en cas d’impayé.
M. Badji a particulièrement témoigné de la violence des conséquences de cette exposition numérique. « Je ne savais pas que la prise de photo impliquerait sa publication dans les réseaux sociaux », a-t-elle déclaré. Elle ajoute : « Des pervers ont pris mon numéro pour me proposer de payer la dette en échange de faveurs sexuelles. Mon mari ne m’adresse plus la parole. »
Cette affaire met en lumière les dérives inquiétantes des systèmes de tontine non encadrés juridiquement et soulève une fois de plus la nécessité de protéger les données personnelles des citoyens, en particulier sur les plateformes numériques.
Khady Thiam risque désormais une lourde peine pour violation de la vie privée, diffamation et exposition illégale de données à caractère personnel. Le verdict du tribunal des flagrants délits de Dakar sera très attendu.