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« Pays de merde » : l’Union africaine condamne les propos de Trump

Vendredi 12 Janvier 2018

La polémique enfle depuis la divulgation par la presse américaine des propos plus que désobligeants du président des États-Unis, qualifiant de « pays de merde » Haïti ainsi que plusieurs pays africains - non-identifiés.

« Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? ». La sortie de Donald Trump  lors d’une réunion jeudi  dans le Bureau ovale avec plusieurs sénateurs, révélée par la presse américaine, a déclenché une nouvelle polémique. Cette fois, plusieurs présidents, diplomates et gouvernements ont officiellement fait part de leur indignation face à des propos qualifiés de « racistes », « blessant » ou encore preuve de l’« ignorance » de celui qui les a proféré.

L’Union africaine rappelle le passé esclavagiste des États-Unis

 






L’Union africaine (UA) a condamné ces remarques « blessantes » et « dérangeantes ». « Ce n’est selon moi pas seulement blessant pour les gens d’origine africaine aux Etats-Unis, mais aussi pour les citoyens africains », a déclaré Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l’UA Moussa Faki. « C’est d’autant plus blessant compte tenu de la réalité historique du nombre d’Africains qui sont arrivés aux États-Unis comme esclaves ».

« C’est aussi très surprenant, car les États-Unis restent un exemple extrêmement positif de la manière dont l’immigration peut donner naissance à une nation », a-t-elle ajouté au sujet de cette « déclaration extrêmement dérangeante », qui « va complètement à l’encontre des comportements et des pratiques acceptées ».

De son côté, le président sénégalais Macky Sall s’est dit « choqué » par les propos du chef d’État américain. « L’Afrique et la race noire mérite le respect et la considération de tous » a-t-il commenté, dans un écho à la pensée de l’intellectuel sénégalais Cheikh Anta Diop, notamment auteur de Nations nègres et culture : de l’Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l’Afrique noire d’aujourd’hui(1954).

L’ambassadeur au Botswana convoqué

Le Botswana a également réagi dans un communiqué et convoqué l’ambassadeur des États-Unis pour lui faire part de son « mécontentement » au sujet des propos « racistes » attribués au président américain Donald Trump. Le gouvernement du Botswana a invité l’ambassadeur à « clarifier si le Botswana est perçu comme un « pays de merde » compte tenu du fait qu’il y a des citoyens du Botswana qui résident aux États-Unis ».

« Nous considérons que les propos de l’actuel président américain sont hautement irresponsables, répréhensibles et racistes », a estimé le ministère des Affaires étrangères. Le communiqué enfonce le clou, expliquant que les autorités du Botswana « se demandent pourquoi le président Trump doit recourir à du vocabulaire désobligeant pour parler de pays avec lesquels les États-Unis entretiennent des relations bilatérales cordiales et mutuellement bénéfiques depuis tant d’années »

L’ancien Premier ministre Haïtien, Laurent Lamothe, s’est lui aussi indigné contre le « manque de respect et l’ignorance » du président Trump sur son compte Twitter.

De nombreuses autres personnalités ont réagi sur les réseaux sociaux, à l’image de l’activiste kényan Boniface Mwangi ou encore de l’ancien champion d’athlétisme kényan naturalisé américain Bernard Lagat.

Donald Trump dément

Les propos attribués au président américain ont été tenus, selon le Washington Post et le New York Times, lors d’un rendez-vous à la Maison-Blanche à propos d’un projet bipartisan proposant de limiter le regroupement familial et de restreindre l’accès à la loterie pour la carte verte. En échange, l’accord permettrait d’éviter l’expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux États-Unis.

Selon les sources citées par les deux journaux, l’ancien homme d’affaires a estimé que les États-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège, dont il a rencontré la Première ministre la veille. « Pourquoi avons-nous besoin de plus d’Haïtiens ? », aurait encore demandé le président, selon le quotidien.

Si, dans un premier temps, les services de la présidence américaine ont répondu en défendant le principe du « America First » habituellement défendu par Trump, le principal intéressé a fini par nier avoir tenu les propos incriminés, dans un tweet publié vendredi.

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