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« Notre société ne tolère pas le génocide » : la Vuelta paralysée par la cause palestinienne

Lundi 15 Septembre 2025

Cette Vuelta 2025 ne pouvait pas s'achever autrement. Ce dimanche 14 septembre, sa 21e et dernière étape a été amputée de son final après que des milliers de manifestants pro-palestiniens ont pénétré sur le parcours de la course en divers points du centre-ville de Madrid avant le passage des coureurs. Ils étaient 100 000 au total, a déclaré un porte-parole du gouvernement régional de Madrid, et ce malgré un dispositif policier conséquent que les autorités locales avaient comparé à celui mis en place pour le sommet de l'Otan organisé dans la capitale espagnole en 2022...


En conséquence, le Danois Jonas Vingegaard, qui comptait plus d'une minute d'avance sur son dauphin au classement général - le Portugais Joao Almeida - a été déclaré vainqueur. Celui-ci devra toutefois attendre un peu pour célébrer son troisième titre sur un Grand Tour après ses victoires sur le Tour de France en 2022 et en 2023, le traditionnel podium - complété cette année par le Britannique Tom Pidcock - et les festivités qui l'entourent ne devant, a priori, pas se tenir ce dimanche.  À la suite de l'interruption de l'étape du jour, les équipes ont effectivement toutes regagné leurs hôtels respectifs. 

Alors qu'elle avait déjà été amputée de quelques kilomètres en prévision des manifestations, la 21e étape, définitivement arrêtée à 54 km de son terme, n'aura, quant à elle, pas de vainqueur.


Sur Gran Via, dans le cœur touristique de la ville, mais aussi à Atocha, près de la gare centrale, et à Plaza de Colon, les manifestants ont ainsi fait tomber les barrières qui protégeaient le parcours pensé comme une boucle dans la ville, empruntant les avenues que devaient prendre les cyclistes quelques minutes plus tard.

À Atocha notamment, les policiers ont répliqué en chargeant les manifestants et en lançant des grenades lacrymogènes avant de finir par laisser les manifestants déambuler. Dans la foulée, les coureurs ont mis pied à terre une première fois pour évaluer la situation, à environ 56 km de l'arrivée, avant de repartir au ralenti, encadrés par les voitures de la direction de course, puis de s'arrêter à nouveau.

Tensions politiques en Espagne
Les manifestations pro-palestiniennes qui ont émaillé le Tour d'Espagne ne sont pas condamnées par le gouvernement, bien au contraire. Ce dimanche, quelques heures avant le départ de l'ultime étape de la course, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a ainsi confié son « admiration » pour les manifestants - non sans rappeler aussi son « respect » pour les coureurs. 


Sa déclaration intervient dans la droite ligne de celles déjà faites par plusieurs de ses ministres, à l'instar de Pilar Alegria, ministre des Sports et porte-parole du gouvernement, qui a par exemple suggéré un plus tôt dans la semaine de réserver aux sportifs israéliens le même traitement qu'aux Russes après l'invasion de l'Ukraine. Ce dimanche encore, juste après la course, celle-ci a également affirmé sur ses réseaux sociaux que « la société espagnole ne tolèr[ait] pas que le génocide à Gaza soit normalisé dans des événements sportifs ou culturels », dans une référence à la participation à la Vuelta de l'équipe Israel-Premier Tech. « Notre société est un exemple de dignité », a-t-elle ajouté.

« La société espagnole a donné une leçon au monde entier en paralysant La Vuelta », s'est pour sa part félicitée sur Instagram la ministre du Travail et numéro 3 du gouvernement, Yolanda Diaz, issue de la plateforme d'extrême gauche Sumar, qui a également déclaré qu'Israël ne devrait participer à aucun événement sportif ou culturel tant que l'État hébreu « continue de commettre un génocide ».

À droite en revanche, Alberto Nunez Feijoo, le chef de file du Parti populaire (PP), a fustigé ces événements sur le réseau social X. « Le gouvernement a non seulement permis, mais aussi encouragé l'interruption de la Vuelta, provoquant ainsi une honte internationale relayée dans le monde entier, s'est-il indigné. Le chef du gouvernement est fier du comportement de quelques-uns qui, pour manifester leur soutien à Gaza, ont lancé des barrières sur la police nationale [...] Pas moi. Je défends la liberté d'expression tant qu'elle n'implique ni violence ni troubles », a-t-il insisté.

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