La victoire de Zohran Mamdani, élu mardi 4 novembre maire de New York, dépasse largement les frontières américaines. Pour la première fois dans l’histoire de la ville, un musulman, socialiste et issu de l’immigration africaine, accède à cette fonction. Né en 1991 à Kampala, en Ouganda, ce jeune élu est devenu en quelques heures un symbole d’espoir et d’inspiration sur le continent africain.
En Ouganda, son pays de naissance, la nouvelle a suscité une avalanche de réactions. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont exprimé leur fierté et rappelé une publication de Mamdani datant du 14 janvier 2021, jour des dernières élections générales en Ouganda. Dans ce message encore viral aujourd’hui, le nouveau maire de New York racontait :
« Je suis né à Kampala en 1991. Je n’ai connu depuis qu’un seul président : Yoweri Museveni. Aujourd’hui, il se présente encore aux élections. Mais en travers de sa route, il y a Bobi Wine. »
Zohran Mamdani n’hésitait pas à qualifier le président Museveni de « méchant de l’histoire », avant d’ajouter : « Je prie pour qu’un jour, nous voyions un Ouganda où Bobi et beaucoup d’autres puissent espérer plus que seulement survivre. »
Ces propos résonnent aujourd’hui avec encore plus de force alors que l’Ouganda se prépare à de nouvelles élections en 2026. Pour certains jeunes militants, le parcours du nouveau maire new-yorkais prouve que la jeunesse peut transformer la politique.
Un destin façonné entre Ouganda, Afrique du Sud et États-Unis
L’élection de Zohran Mamdani ne surprend pas les analystes. Son père, Mahmood Mamdani, est un universitaire de renommée mondiale, figure intellectuelle majeure en Afrique de l’Est.
Le professeur Mamdani fut l’un des artisans de la décentralisation en Ouganda après l’arrivée au pouvoir du MNR en 1986. Il avait auparavant été expulsé du pays en 1972 par le dictateur Idi Amin Dada, qui accusait la communauté sud-asiatique de « saper l’économie nationale ».
Après son retour en Ouganda, il poursuit sa carrière universitaire et enseignera même en Afrique du Sud, à l’université du Cap. C’est dans ce pays que Zohran a grandi quelques années, recevant le prénom Kwame en hommage à Kwame Nkrumah, premier président du Ghana et figure du panafricanisme.
Autant d’éléments qui ont façonné chez lui un regard politique ancré dans les luttes sociales et la solidarité internationale.
Une victoire célébrée par la gauche radicale en Afrique du Sud
Le parti sud-africain EFF (Economic Freedom Fighters), dirigé par Julius Malema, a salué l’élection de Mamdani dans un communiqué, espérant qu’elle ouvre une nouvelle dynamique :
« Le point de départ pour une solidarité renouvelée entre l’Afrique, les États-Unis et le Sud global. »
L’EFF a aussi mis en avant son soutien assumé au peuple palestinien, qualifiant sa position de « réveil moral nécessaire dans la politique américaine ».
Attaques racistes et récupération politique
Le succès de Zohran Mamdani dérange. Sur X (ex-Twitter), un élu républicain américain a publié l’image d’un bidonville en écrivant :
« Voici la photo du pays d’origine de Mamdani, l’Ouganda. Voilà à quoi New York va ressembler après qu’il l’a détruite ! »
Face à ces propos racistes, le gouvernement ougandais a immédiatement répliqué via son compte officiel :
« L’Ouganda est un beau pays, résilient et en pleine croissance. Nous encourageons un dialogue respectueux et mettons en garde contre la désinformation et les stéréotypes. »
Un symbole pour la jeunesse africaine
À 33 ans, Zohran Mamdani incarne une nouvelle génération d’hommes politiques : progressiste, engagé pour la justice sociale, proche des communautés et fier de ses racines africaines.
Son élection démontre une certitude : les trajectoires politiques ne se limitent plus aux frontières nationales. Pour beaucoup de jeunes Africains, son parcours rappelle cette conviction : On peut changer le monde, même depuis l’autre côté de l’océan.
En Ouganda, son pays de naissance, la nouvelle a suscité une avalanche de réactions. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont exprimé leur fierté et rappelé une publication de Mamdani datant du 14 janvier 2021, jour des dernières élections générales en Ouganda. Dans ce message encore viral aujourd’hui, le nouveau maire de New York racontait :
« Je suis né à Kampala en 1991. Je n’ai connu depuis qu’un seul président : Yoweri Museveni. Aujourd’hui, il se présente encore aux élections. Mais en travers de sa route, il y a Bobi Wine. »
Zohran Mamdani n’hésitait pas à qualifier le président Museveni de « méchant de l’histoire », avant d’ajouter : « Je prie pour qu’un jour, nous voyions un Ouganda où Bobi et beaucoup d’autres puissent espérer plus que seulement survivre. »
Ces propos résonnent aujourd’hui avec encore plus de force alors que l’Ouganda se prépare à de nouvelles élections en 2026. Pour certains jeunes militants, le parcours du nouveau maire new-yorkais prouve que la jeunesse peut transformer la politique.
Un destin façonné entre Ouganda, Afrique du Sud et États-Unis
L’élection de Zohran Mamdani ne surprend pas les analystes. Son père, Mahmood Mamdani, est un universitaire de renommée mondiale, figure intellectuelle majeure en Afrique de l’Est.
Le professeur Mamdani fut l’un des artisans de la décentralisation en Ouganda après l’arrivée au pouvoir du MNR en 1986. Il avait auparavant été expulsé du pays en 1972 par le dictateur Idi Amin Dada, qui accusait la communauté sud-asiatique de « saper l’économie nationale ».
Après son retour en Ouganda, il poursuit sa carrière universitaire et enseignera même en Afrique du Sud, à l’université du Cap. C’est dans ce pays que Zohran a grandi quelques années, recevant le prénom Kwame en hommage à Kwame Nkrumah, premier président du Ghana et figure du panafricanisme.
Autant d’éléments qui ont façonné chez lui un regard politique ancré dans les luttes sociales et la solidarité internationale.
Une victoire célébrée par la gauche radicale en Afrique du Sud
Le parti sud-africain EFF (Economic Freedom Fighters), dirigé par Julius Malema, a salué l’élection de Mamdani dans un communiqué, espérant qu’elle ouvre une nouvelle dynamique :
« Le point de départ pour une solidarité renouvelée entre l’Afrique, les États-Unis et le Sud global. »
L’EFF a aussi mis en avant son soutien assumé au peuple palestinien, qualifiant sa position de « réveil moral nécessaire dans la politique américaine ».
Attaques racistes et récupération politique
Le succès de Zohran Mamdani dérange. Sur X (ex-Twitter), un élu républicain américain a publié l’image d’un bidonville en écrivant :
« Voici la photo du pays d’origine de Mamdani, l’Ouganda. Voilà à quoi New York va ressembler après qu’il l’a détruite ! »
Face à ces propos racistes, le gouvernement ougandais a immédiatement répliqué via son compte officiel :
« L’Ouganda est un beau pays, résilient et en pleine croissance. Nous encourageons un dialogue respectueux et mettons en garde contre la désinformation et les stéréotypes. »
Un symbole pour la jeunesse africaine
À 33 ans, Zohran Mamdani incarne une nouvelle génération d’hommes politiques : progressiste, engagé pour la justice sociale, proche des communautés et fier de ses racines africaines.
Son élection démontre une certitude : les trajectoires politiques ne se limitent plus aux frontières nationales. Pour beaucoup de jeunes Africains, son parcours rappelle cette conviction : On peut changer le monde, même depuis l’autre côté de l’océan.

