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Népal: plus de 13500 détenus se sont évadés des prisons pendant les émeutes

Mercredi 10 Septembre 2025

La situation politique restait très incertaine mercredi 10 septembre au Népal, dans l'attente d'un successeur au chef du gouvernement démissionnaire. Au lendemain de manifestations incendiaires, les rues de la capitale étaient jonchées de carcasses de véhicules et de barrages. Des fumées s'échappaient encore des bâtiments incendiés ou de magasins pillés, livrés à la vindicte des manifestants.  Plus de 13 500 détenus se sont évadés des prisons népalaises pendant les émeutes antigouvernementales, a indiqué mercredi à l'AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire. « Trois policiers ont été tués et plus de 13.500 détenus se sont échappés des prisons du pays », a déclaré Binod Ghimire.

Sous strict couvre-feu jusqu'à nouvel ordre, la capitale était à l'arrêt mercredi, entreprises, écoles et commerces fermés, et les rares habitants qui se risquaient dans ses rues sont invités par l'armée à regagner immédiatement leur domicile. D'importants effectifs militaires, escortés de chars et de véhicules blindés, ont pris position dans plusieurs quartiers de Katmandou, où seule la circulation des véhicules d'urgence a été autorisée, ont constaté des journalistes de l'AFP. Soldats et policiers ont commencé à déblayer les débris qui encombrent les rues de la ville. L'armée a annoncé avoir arrêté 27 personnes dans la capitale et avoir saisi 23 armes à feu. 

Un scénario évoqué par Jean-Christophe Ryckmans, docteur en sciences politiques et directeur d'ACPS, une ONG qui œuvre pour les enfants de rue au Népal depuis 20 ans. « Il y a une chasse à l'homme qui a été lancé sur tous les gens qui étaient proches des ministres au pouvoir », explique-t-il à notre journaliste du service international international, Nicolas Rocca. « Et ça, ça devrait-être résolu si un gouvernement est nommé ou un gouvernement temporaire de transition. Sinon il y aurait une prise en main par l'armée népalaise, qui est bien organisé et respecté par la population ». 



« Calme et dialogue »
Dans un communiqué publié mercredi, l'état-major a répété qu'il réprimerait « manifestation, acte de vandalisme, pillage ou incendie et attaque visait les personnes et les biens », à l'heure où « des efforts sont en cours pour apaiser la situation par le dialogue et la coordination ». Le chef d'état-major de l'armée népalaise, le général Ashok Raj Sigdel, s'est entretenu avec diverses personnalités dont des représentants des manifestants qui ont contraint le Premier ministre KP Sharma Oli à la démission, a annoncé à l'AFP un porte-parole de l'armée. « Le chef de l'armée a entamé des entretiens avec différentes parties et rencontré des représentants (des manifestants regroupés sous la bannière) de GenZ », a détaillé ce porte-parole, Rajaram Basnet.

D'autres appels au calme et à la retenue ont été lancés par l'ONU ou le grand voisin indien. « La stabilité, la paix et la prospérité du Népal sont d'une importance capitale pour nous », a souligné le Premier ministre Narendra Modi. La Chine a, quant à elle, exhorté ses citoyens présents au Népal à « faire attention à leur sécurité ». 

La veille, malgré le rétablissement de Facebook, X et YouTube, la promesse d'une enquête sur les violences policières et le départ de Khadga Prasad Sharma Oli, la colère des jeunes qui ont pris la tête de la contestation n'est pas retombée, au contraire. Des groupes de jeunes manifestants réunis sous une bannière « Génération Z » ont bravé le couvre-feu pour mettre à sac bâtiments publics, résidences de dirigeants politiques et autres symboles du pouvoir. Le Parlement a été incendié, ainsi que le domicile du Premier ministre démissionnaire. Sur les murs noircis par les flammes du premier, un graffiti « fuck the government » en anglais, sans équivoque.

Des rencontres ont lieu, entre l'armée et différentes personnalités politiques. Dans les boucles de discussions de manifestants, le nom du maire de Katmandou, Balendra Shah revient fréquemment dans les débats pour trouver une personne capable de mener un gouvernement de transition. « Soyez-prêts à prendre les rênes du pays », a-t-il lancé à la jeune génération de manifestants sur Facebook. 

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