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Narang-Ouest, une zone oubliée : entre obscurité, isolement et détresse sanitaire

Mercredi 9 Avril 2025

La zone de Narang-Ouest, située dans le département de Bignona, le quotidien des populations reste marqué par un triple handicap : l’absence d’électricité, l’impraticabilité de la route d’accès, et l’inexistence de structures sanitaires adéquates. Une situation critique que dénoncent les habitants des neuf villages qui composent cette zone : Touba, Koudoubé, Mahamouda 2, Dombodir, Macouda, Dimbaya, Madina-Daffé et Koulobry.


Aucun des villages de Narang-Ouest n’est raccordé au réseau électrique. Une réalité pesante pour les habitants, qui vivent dans l’obscurité dès le coucher du soleil. « Nos enfants peinent à étudier la nuit, les activités économiques sont au ralenti, et pour charger un téléphone, il faut se rendre très loin », déplore Khalifa Coly, un habitant de la zone.

Une route quasi inexistante
Le chemin qui mène à Narang-Ouest est dans un état de délabrement avancé. Pendant la saison des pluies, la zone devient pratiquement inaccessible. « Même les motos refusent de venir ici quand il pleut. On est isolés, comme coupés du reste du monde », témoigne ce même jeune originaire de la zone.

 

Une zone à fort potentiel agricole, mais enclavée
Narang-Ouest est une zone immensément riche sur le plan agricole, notamment dans la production fruitière. Mangues, agrumes et autres produits locaux y poussent en abondance grâce à la fertilité des terres.
Pourtant, l’enclavement de la zone rend l’écoulement des récoltes extrêmement difficile.

« Nos fruits pourrissent souvent sur place, faute d’accès aux marchés. Même les camions refusent d’emprunter nos routes en mauvais état », regrette un agriculteur de Macouda.

Sans poste de santé, les malades sont en danger
Aucune infrastructure sanitaire n’existe dans la zone de Narang-Ouest. En cas de maladie ou d’urgence, les habitants doivent parcourir plusieurs kilomètres, parfois à pied, pour espérer recevoir des soins.

« Une femme enceinte ou un enfant malade ici, c’est une vie en danger », alerte leur porte-parole.

Un cri du cœur lancé aux autorités
Face à cette situation alarmante, les populations des neuf villages de Narang-Ouest lancent un appel pressant aux autorités locales, aux services de l’État et aux ONG. Elles demandent en urgence l’électrification de la zone, la réhabilitation de la route d’accès et la construction d’un poste de santé.

« Nous ne voulons pas être des citoyens de seconde zone. Nous avons droit, nous aussi, au minimum vital », insiste Khalifa Coly, chargé de communication de l’association de la zone.

 

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