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Locales 2022 : l’unité, un impératif impossible (Par Malick NDAO)

Mardi 21 Septembre 2021

Depuis la fin du magistère de Abdou Diouf, la conquête du pouvoir au Sénégal est faite de coalitions. Aucun parti politique n’est assez représentatif pour gagner à lui seul une élection. Ce fut le cas lors des deux alternances et de toutes les autres élections (législatives, locales sous Macky).
Aujourd’hui, à la veille des locales de Janvier 2022, les tractations vont bon train. Cependant, partis au pouvoir comme opposition peinent à gagner le pari de l’unité, du rassemblement.


Partout, dans toutes les localités, les candidatures ou candidats à la candidature se manifestent au sein de la Majorité présidentielle. Ce qui témoigne d’un malaise profond au sein du parti au pouvoir qui paie aujourd’hui son absence de structuration : comme une armée mexicaine, chacun est chef, chacun est leader. Aussi, le malaise, la frustration que certains vivent dans le parti aux vues des sanctions qui ont suivi les différentes élections (législatives, référendum, présidentielles,…) ne plaident pas pour une unité. 



Résultat, la pléthore de candidatures qui risque de plomber les chances de la coalition BBY de gagner les grandes villes comme Saint-Louis, Dakar, Diourbel, Kaolack, Tamba, Ziguinchor, Kolda,…, et presque toutes les autres. Chacun pense trouver les moyens de sa survie politique car 2024 n’est pas loin et ces élections en sont l’antichambre. Se présenter pour exister, ne pas se présenter et c'est la mort politique.


Un proverbe Wolof nous dit: « Qui veut passer une excellente nuit, doit savoir préparer son lit à temps » . La coalition BBY ne s’y est pas attelée, elle a plus favorisé le coup de force à la place du mérite. Aujourd’hui, elle a plus de problèmes que l’opposition et le Président de la coalition fera face, non seulement à la rébellion au sein de sa formation politique, mais aussi à des défections, des votes sanction, et la gestion des partis et mouvements alliés. Perdre ces élections, c’est perdre les législatives de juin 2022 (si elles se tiennent) et mettre fin à tout rêve d’un deuxième quinquennat.


Il y a un impératif d’unité si la majorité présidentielle veut gagner ; impératif qui semble impossible.
Cependant, pour limiter les dégâts et donner du temps à tous (partis au pouvoir comme opposition), il faut un report d’une année (Janvier 2023) et un couplage des élections législatives et locales. Cela donnerait non seulement aux acteurs politiques suffisamment de temps pour s’organiser ; mais aussi, une large assiette de postes à octroyer.
Ces élections sont les plus incertaines à tout point de vue.

Malick NDAO
CCR/APR
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