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Les Hauts Conseillers dénoncent : "Nous ne quémandons pas, nous ne mendions pas. Le salaire est un droit acquis"

Jeudi 5 Décembre 2024

Ce jeudi, les membres du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) ont tenu une conférence de presse pour dénoncer les blocages auxquels leur institution est confrontée et exiger le paiement de leurs indemnités et salaires. Une prise de parole marquée par des déclarations fermes et des revendications claires.


Les membres du HCCT ont dénoncé ce qu’ils qualifient d’"étouffement institutionnel", une situation qui, selon eux, trouve son origine dans des déclarations publiques du Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce dernier aurait évoqué sa volonté de restreindre les activités des institutions, entraînant notamment la suspension des salaires et indemnités des hauts conseillers. "Nous ne quémandons pas, nous ne mendions pas. Le salaire est un droit acquis", a martelé Samba Ndong, l’un des porte-parole du collectif des 148 conseillers. Selon eux, le blocage actuel compromet non seulement leurs droits en tant qu’élus, mais aussi la capacité du HCCT à remplir sa mission essentielle de conseil et d’accompagnement des territoires.



Créé à la suite des Assises nationales et institué par la loi constitutionnelle n°2016-10 du 5 avril 2016, le HCCT est une assemblée consultative de la République, dont les missions sont centrées sur l’accompagnement des politiques de décentralisation, d’aménagement et de développement des territoires. Cette institution est le fruit d’une volonté politique affirmée de renforcer la territorialisation des politiques publiques et de promouvoir un développement local durable. 

Les conseillers ont rappelé que leur institution est régie par des lois organiques claires et dispose d’une autonomie financière garantie par la loi de finances. Ils demandent ainsi au Président de la République et au gouvernement de rétablir le fonctionnement normal de l’institution et de débloquer les fonds nécessaires à leurs travaux. "Nous demandons nos salaires et indemnités pour pouvoir terminer nos travaux de session", a insisté Alassane Cissé. Cette situation met en lumière les défis de la gouvernance au Sénégal, notamment en ce qui concerne la relation entre l’État central et les institutions consultatives. Le blocage du HCCT, en plus d’affecter les conseillers, risque de ralentir les efforts de décentralisation et de développement territorial.

Composé de membres élus et nommés pour un mandat de cinq ans, le HCCT joue un rôle crucial en conseillant l’État sur les projets de lois et en proposant des recommandations stratégiques pour la modernisation et la mobilisation des collectivités locales.

Les membres du HCCT appellent ainsi au respect de la légalité, rappelant que leur institution est un maillon essentiel dans l’articulation des politiques publiques et la mobilisation des acteurs territoriaux pour un développement harmonieux et durable.

Enfin, Samba Ndong et ses collègues ont souligné leur détermination à défendre leurs droits et à poursuivre leur mission, tout en appelant les autorités à privilégier le dialogue et la responsabilité.

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