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Le président malien dans un village Peulh où plus de 130 habitants ont été tués

Lundi 25 Mars 2019

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta s'est rendu lundi dans le village d'Ogossagou-Peul, dans le
centre du pays, où quelque 130 habitants peuls ont été tués samedi par de présumés chasseurs dogons.


La désolation régnait lundi dans le village, aux maisons calcinées et au sol jonché de cadavres d'animaux. "Je n'ai jamais vu ça. Ils sont venus, ils  ont tiré sur les gens, brûlé des maisons, tué les bébés", raconte à l'AFP Ali Diallo, un vieillard de 75 ans dont les propos sont traduits en français par un proche.
 
Depuis l'attaque, de nombreuses photos circulent sur les réseaux sociaux, 
dont certaines ont été authentifiées par la principale association peule du 
Mali, Tabital Pulaaku. On y voit notamment l'intérieur d'une case brûlée avec les corps d'enfants totalement calcinés et à l'entrée, un homme tué à coups de machette, gisant 
dans une mare de sang. 

Selon les témoignages d'habitants et d'élus locaux, les assaillants, en tenue de chasseur, ont d'abord attaqué une position où étaient cantonnés des combattants peuls, dans le cadre du processus de "désarmement, démobilisation et réinsertion" (DDR) de membres de groupes armés.

- Un célèbre marabout tué avec toute sa famille -

Puis ils se sont dirigés vers la maison d'un célèbre marabout, Bara Sékou Issa, qu'ils ont tué avec toute sa famille, ainsi que 18 déplacés qu'il hébergeait, a raconté à l'AFP Bara Dicko, un villageois joint par l'AFP de Bamako.

"C'est après qu'ils ont attaqué le village, ils ont versé du gasoil sur les cases, les greniers et les hangars, après ils ont mis le feu", tuant à coups de machette ceux qui tentaient d'échapper aux flammes, a-t-il poursuivi. Bara Dicko, qui se trouvait à la sortie du village avec ses bêtes, a dit avoir réussi à prendre la fuite, pour ne revenir au village qu'après le départ des assaillants. "Mes parents sont morts, ma soeur avait été jetée dans le 
puits, on l'a fait sortir avant d'alerter les gens".
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Depuis l'apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé leurs propres "groupes d'autodéfense".Ces violences ont coûté la vie à plus de 500 civils en 2018, selon l'ONU.
Abamako.com
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