La Jeunesse pour la Démocratie et le Socialisme (JDS), émet des craintes sur l’efficacité de l’opposition à triompher devant la coalition présidentielle. En effet, selon les jeunes socialistes, l’opposition sénégalaise manque de vision stratégique pour aller à l’assaut des élections législatives de 2017.
« Depuis les péripéties d’août 2016 ayant conduit à l’adoption par l'Assemblée nationale du projet de loi portant refonte partielle du fichier électoral, l’opposition est unie dans la contestation, en réaction aux actions du régime en place qui déroule tranquillement sa stratégie redoutable de conservation du pouvoir. La tournure du débat actuel sur les conditions d’inscription sur les listes électorales et l’obtention des cartes d’identité biométriques, révèle, malheureusement, que la situation peut tourner en faveur du régime de Macky Sall », révèlent les jeunes du vieux parti. La JDS ajoute que « si l’opposition veut s’inscrire dans une logique de conquête et de victoire, elle doit être davantage être plus proche des électeurs en les encadrant à s’inscrire massivement sur les listes électorales. La vraie question, pour commencer, est de convaincre les citoyens et les inciter non seulement à s’inscrire sur les listes électorales, mais surtout à voter. Si les populations s’inscrivent massivement, Macky Sall perdra les élections. »
Par ailleurs, la JDS invite l’opposition à réunir les conditions de sa victoire électorale pour les législatives de 2017 et à se positionner comme une alternative pour la présidentielle de 2019. « Pour cela, l’opposition doit alors réorienter sa stratégie. Elle doit s’inscrire dans une logique plus offensive, articulée autour d’une plateforme pour inciter les Sénégalais à s’inscrire massivement au cours de cette période d’inscription gratuite, de retirer leurs cartes d’électeurs, et surtout d’aller voter le jour du scrutin. La victoire passe par une inscription massive sur les listes électorales. Au mois de juillet 2017, nous avons une chance historique d’imposer la cohabitation à Macky Sall en attendant la victoire de 2019. »
Pour rappel, il a été retenu, entre autres, que le nombre de commissions administratives pour l’inscription des Sénégalais en âge de voter – initialement jugé insuffisant par l’opposition – passera à 700 d’ici la fin du mois de décembre. La simplification prévue de la procédure d’inscription sur les listes électorales devrait permettre aux citoyens de pouvoir s’inscrire au moyen d’un extrait de naissance ou d’un passeport ordinaire. Il a été également retenu que la refonte partielle du fichier électoral sera poursuivie jusqu’au 3 avril 2017 et que les citoyens qui n’auront pas la nouvelle carte nationale d’identité, seront radiés. L’audit international du fichier et du processus électoral est prévu à la fin des opérations d’inscription. (C’est-à-dire après le 03 avril 2017).
Ibrahima Khalil DIEME

