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Karim Wade peut se présenter à la Présidentielle de 2019, selon la loi…

Vendredi 6 Avril 2018

D’après le Professeur de Droit pénal, Ndiack Fall, rien n’empêche Karim Wade de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2019. En effet, dans un entretien téléphonique accordé à SourceA, l’Enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a indiqué que la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite(CREI), qui a condamné le fils de l’ancien président libéral Abdoulaye Wade à une peine de 6 ans et à une amende de 138 milliards de nos francs, ne l’a pas privé de ses droits civique, civil et politique. Dès lors, précise notre interlocuteur, le candidat du Parti démocratique sénégalais est éligible, même si quelques dispositions du Code électoral s’opposent à cette candidature.


Pour le Pr Ndack Fall, dire que Karim Wade ne peut pas se présenter en 2019 à l’élection présidentielle, relève d’une méconnaissance du droit, ainsi que de la décision de la juridiction d’exception qui lui a collé une peine de 6 ans assortie d’une amende de près de 138 milliards de nos francs. En effet, d’après lui, rien n’empêche celui dont la nationalité exclusivement sénégalaise suscite encore des doutes d’engager une procédure qui lui permettrait d’accéder à la Magistrature suprême. Ce qui va, certainement, déranger le camp présidentiel qui ne va pas avaler cette vérité «scientifique».

Dans «son cours magistral», Ndiack Fall explique, en guise de rappel, que le fils du Président désavoué par le peuple sénégalais en 2012 a été certes condamné par la CREI, mais cette décision de justice ne l’a pas privé de ses droits politique, civil et civique. Donc, le juriste, s’est voulu clair : la candidature de Karim est bel et bien constitutionnelle, au vu de l’ordonnance de la CREI qui lui a garanti ses droits qui lui permettent de briguer le suffrage des Sénégalais.

«Certaines dispositions du Code électoral constituent un obstacle à sa candidature…»

Malgré «cette chance» offerte à Karim Wade, le Spécialiste du droit soulève, néanmoins, un certain nombre d’obstacles à sa candidature. En effet, notre interlocuteur a tenu à préciser que, même si Karim a la latitude de se présenter en 2019, il n’en demeure pas moins que le Code électoral constitue un blocage à cette aventure politique. L’Enseignant à l’UCAD trouve même paradoxale la situation qui se dresse en face de lui, c’est-à-dire la condamnation de Karim Wade par la CREI qui ne le prive pas des droits susmentionnés et les dispositions du Code électoral qui obstruent sa migration vers le Palais présidentiel.

Au bout du fil, l’éminent Professeur n’a de cesse répéter qu’il y’a un réel paradoxe entre la Code électoral et la décision de la CREI. Pour, ainsi, dire que «rien n’empêche Karim de se présenter à la prochaine Présidentielle, mais le Code électoral lui est défavorable à un certain niveau».

Ainsi, dans ses éclairages, le Professeur d’indiquer que l’article L 31 du Code électoral stipule que ne doivent pas être inscrits sur les listes électorales, les individus condamnés pour crime, ce qui n’est pas le cas pour Karim, condamné à une peine d’emprisonnement sans ou avec sursis supérieur à un mois assorti ou non d’une amande pour vol, détournement, corruption, trafic d’influence, escroquerie ect.. et en général pour l’un des délits passibles d’une peine de 5 ans d’emprisonnement, alors que Karim a été condamné à 6 ans. Ce qui le disqualifie, selon lui, avant de souligner aussi que d’après l’article L 115 du même Code qui traite du dossier de candidature, il est clairement dit que le candidat doit jouir de ses droits civique, civil et politique, conformément aux dispositions du titre premier du Code électoral (L31).

«Seulement, dans le Casier judiciaire du candidat libéral, il figurera la condamnation qui est l’un des freins à son ascension vers le sommet»

De plus, si l’on se fie aux explications du Professeur, un autre obstacle se dresse devant Karim Wade, à savoir les dispositions de l’article L116 du Code électoral qui prévoit que la déclaration de candidature doit être accompagnée d’un bulletin numéro trois du Casier judiciaire de moins de trois mois. Or, précise le juriste,  ce bulletin mentionne, forcement, la condamnation de du fils de l’ancien Président de la République.

Ce qui corse, certainement, les choses pour l’accession de Karim Wade au palais. S’agissant de la grâce présidentielle accordée au candidat du Parti démocratique sénégalais à la Présidentielle de 2019, Ndiack Fall explique que cette décision «est une dispense d’exécution de la peine, mais elle n’efface pas la peine». Donc, conclut-il, dans le Casier judiciaire du candidat libéral, il figurera la condamnation qui est l’un des freins à son ascension vers le sommet. Ce qui revient à dire, selon le juriste, que si Karim Wade devait se présenter à la prochaine Présidentielle, il verrait sa candidature rejetée par le Code électoral.

 «Rien ne s’opposerait, juridiquement, au retour de Karim Wade au Sénégal… »

Autre sujet, le retour de Karim Wade au Sénégal. D’aucuns ont estimé que cette possibilité n’est pas permise au fils de Me Abdoulaye Wade, du seul fait que, selon même certains juristes, le candidat du PDS ne s’est pas encore acquitté de l’amende de 138 milliards qui lui a été infligée par la CREI. Et que, sans quoi, il pourrait, selon toujours ces derniers, retourner en prison. A ce sujet, Ndiack Fall indique que cette analyse n’a aucun fondement juridique, en ce sens qu’il a été gracié, ce qui veut dire que «la peine est purgée parce que la grâce est une dispense d’exécution de la peine».

Par ailleurs, le Professeur dans les colonnes de "source A"a mentionné que des biens de Karim Wade ont été saisis au Sénégal, tout comme à l’étranger, même si la tentative de saisie s’est soldée par un échec. Donc, le spécialiste du Droit indique que «si Karim était emprisonné, à son retour, cette décision risquerait d’être préjudiciable à l’autorité».
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