En détention préventive depuis le 13 mars 2025, le journaliste Aliou Top a retrouvé la liberté, mais il n’a pas été blanchi. Le tribunal des flagrants délits de Dakar l’a en effet reconnu coupable de diffusion de fausses nouvelles, ainsi que de discours incitant à la discrimination et contraires aux bonnes mœurs. Il a écopé d’une peine de six mois de prison, dont un mois ferme une peine déjà couverte par la durée de sa détention.
Dans sa décision rendue ce mercredi 16 avril 2025, le juge l’a également condamné à verser le franc symbolique à l’Association pour la cohésion nationale, constituée partie civile dans ce dossier.
L’affaire découle d’une émission au cours de laquelle le directeur de publication du site Sunugal 24 avait évoqué un supposé projet sous-régional visant à faire élire des présidents peuls dans les deux Guinées, le Sénégal, le Burkina Faso et le Mali. Il avait aussi affirmé que la Radio Fulbe serait financée par la France.
Lors de sa comparution le 2 avril dernier, Aliou Top a expliqué avoir été induit en erreur par une source en qui il avait « une grande foi ». Il a reconnu une erreur de jugement, après douze années de carrière journalistique, et a indiqué s’être trompé de nom en parlant de Radio Fulbe, voulant en réalité faire référence à Fulfulde RFI.
À l’invitation du juge, le prévenu a présenté ses excuses aux parties civiles.
Mais pour le ministère public, ces excuses ne suffisent pas. Le procureur y a vu une tentative d’échapper à la sanction. Il a souligné que le journaliste prétendait initialement détenir des enregistrements audio pour étayer ses propos. C’est pourquoi le parquet avait requis six mois de prison, dont trois fermes, afin d’envoyer un signal fort aux auteurs de discours ethnicistes.
Le Soleil
Dans sa décision rendue ce mercredi 16 avril 2025, le juge l’a également condamné à verser le franc symbolique à l’Association pour la cohésion nationale, constituée partie civile dans ce dossier.
L’affaire découle d’une émission au cours de laquelle le directeur de publication du site Sunugal 24 avait évoqué un supposé projet sous-régional visant à faire élire des présidents peuls dans les deux Guinées, le Sénégal, le Burkina Faso et le Mali. Il avait aussi affirmé que la Radio Fulbe serait financée par la France.
Lors de sa comparution le 2 avril dernier, Aliou Top a expliqué avoir été induit en erreur par une source en qui il avait « une grande foi ». Il a reconnu une erreur de jugement, après douze années de carrière journalistique, et a indiqué s’être trompé de nom en parlant de Radio Fulbe, voulant en réalité faire référence à Fulfulde RFI.
À l’invitation du juge, le prévenu a présenté ses excuses aux parties civiles.
Mais pour le ministère public, ces excuses ne suffisent pas. Le procureur y a vu une tentative d’échapper à la sanction. Il a souligné que le journaliste prétendait initialement détenir des enregistrements audio pour étayer ses propos. C’est pourquoi le parquet avait requis six mois de prison, dont trois fermes, afin d’envoyer un signal fort aux auteurs de discours ethnicistes.
Le Soleil