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Guinée-Bissau : la junte nomme un gouvernement de 27 membres après le «coup d’État»

Samedi 29 Novembre 2025

La République de Guinée-Bissau a rendu publique, ce 29 novembre 2025, la composition du gouvernement de transition issu du coup d’État qui a mis fin au processus électoral. Le décret présidentiel n°04/2025, signé par le Major-Général Horta Inta-a, consacre l’installation d’un nouvel exécutif dans un climat politique tendu, alors que de nombreuses voix nationales et internationales imputent à Umaro Sissoco Embaló la responsabilité de cette rupture constitutionnelle pour éviter sa défaite électorale.

Dans son communiqué, la Présidence de la République de Transition affirme que le nouveau gouvernement « entre immédiatement en vigueur », marquant l’ancrage de la junte au pouvoir, malgré les condamnations de la CEDEAO, de l’Union africaine et de la CPLP.

La liste complète du gouvernement nommé par le Major-Général Horta Inta-a

MINISTRES :


João Bernardo Vieira : Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Communautés

Brigadeiro-General Mamasaliu Embaló : Ministre de l’Intérieur et de l’Ordre public

Usna António Quadé : Ministre chargé du Conseil des ministres et des Affaires parlementaires

Carlos Pinto Pereira : Ministre de la Justice et des Droits humains

Mamadú Mudjetaba Djaló : Ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale

Major-General Stive Lassana Manssaly : Ministre de la Défense nationale

Carlos Nelson Sanó : Ministre de l’Administration territoriale et du Pouvoir local

Florentino Mendes Pereira : Ministre des Transports, des Télécommunications et de l’Économie numérique

José Carlos Esteves : Ministre des Travaux publics, de l’Habitat et de l’Urbanisme

Celedónio Plácido Vieira : Ministre des Ressources naturelles

Mário Muzante da Silva Loureiro : Ministre de l’Énergie

Amadu Uri Guissé : Ministre de l’Agriculture et du Développement rural

Virgínia Maria da Cruz Godinho Pires Correia : Ministre de la Pêche et de l’Économie maritime

Mamadú Badji : Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique

Comodoro Quinhin Nantote : Ministre de la Santé publique

Augusto Idrissa Embaló : Ministre de l’Environnement et de l’Action climatique

Assucénia Nesbi Emilia Seide Donate de Barros : Ministre de l’Administration publique, du Travail et de la Sécurité sociale

Juelma Cubala : Ministre de la Jeunesse, de la Culture et des Sports

Jaimentino Có : Ministre du Commerce et de l’Industrie

Catarina Raquel Mendonça Taborda : Ministre du Tourisme et de l’Artisanat

Abduramane Turé : Ministre de la Communication sociale

Khady Florence Dabo Correia : Ministre de la Femme et de la Solidarité sociale

SECRÉTAIRES D’ÉTAT :

Mamadú Baldé : Secrétaire d’État au Trésor

Elísio Gomes Sá : Secrétaire d’État au Budget et aux Affaires fiscales

Fatumata Jau : Secrétaire d’État à la Coopération internationale et aux Communautés

Commissaire principal Salvador Soares : Secrétaire d’État à l’Ordre public

Contre-amiral Carlos Alfredo Mandughal : Secrétaire d’État aux Combats de la Liberté de la Patrie

Un pouvoir contesté et une légitimité fragilisée

Ce gouvernement, nommé unilatéralement par Horta Inta-a, fait suite à un coup de force survenu à la veille de la publication des résultats de l’élection présidentielle et des législatives du 23 novembre. La junte avait alors suspendu le processus électoral et proclamé Horta Inta-a président de la transition, dans ce que beaucoup considèrent comme un scénario préparé à l’avance pour maintenir l’ancien président Sissoco Embaló dans l’appareil d’État.

La communauté internationale reste unanime : la prise de pouvoir par les militaires constitue une rupture flagrante de l’ordre constitutionnel. La CPLP a condamné la « suspension du processus électoral » et les « arrestations arbitraires », appelant au retour immédiat à la normalité démocratique.

Pendant ce temps, Umaro Sissoco Embaló, désormais en exil, est largement accusé d’avoir orchestré le coup d’État pour ne pas reconnaître une probable défaite dans les urnes. Son départ précipité du Sénégal, puis son installation sous protection à Brazzaville, renforce les soupçons autour de son rôle dans cette crise.

Un exécutif qui s’installe dans un pays sous tension

En Guinée-Bissau, la situation reste volatile : tensions dans l’armée, incertitude politique, pressions diplomatiques, inquiétudes économiques. Le nouveau gouvernement devra faire face à une crise profonde, tandis que la société civile et plusieurs formations politiques continuent de réclamer la reprise du processus électoral interrompu.

La transition ouverte par Horta Inta-a peine à convaincre, et c’est désormais la crédibilité même de l’État bissau-guinéen qui se joue dans les semaines à venir.

exclusif net

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